En juin 2011, la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) remettait son huitième rapport au Premier Ministre français. Le document attirait alors l’attention sur deux thèmes majeurs dont la « résurgence de discours apocalyptiques à l’approche de 2012 : du mythe de la fin du monde à la réalité d’un risque accru de dérives sectaires ». La date symbolique était traitée par la Miviludes pour accompagner une action des pouvoirs publics, préventive et répressive. Judith « Zebra » Knight et la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) étaient ainsi citées dans un panorama de personnalités et d’organisations qui avaient intégré 2012 dans leurs discours. Les deux pages qui lui étaient consacrées dressaient un portrait superficiel tout en soulignant le décès quelques mois auparavant de deux français en Afrique du Sud qui avaient été en contact avec la RSE et en évoquant une surveillance particulière concernant la construction d’abris sur le sol français. 

ENTRE RÉFÉRENCES, RESSOURCES ET TÉMOIGNAGES

Quelques années avant, le documentaire « What the bleep do we know !? » avait été un temps fort parmi d’autres. Pour JZK/Ramtha, la date de 2012 participait d’abord et avant tout à rythmer une communication. Ça permettait de mobiliser autour d’effets d’annonce, d’animer des centres d’intérêt et un calendrier. Le compte à rebours avait commencé symboliquement en 2009 avec la réédition de « La dernière valse des tyrans. La prophétie. Nouvelle version ». Le titre prolongeait une méthode et recyclait des discours portés autour de 1985 dont les contenus existaient par ailleurs, en marge du « channeling » comme mode d’expression.

Que faire d’une chronique signée Craig Lee dans un magazine culturel gratuit de Los Angeles en 1986 ? On y lisait un parcours en forme de témoignage, du message de « s’aimer soi-même », d’un séminaire sur la réincarnation, aux annonces d’une période nommée les « Douze jours de lumière », d’un affrontement de « Jehovah, le dieu colérique des juifs » contre « les trois dieux, Yahwe, Id et Ramtha », d’un appel à quitter des villes qui seraient dévastées par les maladies, d’effondrement économique, de guerre. Ces thèmes sont conformes à des enregistrements audio, vidéo et à des publications publiques sur le nom de JZK/Ramtha. On y lisait également l’annonce de mort prochaine à destination d’un groupe d’homosexuels dans un séminaire. Et encore, des menaces du personnage « Ramtha » envers ceux qui ébruiteraient certains contenus.

