Liste des sites relais de la Ramtha’s School of Enlightenment avec coordinateur(trice). Les pays et continents représentés correspondent aux circuits de la RSE pour recruter via des « Ateliers » d’initiation. Et de fidéliser « l’étudiant courant » via des « Retraites » et « Retraites avancées » présentées comme des « mises à niveau ». La participation à ces « Retraites » est obligatoire pour accèder à certains « contenus ».

  • Angleterre (enlightenedmind.co.uk/) : inactif depuis courant 2012-13, page Facebook active
  • Afrique du Sud (windsofafrica.co.za/) : inactif depuis courant 2013
  • France : inactif, anciennement « lavoiedesmaitres » 
  • Roumanie (ram-romania.ro/ram-romania/index.php) : inactif depuis fin 2013
  • Russie (ram-russia.com/) : inactif depuis courant 2013
  • Amerique du sud (Argentine) (ramsudamerica.com/web/index.php) : inactif depuis courant 2012
  • Israel (ram-israel.com/) : inactif depuis début 2014
  • Italie via « http://www.raminitaliano.com/ » : actif
  • Australie via « www.the-great-work.com » : actif
  • Colombie via « www.ramcolombia.com/ » : actif
  • Malaysie via « www.sobeit.asia/ » : actif, non alimenté depuis courant 2012
  • Japon via « www.ramjapan.com/ » : actif, faiblement alimenté
  • Mexique via « www.mexram.com/ » : accès restreint
  • Portugal via « www.vivermais.net/ » : actif, faiblement alimenté
  • Autriche, Allemagne, Roumanie, Suisse via « www.ram-europa.com/index2.php/ » : actif
  • Espagne via « http://www.correodelram.com/ » et « http://www.ram-españa.es/index.html » : actifs
  • Belgique, Pays-Bas, Luxembourg via « www.rambenelux.com » : actif
  • Chine via « www.ram-china.com/ » : actif

L’implantation de la RSE est faible ou inexistante sur le continent africain, ainsi qu’au Proche et Moyen-Orient. On peut y voir une limite à la portée du message de la RSE. Son discours et ses argumentations sont peu opérants là où les traditions, les mouvements sociaux, et les religions, musulmane notamment, ont une identité et une vitalité forte. À noter également, l’absence d’activité majeure en Asie là où le Bouddhisme et l’Indouisme participent au lien spirituel et social.

C’est sans doute à cette « résistance » des pays africains et arabes aux arguments de la RSE que l’on doit le récent clip de promotion mis en avant sur les sites. Avec un opportunisme similaire aux auto-congratulations politiques, Judith « Zebra » Knight salue les mouvements d’émancipation dans les pays arabes. Outre la scénographie pathétique, ce clip met en lumière deux objectifs.

En quête d’image, la RSE a saisi l’occasion de communiquer sur un héritage parmi d’autres qu’elle s’est approprié : les mystères de l’Egypte ancienne. Mais surtout, il s’agissait pour JZK et la RSE de remettre en avant le mythe du personnage « Ramtha » avec les « Atlantes et Lémuriens » et réactiver la publicité du livre « La dernière valse des tyrans » ou de vagues prédictions.

Dans une société contemporaine où la « chose politique » s’est désengagée de ses ambitions en rétrécissant son champ d’intervention, d’autres s’y sont invités. Moins dans l’action pour le « bien commun » que dans l’occupation de territoires d’expression avec leurs clientèles. Ce n’est pas l’essence de l’idéal commun qui s’est effondrée, c’est l’expression politique qui s’est diluée dans les incertitudes d’abord, les compromis et les discrédits ensuite.

Les défis et enjeux majeurs qui posent de façon cruciale et permanente la question du sens de l’humanité et de son progrès n’ont pas de traductions quotidiennes, planétaires et symboliques. La relative inertie ambiante est ainsi en permanence évaluée par contraste avec l’Histoire et les chocs sociaux quotidiens, où : quand l’idéal culturel universel côtoie les angoisses et peurs intimes. L’économie « globalisante » n’a pas son équivalence dans la projection humaine contemporaine.

Ici s’engouffrent une forme de scepticisme et de nihilisme, ouvrant grandes les portes aux théories de cycles et de paradigme. Car l’un et l’autre, avant d’être des tentatives pour extrapoler une cohérence de causalité et de finalité, permettent avant tout de se dédouaner de toute intervention et action individuelle au quotidien. C’est le rendez-vous évité de la spiritualité, de la philosophie et de la politique qui rend possible l’opportunisme de certains discours politiques et spirituels, et fait se déployer :

  • Les postures et déclarations d’intention.
  • Une perte de lisibilité du monde.
  • Un présent limité à une succession d’événements symboliques.
  • Les confusions de fond et de forme.
  • Le retour des croyances à défaut d’action.
  • Le repli sur soi comme forme d’impuissance.
  • La création de produits de substitution.
  • Le retour des prédictions à défaut de projet.