apos_deb [traduction] […]
……….Pam McNeely, 32 ans, et célibataire, vit à Sausalito, Californie, et installe des systèmes informatiques. Elle se rappelle comment sa fascination pour Ramtha a mal tourné. D’abord adepte de Terry Cole-Whittaker (comme beaucoup de personnes impliquées dans le mouvement channeling), McNeely a trouvé que les premiers enseignements de Ramtha avaient un impact profond dans sa vie, particulièrement le message de « s’aimer soi-même », vécu en 1984 à un séminaire dans un ashram à Yucca Valley.
……….« J’étais à un stade de ma vie que Lazaris appelle l’adolescence, » m’a dit McNeely. « Je cherchais quelqu’un pour prendre soin de ma vie, pour m’enseigner ce qu’était la spiritualité. Je voulais apprendre mais aussi retrouver mon pouvoir. Je suis allée aux Cours en Miracle (basé sur un livre supposé canalisé de la conscience du Christ) et c’est une belle chose, mais ça apprend inévitablement aux gens comment ne pas avoir d’impact. »
……….Avec son implication, McNeely a dépensé près de 10 000$ en deux ans avec les séminaires de Ramtha, les cassettes video et audio. Elle fût proche de la faillite à force de suivre les conseils de Ramtha.
……….En mai 1985 McNeely a été à un séminaire de Ramtha sur la réincarnation. Au lieu de ça, elle a entendu parler d’un futur sombre : «Ramtha nous a dit que dans trois ans, dans un millier de jours, il y aurait un grand bouleversement, une période qu’il a appelé les ’12 jours de lumière’, durant laquelle il y aurait tellement de maladies dans les villes qu’elles seraient dévastées. Il a conseillé aux gens d’aller dans les campagnes, comme dans l’État de Washington, où J.Z. Knight vit. »
……….En 1985, Ramtha disait lors d’un séminaire à San Diego, « N’habitez pas près d’une ligne de ligne de faille. C’est une fermeture éclair. » Comme résultat, beaucoup de partisans de Ramtha (y compris Terry Cole-Whittaker) se sont installés dans l’Oregon. «Ramtha nous a dit d’avoir des cochons, des poules et de vivre de la terre. » McNeely raconte « Et il a dit à ce groupe d’une centaine de personnes que si nous racontions quoique ce soit à ce propos à quiconque, il nous détruirait – il nous briserait.»
……….Beaucoup de personnes envisagent désormais que qu’elle qu’ait été l’énergie qui animait J.Z. Knight à l’origine, celle-ci s’est inversée, est partie ou a été remplacée par une entité moins bienveillante. Au-delà des détails stupides de l’histoire de Ramtha dans le livre publié Ramtha, vous trouvez un matériel extraordinaire sur l’existence humaine ; certaines personnes y voit un livre remarquable et profond.
……….Mais J.Z. Knight, si ce n’est Ramtha, produit désormais d’absurdes prédictions à propos de trouver une pyramide en Turquie qui permettrait d’accéder au centre de la Terre. C’était supposé se passer en 1985. Ramtha a aussi prédit que les États-Unis seraient impliqués dans une guerre internationale à la suite du sabotage de la Banque Mondiale – c’était sensé s’être passé en décembre 1985. Le même Ramtha a aussi dit à un auditoire que le SIDA était une manière pour la Terre de se débarrasser des homosexuels – c’est la Terre se nettoyant elle-même.
……….Récemment, Ramtha a aussi dénoncé la masturbation comme le fait de répandre sa semence, répandre une « substance vitale ». Dans un séminaire à Phoenix, J.Z. /Ramtha a réuni 30 homosexuels hommes dans un cercle et leur a annoncé qu’ils mourraient tous du SIDA d’ici 10 ans. Les gens quittent désormais les séminaires de Ramtha avec la peur dans leur cœur, pas l’amour. D’autres personnes qui pratiquent le channeling disent qu’ils doivent faire un travail de « nettoyage » après le passage de Ramtha en ville.
……….Si de nombreux enseignements récents de Ramtha sentent la vieille moralité biblique, il ne doit pas être surprenant que J.Z. Knight a eu une stricte éducation chrétienne et a même déclaré avoir lu la Bible, du début à la fin, au moins six fois. Quand Ramtha parle de l’holocauste des « 12 jours de lumière », à quoi s’ajoute le retour de « Jehovah, le dieu colérique des Juifs », dans une lutte contre «les trois dieux Yahwe, Id et Ramtha, qui viendront dans leurs vaisseaux de Lumière»– eh bien, ils ne font pas mieux dans Révélation [ref. à l’Apocalypse, Révélation de Jésus-Christ].
……….Aussi révélateurs sont les aspects financiers du douteux Ramtha. Le nom « Ramtha » a été copyrighté, un fait intéressant, comparable à l’Église Catholique qui percevrait des droits de copyright sur « Jesus ». Et quand 700 personnes dépensent 500$ en un week-end avec Ramtha, ils n’ont pas de réduction d’impôt. D’après McNeely, Knight a informé ses partisans en 1985 que Ramtha était une organisation à but non lucratif. Un an plus tard, des fidèles ont reçu une lettre notifiant que, compte tenu de la ligne de conduite de Ramtha anti-église, Ramtha ne pouvait plus être utilisé pour les déductions fiscales. McNeely se demande si le Service des Impôts a révoqué le statut ou s’il y en jamais eu un. «Et pourquoi ont-ils attendu jusqu’à août pour faire savoir aux gens que les statuts avaient été révoqués en janvier ?». MacNeely fait partie d’un groupe de 40 partisans de Ramtha qui ont récemment retiré leur soutien. Certains envisagent d’engager une action légale.
……….« Je pense qu’elle ment » affirme carrément McNeely. « Et c’est une honte parce que je sens que J.Z. Knight était vraiment une gentille dame. J’ai eu de nombreux moments formidables avec Ramtha, mais je pense que maintenant elle effraye les gens et cause des dommages. Ce que je trouve intéressant, c’est qu’une fois Ramtha nous a dit, ‘Si vous voulez que les gens vous suivent, tout ce que vous avez à faire est de semer la peur en eux. »
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Traduction d’un extrait d’article signé Craig Lee, paru d’abord dans « L.A. Weekly » en nov. 1986 avant d’être re-publié dans le magazine « Fate » en mai 1987 sous le titre « Voices from other worlds ».

Les textes sur le « channeling » sont peu nombreux. Le livre de Jon Klimo, « Channeling. Investigations on receiving information from paranormal sources » est l’un des rares à avoir été cité en référence, aussi bien dans des approches favorables que critiques. En 1987, l’auteur proposait un instantané et une façon d’appréhender le phénomène alors en vogue en Amérique du Nord à travers un style d’universitaire enthousiaste. Professeur en psychologie et dans des programmes d’expression artistique, il partageait aspirer à une unité, une harmonie, une authenticité suggérant que le « channeling » y participe. Avec méthode, il tentait de fabriquer une consistance, une continuité historique, des explications psychologiques, biologiques, physiques. Entre l’interrogation en début d’ouvrage sur la régression ou l’évolution que pouvait porter un « channeling moderne », et cette phrase de la conclusion [trad] « En notre époque troublée, nous ne pouvons nous permettre de fermer les yeux sur les sources alternatives d’information et de conseil. », le vertige se faisait sentir. Le chapitre central intitulé « Que disent-ils ? », d’une vingtaine de pages dans un livre qui en comptait trois cent cinquante, restituait un embarras. La bienveillance n’empêchait pas J. Klimo de ponctuer son texte de quelques formules préventives.
Dans le chapitre consacré à la « modernité » du thème, J. Klimo dégageait un trio constitué de Judith « Zebra » Knight, Kevin Ryerson, Jach Pursel, qui correspondait à l’impact promotionnel de l’actrice Shirley MacLaine. JZK/Ramtha bénéficiait ainsi d’un traitement sur deux pages et demi reprenant les éléments phares d’une communication. Le portrait se faisait également l’écho de controverses et d’interrogations sur son impact et la nature d’un « channel ». Lorsque J. Klimo reprenait une citation –[trad] « Beaucoup de personnes envisagent désormais que qu’elle qu’ait été l’énergie qui animait J.Z. Knight à l’origine, celle-ci s’est inversée, est partie ou a été remplacée par une entité moins bienveillante », la phrase qui suivait nuançait le propos : [trad] « Beaucoup d’autres, cependant, continuent de trouver un conseil utile dans les enregistrements et les publications des débuts de ‘Ramtha’, et un grand nombre continuent de trouver de la valeur dans les communications les plus récentes de Knight. » Le renvoi aux notes laissait la possibilité de chercher les articles concernés dans des archives de presse, dont celui de Craig Lee.

La traduction française de l’ouvrage de J. Klimo fut publiée en 1991 sous le titre « Les médiateurs de l’invisible » dans la collection « Les énigmes de l’univers – Robert Laffont » reconnaissable à ses couvertures sur fond noir et titres en doré. Dans l’intervalle, Erik Pigani avait signé en français le livre « Channels. Les médiums du Nouvel Age » publié en 1989 souhaitant pour ici ce qui avait pris là-bas (Canada, États-Unis). Il signalait pour la France des frémissements ; des collections chez des éditeurs, des titres traduits, de nouveaux magazines et d’autres productions tandis que l’animation par des « channels » français n’était pas encore à l’ordre du jour. Contribuant au magazine « Psychologies », ayant signé deux livres « l’Art de gérer son temps » et « Objectif succès », E. Pigani inscrivait le « channeling » dans la perspective de la culture New Age et l’émergence d’une « nouvelle » conscience. Le portrait parmi d’autres titré « Ramtha, la folie dangereuse d’un vieux sage » tenait sur cinq pages. Il résumait la présentation du personnage « Ramtha » par Judith « Zebra » Knight avec un léger sarcasme, soulignait des « débuts très prometteurs », conseillait « Ramtha » (le Livre Blanc) et soumettait des éléments du témoignage d’une « Pam » similaires à celui de Pam McNeely dans l’article de Craig Lee.

Susan Palmer, professeur au Département Religion du Dawson College de Montreal signait en 1997 « AIDS as an Apocalyptic Metaphor in North America » (Le SIDA comme métaphore apocalyptique en Amérique du Nord), sur l’incorporation du SIDA dans les discours et les comportements au sein de « minorités religieuses ». Cinq pages étaient consacrées à JZK/Ramtha. Outre l’incontournée présentation de Judith « Zebra » Knight et du personnage « Ramtha », quelques courtes citations tronquées provenaient du livre « Ramtha Intensives. Change the days to come », transcription d’un séminaire daté en Mai 1986. Les annonces d’ « apocalypse imminente » étaient associées à celles de catastrophes (volcans, séismes…), comme des réactions de la nature à la culture et au commerce de la drogue, comparant le SIDA à la peste de 1348, précédant un changement de conscience, accompagnées d’un sermon général sur un rapport des femmes et des hommes à la sexualité. Ainsi séquencés, les extraits recomposaient un discours semblant illustrer la thèse de S. Palmer.
Précisément, dans un ouvrage qui alternait du concret et des métaphores, le texte intitulé « La peste noire » permettait à JZK/Ramtha d’aborder des thèmes qui n’étaient pas nécessairement liés au SIDA. Coutumière des approximations, elle caractérisait d’abord et à tort la période en Europe par une guerre du catholicisme contre le judaïsme. S’il y avait bien des persécutions contre les juifs, les guerres nombreuses étaient celles de Cent ans entre la France et l’Angleterre, les guerres de succession en France, entre la Lituanie et la Pologne… À envisager la métaphore, JZK/Ramtha ciblait des attitudes avec des généralités, de « bigoterie haineuse » et de « décadence » en particulier.
Par ailleurs, le portrait consacrait un large texte à souligner d’une part des « attaques » séparées de J. Klimo et Texe Marrs (évangéliste opposé au New Age, partisan de théories de conspirations, qualifiant JZK/Ramtha de « démon ») à l’encontre de JZK/Ramtha et d’autre part, son divorce durant lequel avait notamment été exposée l’homosexualité et la séropositivité de Jeffrey Knight. À deux occasions, S. Palmer citait comme source un manuscrit alors non-encore publié de J. Gordon Melton. Dans un autre ouvrage « Milleniums, Messiah and Mayhem. Contemporary Apocalyptic Movements » (Millénaire, Messies et Chaos. Mouvements apocalyptiques contemporains, ed. 1997) co-édité avec Thomas Robbins et rassemblant plusieurs contribution, S. Palmer reprenait certaines des citations insérées dans « AIDS as an Apocalyptic Metaphor in North America » pour cette fois présenter JZK/Ramtha comme une avocate des droits des femmes.