Alors, en paradoxes cyniques, les groupes tels la Ramtha’s School of Enlightenment (« École de Sagesse »), détournent l’Éveil de soi et de l’Humanité confondus, au profit des doctrines exerçant une influence par le repli sur soi, privilégiant les pays ayant un potentiel en terme de pouvoir d’achat.

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En Afrique du Sud

En Afrique, la Ramtha’s School of Enlightenment revendique une activité relayée par des coordinateurs nationaux au Botswana et au Ghana mais c’est l’Afrique du Sud qui semble être le principal point d’ancrage sur le continent. En janvier 2011, l’enquête sur la mort des français Agnes Jardel et Philippe Menière mettait en évidence leur relation avec la RSE qui avait alors adressé un communiqué de presse pour prendre ses distances. Près d’un an après jour pour jour, le séminaire « Créer votre année » 2012 réunissait une cinquantaine « d’étudiants ». La présence continue de la RSE en Afrique du Sud est avérée depuis au moins 1999. De 2008 à 2011, les photos de groupes de plusieurs manifestations (« Follow up », « Advanced », « Create your year », « Assay ») permettent de situer la fréquentation moyenne autour d’une centaine de participants par événement.

Le site internet « windsofafrica.co.za », vitrine africaine de la RSE, renvoie classiquement au site de JZK/Ramtha. Toutefois, il y est signalé que les produits vendus par la société JZK sont accessibles en Afrique via la revendeuse officielle Lydia Vosloo. Le catalogue de L. Vosloo est appelé « Future now » (3), repris d’un slogan de la RSE. Y sont proposés plus d’une centaine de CD, une vingtaine de vidéos, et près d’une trentaine d’ouvrages de JZK/Ramtha. Des produits dérivés : cartes, posters, cape, masques de sommeil qui peuvent être utilisés lors des ateliers pratiques. Également en vente, le complément alimentaire « Rezilienze » produit par James Flick, compagnon de JZK/Ramtha après son divorce avec Jeffrey Knight. Quelques livres « externes » s’ajoutent à cette liste dont ceux d’Al Gore, de Z. Sitchin (« End of days » ), de A.Goswani (« The self-aware universe » ), de J.Carter (« Palestine, peace not apartheid » ), de P. Coelho (« The alchemist » ).

Outre le fait d’être la distributrice officielle du catalogue de la RSE, L. Vosloo est également directrice et fondatrice de Holistic Soul Body Institute (HSBI) qui propose des programmes de développement personnel dans les domaines de la santé, du bien-être, et de la gestion de la vie quotidienne, prioritairement à destination des femmes et des enfants. Elle met en avant une expérience de 25 ans en relation avec les ministères sud-africains de la santé, de la jeunesse, des affaires sociales, et des organisations non-gouvernementales. Parmi ses clients sont cités l’UNICEF (United Nations Children’s Fund, lié aux Droits de l’enfant), South Departement of Health (antenne gouvernementale), USAID Pepfar (President’s Emergency Plan For Aids Relief, programme alimentaire américain dans le cadre d’une campagne contre le Sida), World Vision (ONG chrétienne, parrainage d’enfants), Heart Beat (Orphelins et enfants vulnérables en Afrique), University of the free state (Université à Bloemfontein), l’Hospice Bloemfontein.

La page d’accueil du site Holistic Soul Body Institute (1) propose un accès conjoint pour son offre et celle de la Ramtha’s School of Enlightenment. L’HSBI est une société à but lucratif prestataire de services, pour le privé et notamment les ONG, et pour le public donc dépendante de contrats avec le gouvernement sud-africain : lutte contre le Sida, alphabétisation, rapport homme-femme, accès à l’université, mixité sociale, aide alimentaire. Pour sa crédibilité, l’attention est constante à souligner être accrédité pour intervenir dans les domaines de la formation et de l’éducation. La conformité légale n’exclue donc pas une démarche présentée comme holistique compatible par ailleurs avec des thèmes développés par JZK/Ramtha.

Cette compatibilité peut être abordée à travers l’offre de l’HSBI : « Favoriser l’émerveillement et la joie™ » (« Fostering wonder and joy™ »), « Le courage de devenir Moi » (« The courage to become ME™ »), « Le Concept de ciblage » (« Concept mapping™ »). Le travail sur la perception du quotidien, de recentrage sur soi, de modification du comportement, et de projection fait écho avec les « enseignements » de la RSE. Des expressions aussi : « potentiel illimité, unicité, individualité », « créativité et énergie », « combiner des techniques pour créer un changement profond et durable », « paradigme de vie », etc. Dans sa plaquette de présentation, l’HSBI précise les objectifs fixés à ceux qui suivront ses programmes :  révéler par l’introspection leurs talents, leurs rêves, leurs cadeaux, ce qu’ils veulent faire, avoir et être. Et les amener à apprendre par eux-mêmes leurs paradigmes, leurs valeurs, leurs perceptions, leurs comportements à risques, leur corps (2).