Anthropologue de formation, Michael F. Brown expliquait en préface de « Channeling  zone. American spirituality in an anxious age » (1997) avoir voulu conserver une approche conventionnelle, attentif aux [trad] « dimensions sociales et culturelles de cette activité spirituelle flamboyante » qui « pouvait être définie comme un état altéré de conscience pour contacter des esprits », « pour faire l’expérience d’une énergie spirituelle captée d’autres temps et dimensions ». Il revendiquait avoir passé quatre ans discontinus et huit mois de travail exclusif en recherches, interviews, participations à des séminaires et ateliers, pour appréhender un « channeling » depuis les performances publiques jusqu’aux pratiques individuelles. Les questions de validité et de caractère religieux étaient écartées pour privilégier un pragmatisme intégrant les dimensions de quête personnelle et de recherches d’alternatives en thérapies et conseils en carrière, finances, problèmes affectifs. L’auteur soulignait la croissance et le potentiel d’un secteur d’activité allant de l’édition à la santé en passant par un « développement personnel ». Une typologie de consommateurs-pratiquants était esquissée percevant le « channeling » comme davantage en phase avec les questions de société que ce que proposaient les religions institutionnelles. L’enjeu des rapports entre femmes et hommes, l’impact des pressions quotidiennes, les écarts entre les identités sociales et individuelles, étaient des thèmes développés dans le livre à travers les aspects théologiques, communautaires, méthodologiques, commerciaux, narratifs.
C’est dans le premier chapitre qu’étaient concentrées les allusions à JZK/Ramtha à travers plusieurs passages. Les premières pages restituaient le visionnage d’une cassette vidéo de location usée par les lectures : « An audience with Ramtha » (co-produite notamment par Cynthia et Richard Cohn), enregistrement d’un séminaire de 1984. M.F. Brown décrivait une mise en scène, des codes qui singularisaient l’expression et l’attitude de Judith « Zebra » Knight et du personnage « Ramtha », des comportements dans l’assemblée, quelques dialogues, la présence de Shirley MacLaine, une interactivité. Le décryptage laissait entendre que le message par JZK d’un « Ramtha » apportant [trad] « la vision, l’espoir, le désir de devenir tout ce qu’on peut devenir, ce qui ouvre d’infinies potentialités » parvenait à créer une charge émotionnelle et à toucher un public. Une citation attribuée au « New Age Encyclopedia » de J. Gordon Melton sur la [trad] « recherche d’une expérience primale de transformation » de soi et de la société inscrivait cette démarche plus largement dans la culture New Age. Le discours de JZK/Ramtha était résumé à un [trad] « mélange d’optimisme et de sombres prophéties ». Un passage soulignait également une image publique éprouvée par l’impact d’un divorce médiatisé et l’actualité du procès d’un « adepte » concernant ses méthodes de coaching en entreprise auprès de la Federal Aviation Administration. Un autre passage citait le cas d’une personne critique envers JZK/Ramtha, qui n’en déclarait pas moins avoir ressenti une « puissante énergie » à son contact. Ce genre de controverses, selon M.F. Brown ne semblait pas rejaillir sur une perception générale du « channeling ». L’auteur n’évoquait pas dans le texte courant mais dans les notes en fin d’ouvrage que les [trad] « prophéties de Knight et Ramtha semblent s’être rapprochées de celles des droites survivalistes et anti-sémites, qui décrivent un monde tenu par la sinistre poigne de banquiers internationaux et d’un Nouvel Ordre Mondial » depuis la fin des années 1980.

En 1998, John Gordon Melton signait « Finding Enlightenment. Ramtha’s School of Ancient Wisdom », seul livre totalement consacré à JZK/Ramtha par une personnalité qui revendique une expertise religieuse. L’ouvrage était publié par « Beyond Words Publishing » fondé par Cynthia Black et Richard Cohn qui ont notamment édité des magazines et des livres en rapport avec JZK/Ramtha : « I am Ramtha » (Greg Simmons, C. Black, R. Cohn, W. Wait, 1986), « Healing. The whole Person, The whole Planet » (mag., 1988), « The last waltz of the tyrants. The Prophecy » (J.P. Koteen, 1989), « Financial Freedom. The choice » (J. P. Koteen, 1990), « The hidden Messages in water » (M. Emoto, 2004), « The little book of Bleeps » (W. Arntz, B. Chasse, Captured Light Distribution, 2004), « The Orb project » (M. Ledwith, K. Heinemann, 2007). Au dos de la jaquette de couverture de « Finding Enlightenment… » figurait un texte signé Michael F. Brown, —[trad] « Dans cette étude pionnière des enseignements de JZ Knight, J. Gordon Melton met à profit sa connaissance approfondie des nouveaux mouvements religieux et sa volonté d’écouter attentivement ceux dont la quête spirituelle les amène au-delà des limites de la pensée conventionnelle » —première de trois accroches promotionnelles.
En 1992, J. Gordon Melton avait été consulté par l’avocat de Judith « Zebra » Knight dans le cadre d’un appel de Jeffrey Knight contestant le règlement de leur divorce. L’auteur assemblait dans « Finding Enlightenment… » les arguments d’une légitimité en cautionnant un statut de « nouveau mouvement religieux », minorant des sujets sensibles, décrédibilisant des critiques. Le rattachement à une étiquette « gnostique » faisait l’objet d’un large exposé. Les annonces de catastrophes imminentes étaient par exemple décrites d’après les impacts d’Edgar Cayce et plus proche, du livre « We are the earthquake generation » de Jeffrey Goodman. Les déménagements consécutifs aux effets d’annonces étaient notamment présentés d’après des insatisfactions individuelles et des opportunités de changement. Les comportements « survivalistes », dont la construction d’abris, étaient associés à la recherche d’une indépendance à travers une autonomie. Ces deux thématiques développées par JZK/Ramtha à partir de 1985, auxquelles était ajoutée celle des OVNI, étaient décrites par J. Gordon Melton comme des thèmes qui pouvaient passer pour mineurs. L’auteur faisait crédit au personnage « Ramtha » que ni les théories « antisémites » de conspiration des Rothschild, ni celles liées à une opposition aux Nations-Unies et à un « Nouvel Ordre Mondial », n’étaient présentes dans les transcriptions des discours de « La dernière valse des tyrans » signé J.P. Koteen d’après « Ramtha ». À l’inverse, la version « revisitée » en 2009 publiée par la maison d’édition « JZK » de Judith « Zebra » Knight, citera des sources associées à l’animation des-dites théories dont les contenus étaient déjà présents dans la « version Koteen ».

En 2003, Michael Barkun, professeur en Science Politique, signait « A culture of conspiracy. Apocalyptic Visions in Contemporary America », ([trad] « Une culture de la conspiration. Visions apocalyptiques dans l’Amérique contemporaine »). L’ouvrage abordait la diffusion de théories de conspiration à travers et entre divers mouvements politiques, spirituels, UFOlogiques. Dans un passage consacré aux théories de Milton William Cooper, M. Barkun relevait des correspondances entre des thèmes utilisés par JZK/Ramtha et ceux de publications intitulées « Matrix » du « Leading Edge Research Group » de Val Valerian/John Grace, également localisé à Yelm.


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DES ASSOCIATIONS EN QUESTION

En janvier 2011, des articles de presse évoquaient le décès d’un couple de Français en Afrique du Sud. Après avoir laissé la libre jouissance d’une ferme durant 12 ans, son propriétaire avait fait appel à la police pour expulser Agnès Jardel 55 ans et Philippe Menière 60 ans. Lors de l’intervention, P. Menière avait abattu un policier et en avait blessé un autre. Le 20 janvier, après six jours de cavale et un assaut par les forces de l’ordre, les fugitifs étaient trouvés morts. Selon les conclusions officielles, P. Menière aurait « suicidé » A. Jardel avant de se donner la mort. Le couple avait quitté la France pour l’Afrique du Sud en 1981, elle étudiante, lui docteur en médecine. Ils avaient suivi des séminaires de la Ramtha’s School of Enlightenment de 1999 à 2004. Les photos de presse après la tragédie restituaient un intérieur insalubre, des armes, des munitions, une grande quantité de barils de grande contenance, cartons de vin, conserves, briquets, réchauds, bougies…

Dans un reportage consacré à l’affaire, la fille du propriétaire déclarait que l’année précédant les faits, le couple s’organisait pour survivre à une fin de monde et envisageait la construction d’un bunker ; qu’un poster de Judith « Zebra » Knight ornait un mur lorsque des enquêteurs étaient entrés dans la maison qu’avaient occupé A. Jardel et P. Menière. La RSE avait réagi par voie de communiqués pour tenter de se dissocier des événements et de leurs acteurs. Un premier communiqué du siège américain avait repris des arguments déjà utilisés que ce soit dans des faits d’actualité ou dans le cadre de ses discours. Une culture « souverainiste » d’autonomie et de préparation formulait un « survivalisme alternatif ». Un calendrier administratif pour les années à venir était opposé aux allusions à la date de 2012. Des références étaient mises en avant pour servir de cautions religieuses (dont J. Gordon Melton) et scientifiques, dissuader les médias d’associer le terme « secte » à la RSE et soutenir une revendication spirituelle. Un second communiqué avait relayé des témoignages de membres de la RSE en Afrique-du-Sud, accompagné d’une déclaration du porte-parole Mike Wright dénonçant un reproche fait à des « gens ordinaires » d’avoir des comportements « acceptables pour l’élite mondiale » face à des instabilités financières, terroristes ou alimentaires.