Plans d’urgence et plans prioritaires en Afrique du Sud, le cahier des charges concerne le rapport à soi et aux autres, à la sexualité, à la violence, à la maladie, à la faim, à la mort, à la société ; la confrontation à des injustices et à des inégalités. C’est le passé de l’Apartheid, le présent du Sida, la précarité, un futur à construire. Cette trilogie du poids du passé, des enjeux du présent et des défis pour l’avenir, JZK/Ramtha en a fait depuis les États-Unis un discours dont elle tire ses revenus. Invariablement, la Ramtha’s School of Enlightenment affirme que le passé est un mensonge qui asservit, que le présent est une épreuve pour des initiés, que le futur est une promesse pour ceux qui auront suivi « les enseignements » et les ateliers pratiques de JZK/Ramtha, avec comme fil conducteur « renouer avec sa propre divinité » et « se préparer aux jours à venir ». L’offre visible de l’HSBI contient des arguments communs à ceux de la RSE pour ce qui est de programmer un mode de pensées, des comportements et des attitudes dans un cadre campé comme pédagogique et éducatif avec la notion de paradigme.


JZK/Ramtha en Roumanie

Sur « PlusN24+ » émission « conspiration du silence » :  Invité, Licxandru Marian, coordinateur RSE Roumanie, mai 2011

Antenna 2, invité : Licxandru Marian, coordinateur RSE Roumanie, mars 2011

Antenna 2, partie 1, invité : Licxandru Marian, coordinateur RSE Roumanie, novembre 2010

Antenna 2, partie 2, invité: Licxandru Marian, coordinateur RSE Roumanie, novembre 2010

Codul lui oreste : Invité, Licxandru Marian, coordinateur RSE Roumanie, 2009.

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JZK/Ramtha fait des émules en Inde

En Inde, la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) n’est pas implantée tandis qu’elle affirme que « Ramtha » était aussi « connu comme « Rama » de la religion hindoue, le premier Dieu du peuple d’Inde ». Alors que peut-il se passer lorsqu’y émerge une offre qui lui est rattachée et qui se frotte à la tradition hindouiste retranscrite dans le « Ramayana » ?

Sri Vivekananda est le nom et le visage que donne le site « www.ramthatruthvivek.org » pour expliquer le but de « l’organisation spirituelle Truth » (« Vérité ») en Inde : « Un beau jour, Ramtha, l’illuminé, m’a donné un message en écriture automatique pour me dire «Mon fils ! N’arrête jamais, jamais, de suivre mes enseignements et continue de les propager à travers ta vie ». Le programme proposé semble conforme dans les termes à ceux de la RSE, pour prétendre accéder à une « vraie connaissance » et une « solution permanente aux tribulations de l’homme » à travers la vérité, le savoir, la sagesse, la réalité.

Aucun lien vers le site américain de la RSE, pas de citation de JZK/Ramtha, l’initiative ressemble à une entreprise personnelle comprenant la vente de livres et l’organisation d’ateliers allant de deux à quarante jours pour accéder à un changement de sa vie, « avant et après Ramtha ». Sri Vivekananda revendique la lecture de « Ramtha » (le « Livre blanc »), comme point de départ de son propre changement.

Après tout, « Ramtha » (Le livre blanc) commence ainsi :

« Je suis Ramtha, le « Ram ». Dans le très ancien langage de mon temps cela signifiait « le Dieu ». Je suis le très célèbre Ram du peuple hindou, le premier homme né de matrice de femme et de reins d’hommes à avoir fait son ascension depuis ce plan. »
« Ramtha », ed. Astra, Chap.1.  

L’organisation « Truth » s’ennorgueillit d’avoir résisté aux menaces de l’orthodoxie et du fanatisme pour dispenser ses enseignements. Parmi les arguments, celui de se poser en alternative à la « Loi du karma » notion fondatrice que l’on retrouve dans le Bouddhisme et l’Hindouisme, d’être capable de guérir ses maladies, résoudre des problèmes juridiques et financiers, et s’émanciper de la peur de vivre, et l’interpellation-postulat « Je suis Dieu. Pourquoi devrais-je mourir ? Je suis Dieu. Pourquoi devrais-je vieillir ?« .

Jusqu’où le mimétisme va-t-il ? Lors des séminaires, parmi les livres en vente cohabitent « UFO » et « Financial freedom » de JZK/Ramtha avec ceux de Sri Vivekananda. Sur l’estrade face à l’assemblée, l’homme a son fauteuil clinquant. Le logo reprend la pyramide. La position des mains est adoptée lors des prières-médiations. En l’absence d’un soutien ou d’une dénonciation par JZK/Ramtha, l’activité de Sri Vivekananda semble jouer le rôle de laboratoire de ses dogmes en Inde.

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Sources :

• Afrique du sud :
=> (1) hsbi.co.za/
=> (2) hsbi.co.za/uploads/9/8/2/8/982826/world_vision_brochure.pdf
=> (3) hsbi.co.za/future-now.html