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En juin 2011, la Miviludes remettait au Premier Ministre français un rapport dont l’un des deux thèmes abordait « La résurgence de discours apocalyptiques à l’approche de 2012 : du mythe de la fin du monde à la réalité d’un risque accru de dérives sectaires. » À envisager un « risque » depuis un discours général, la Miviludes se livrait à l’exercice délicat de dresser un panorama, de signaler des personnalités et des organisations. Judith « Zebra » Knight et la Ramtha’s School of Enlightenment étaient citées parmi d’autres sans développer les spécificités d’une activité, d’un discours et d’une adhésion que pouvait illustrer la RSE. Le portrait s’avérait approximatif tout en signalant le fait divers en Afrique du Sud et une implantation dans le sud de la France qui correspondait au moins à la localisation de la Coordination française de la RSE dans la région du Vallespir avec la tenue de plusieurs séminaires à proximité.

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Le groupe Ramtha
Cette mouvance a été créée par Judy Zebra Knight aux États-Unis à la fin des années 1970. Structure issue de cette mouvance, l’École de la sagesse de Ramtha (traduction de Ramtha’s School of Enlightenment ou RSE), désignée également par le titre École originelle de la conscience & énergie, a quant à elle été fondée en 1988 par la même personne.
Cette Américaine prétend «converser» avec Ramtha, guerrier lémurien ayant libéré son peuple de la tyrannie des Atlantes il y a trente-cinq mille ans. Cette divinité aurait découvert les secrets de l’immortalité et atteint l’éveil par ses questionnements et observations du monde et du sens de la vie.
Depuis une «première apparition» à son domicile, J.Z. Knight, lors de périodes de transes, transmet la pensée et la sagesse de Ramtha à ses adeptes et à ses étudiants par le biais des réseaux d’écoles qu’elle a créés et qui proposent des retraites et des ateliers internationaux à travers le monde.
Ramtha aurait choisi J.Z. Knight afin qu’elle puisse le «channeler», en se servant de son corps pour enseigner son message en personne. Le «channeling» consiste en des transes médiumniques impliquant une communication avec des entités spirituelles prenant corps dans une enveloppe charnelle.
Cette école de l’«illumination» ne prétend pas être une religion mais plutôt une philosophie mêlant vérités scientifiques et croyances ésotériques.
Depuis 1999, elle aurait organisé au moins 50 retraites pour 7 000 étudiants débutants dans 10 pays différents. Elle compterait 6000 étudiants réguliers à travers le monde.
En France, l’École de la sagesse de Ramtha diffuse ses enseignements depuis 2008. II semble que les départements des Pyrénées-Orientales (66), de l’Aude (11) et, de manière générale, le sud-ouest de la France aient été choisis pour développer les enseignements et pérenniser l’activité de cette organisation sur le territoire français.
Selon certaines informations, avant chaque séminaire, les adeptes sont mis en condition psychologique de manière à être, au bout de plusieurs heures, « réceptifs » aux théories de J.Z. Knight : à savoir musique saccadée et répétitive, défilement d’images ultra-rapides…
L’inscription aux «retraites» et autres formes d’«enseignement» est effectuée sur la base d’un engagement écrit, cosigné par les deux parties, dans lequel il est stipulé que «Ramtha emploie des méthodes interactives qui comportent un risque de blessures pour les participants». Ce même document précise que « les participants assument personnellement les risques de blessures occasionnées lors du “Champ”, du “Tank” et de toute autre activité…» à laquelle ils vont participer à l’«école». L’affirmation contenue dans le document d’engagement (conditions de participation) mentionne par ailleurs que « des accidents peuvent se produire dus à votre négligence ou même à celle des personnes qui encadrent ces disciplines ».
Des stages sont également proposés à des mineurs. Des prospectus ont fait notamment état en janvier 2010 de l’ouverture de stages en France à des mineurs âgés de six à dix-neuf ans, avec possibilité de bénéficier d’un tarif préférentiel.
Surtout, le mouvement fait référence à l’idée d’une fin du monde et à l’avènement d’une ère nouvelle. Il incite même ses membres à s’y préparer au mieux en constituant des réserves de nourriture ou en entreprenant la construction de galeries souterraines et de bunkers… L’implantation récente de plusieurs membres de ce groupe sur des sites particulièrement isolés des Pyrénées-Orientales fait ainsi l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics.
Rappelons qu’un couple de Français vivant en Afrique du Sud, membres présumés de ce mouvement, a récemment fait l’objet d’une véritable chasse à l’homme de la part des autorités, après avoir tué un policier qui s’était rendu à la ferme qu’ils exploitaient pour un problème de non-paiement de loyer. Ils ont finalement été abattus par la police après six jours de fuite. Malgré un démenti de leur appartenance au groupe diffusé par le mouvement Ramtha lui-même, les témoignages recueillis sur place tendent à établir qu’ils étaient bien adeptes de la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE). Selon le propriétaire de la ferme notamment, le couple aimait à parler de «projection astrale» et avait rassemblé une importante quantité d’armes à son domicile; ils vivaient retirés du monde et se faisaient livrer leurs provisions pour ne pas se rendre en ville.
Même si un lien n’a pu clairement être établi entre la doctrine du groupe et l’attitude de ce couple de Français, surtout après le démenti officiel de la RSE, ce drame montre néanmoins les extrémités auxquelles un discours de type apocalyptique peut conduire.
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Source : Rapport Miviludes 2010 (distribué en juin 2011), p.81. [la mise en évidence du passage en « gras » est conforme au Rapport]

Deux jours après la publication du Rapport, un article du média CNN attribuait à la coordinatrice en France une déclaration selon laquelle la RSE n’avait pas de croyances apocalyptiques et n’avait pas de lien avec le village de Bugarach. Les mois qui ont suivi, Judith « Zebra » Knight et la Ramtha’s School of Enlightenment ont été abondamment citées dans des médias régionaux, nationaux et internationaux qui prenaient pour sujet la date de 2012, des angles et des récits depuis des projections diverses dont l’animation autour du village de Bugarach. Si aucun lien entre la RSE et Bugarach n’avait été signalé dans le Rapport, des articles et des déclarations favorisaient en revanche l’amalgame en marge d’une activité régionale établie.

Après plusieurs mois, en avril 2012, la RSE réagissait à la brève d’un site internet consacré à l’UFOlogie qui l’associait à une théorie d’OVNI à Bugarach :

apos_deb Corrections to misconceptions in the popular media about RSE
Recent media articles about the French village of Bugarach serving as a landing spot for UFOs that mention Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) are completely inaccurate and misrepresent the School and the students. Specifically, a report inaccurately stated that RSE had “no less than six settlements in the area surrounding Bugarach.” In fact, at present there are only 34 students in France involved in RSE programs, and none of them have a Bugarach address. There is no “settlement.” In thirty years of teachings, Bugarach has never been mentioned by Ramtha or JZ Knight. The report by the French government agency MIVILUDES incorrectly identified individuals associated with the Raelian Movement as being students of Ramtha’s School. Cult expert Susan Palmer of Concordia University says that “MIVILUDES is creating artificial emergencies to support the state-sponsored anticult movement.” Palmer, whose upcoming book The New Heretics of France, about the French anticult movement, believes MIVILUDES spends more time vilifying cults than actually researching them—”obviously trying to justify its own existence.” There is no “Doomsday” scenario for 2012 or any other year for RSE students. RSE has consistently argued against the 2012 end-of-the-world belief. For example, in the book The Last Waltz of the Tyrants, originally released in, 1989 Ramtha states, “By the year 2042 the Earth will look again like the times that I knew it, with lush green growth and life and the bluest skies and cleanest water. That is its destiny.” Contact: Rob Wynne.
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Source : Site officiel RSE. Mars-avril 2012.

Le droit de réponse dénonçait une confusion avec des [trad] « personnes associées au mouvement raëlien »revendiquait trente-quatre membres en France, qu’aucun n’habitait Bugarach et que JZK/Ramtha n’avait jamais mentionné le village. Le texte reprenait un discours attribué à « Ramtha » pour contester la communication de la Miviludes : « Vers l’an 2042, la Terre retrouvera l’apparence qu’elle avait lorsque je l’ai connue, avec une végétation luxuriante, un ciel d’un bleu intense et des eaux d’une pureté absolue. C’est inscrit dans sa destinée. » Isolée, la citation semblait projeter une perspective au-delà de 2012. Toutefois, elle faisait l’impasse sur les deux phrases accolées qui la précédaient à propos de la venue d’une « armada » de « frères », dont « Jésus, Christ manifesté » : « Vos frères vont venir vous aider à nettoyer la stratosphère. Ils savent comment le faire. Cela sera possible grâce au réensemencement de la Terre, à la stabilisation de son mouvement et de son climat. » Surtout, la prévision lointaine ne restituait pas les discours portant sur une décadence et des conspirations devant entrainer un effondrement de société.
La RSE renvoyait également à une déclaration de Susan Palmer pour dénoncer une activité de la Miviludes qui [trad ] « créé des urgences artificielles pour supporter le mouvement anti-secte sponsorisé par l’état », une position développée avec « The New Heretics of France : Minority Religions, La République, and the Government-Sponsored ‘War on Sects' » paru en 2011. Le livre s’inscrivait dans le prolongement des considérations du CESNUR (cf « Pour en finir avec les sectes », sous la direction de M. Introvigne et J. Gordon Melton, 1996) sur le Rapport Guyard avec une attention particulière à la législation française en matière de « dérives sectaires ».


Début 2013, la Miviludes publiait son rapport couvrant la période 2011-2012. Dans sa deuxième partie, le chapitre « Les personnes vulnérables : des victimes particulièrement exposées aux dérives sectaires » citait un cas où apparaissait le nom de JZK/Ramtha. D’après un résumé succinct, les organisations Unafdi, CCMM et la Miviludes avaient été sollicitées par des enfants inquiets de l’influence d’une personne sur leur père ayant pour conséquence l’arrêt de traitements médicaux.

miv_20112012apos_deb  À titre d’exemple, la Miviludes a eu à connaître de la situation d’un homme de 75 ans, M. S., veuf depuis peu de temps, qui lui a été exposée par les enfants de ce dernier. M. S. est soumis, tout en ayant accepté quelques jours après l’avoir rencontrée, de lui accorder gîte, couvert et rémunération, à l’envahissement de son domicile et de sa vie par une femme de 50 ans, Mme B., ouvertement adepte du mouvement Ramtha et se présentant comme une «envoyée de Dieu». Au fil des jours, M. S. se laisse gagner par les idées et les pratiques, édictées par le mouvement Ramtha, que lui inculque son hôte : alimentation végétarienne, annonce de la fin du monde pour décembre 2012 et incitation à « l’éveil spirituel », démarche pour amener M. S. à interrompre ses traitements médicaux, pourtant indispensables, mais qualifiés de nocifs pour sa santé par Mme B. M. S. reconnaît et déplore, auprès de ses enfants, que Mme B. devient de plus en plus autoritaire et colérique, mais, en dépit de leurs recommandations, il ne se résout pas à s’en séparer de peur, dit-il, d’être à nouveau confronté à sa solitude et à son désarroi à la suite du décès de son épouse. Après avoir obtenu informations et conseils auprès de l’Unadfi, du CCMM et de la Miviludes au regard de leur crainte d’une réelle situation d’emprise sectaire, les enfants de M. S. ont engagé auprès du procureur de la République une procédure au titre de la loi About-Picard relative à l’abus de faiblesse.
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Source : Rapport annuel Miviludes 2011-2012, extrait, p11.


 

 

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2012-BUGARACH-MIVILUDES

 


Source :
• => Sur LCP, chaine parlementaire, reportage pour les 10 ans de la Loi About-Picard comprenant quelques images sur JZK/Ramtha. => lcp.fr/emissions/l-echo-des-lois/vod/18962-derives-sectaires-gare-aux-gourous
• => Conseil de l’Europe, Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales Art 9, Libertée de pensée, de conscience et de religion cf p4
• => miviludes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/rapports-annuels
• « Channeling. Investigations on receiving information from paranormal sources » (ed. Jeremy P. Tarcher, 1987). Passage sur JZK/Ramtha en p.42 à 45 ; p. 342.  Traduit en français et publié en 1991 sous le titre « Les médiateurs de l’invisible ». chez l’éditeur Robert Laffont dans la collection « Les énigmes de l’univers» (p.325
• « Channels. Les médiums du Nouvel Age », Erik Pigani, ed. L’age du Verseau, 1989, p.36-40.
• « AIDS as an Apocalyptic Metaphor in North America », 1997, ed. University of Toronto Press, p. 86-91.
• « Ramtha. Les sessions. Les jours à venir », ed.du Roseau : p. 36,55, p.143.
• « Milleniums, Messiah and Mayhem. Contemporary Apocalyptic Movements », 1997, ed. Thomas Robbins et Susan Palmer, Routledge, cf p.164.
• « Finding Enlightenment », J. Gordon Melton, ed. Beyond Words, cf p.127-132, 199 (catastrophes, déménagement, Rothschild), p.137-157 (arguments contre critiques)
• « The channeling zone. American spirituality in anxious age », Michael F. Brown, Harvard University Press, 1997 (cf p. 1 à 14 ; notes en p. 195)
• « A culture of conspiracy. Apocalyptic Visions in Contemporary America », Michael Barkun, University of California Press, 2003 (p.98, p. 174)
• Emission « Enquêtes et Révélations » sur TF1, Patrick Spica presse, diffusé le mardi 28 juin 2011 sur Menière/Jardel.
« Ramtha. La dernière valse des tyrans. La prophétie. Nouvelle version », 2010, ed. ADA pour trad. française (p.97 sur la date 2042)
• Le 28 octobre 2011, deux représentants au Congrès américain, Heath Shuler et Trent Franks, adressent au Premier ministre François Fillon une lettre commune demandant l’abandon de la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires). Les critiques portent sur les prérogatives et les actions de la Miviludes et leur impact sur la liberté individuelle dans le domaine religieux en France. Les critiques adressées portent sur une discrimination et une stigmatisation de certains « groupes », « mouvements », « religions », « communautés religieuses » dans la communication de la Miviludes auprès d’organismes sociaux, législatifs, éducatifs. Les deux représentants condamnent également l’activité de communication de la Miviludes pour expliquer la loi About-Picard et sa propre action auprès des pays étrangers. Pour l’essentiel, les arguments reprennent à l’identique ceux développés par la CAPLC et le CICNS en France reprochant au gouvernement français une persécution de « minorités spirituelles ». La démarche de Heath Shuler et Trent Franks a lieu tandis qu’un procès en appel avec l’Église de la Scientologie a repris en France, et après l’intervention de la Miviludes à une conférence en Australie sur le « phénomène des sectes », à l’invitation d’un sénateur australien.