Dès le début, JZK/Ramtha a composé avec la transparence d’une offre et l’ambiguïté des motivations. Le seul argument commercial ne suffit pas ; trop réducteur, trop écrasant. Il permet toutefois de retracer une attention à se diversifier et à s’adapter pour maintenir une présence sur plusieurs décennies. De 1979 à 1985 en structure intitulée « Ramtha Foundation The Church I Am » pour bénéficier d’un statut d’ « église » à but non-lucratif. Avant de devenir une « école » commerciale dont le catalogue a atteint les centaines d’enregistrements en cassettes puis CD, la vingtaine de livrets, la quinzaine de DVD et autant de livres. Près d’un millier de références au total, auxquelles s’ajoutent les autres branches de l’activité : les séminaires, les contenus numériques et autres produits dérivés. 

Avant 1979

  • 16 mars 1946 : naissance de Judith Darlene Hampton, de père Charley Hampton et de mère Helen Hampton (Hart).
  • Années 60 : scolarité au Artesia High School (Nouveau-Mexique).
  • Années 70 : mère de deux enfants avant un mariage avec J. Mark Burnett, dentiste. La famille habite un quartier résidentiel à Lakewood (Tacoma, WA).
  • L’autobiographie romancée « A state of mind » signée JZK/Ramtha situera à février 1977 la manifestation de l’ « entité Ramtha… » « guerrier lémurien ayant vécu il y a 35 000 ans… » et à novembre 1978 un appel téléphonique la sollicitant la première fois pour se produire en public à Seattle.

1979

  • Profitant de l’engouement autour du New Age, J.Z. Burnett développe le personnage « Ramtha » auprès de petits groupes le week-end.
  • Une lettre d’information intitulée « Portfolio of expanded abundance through Christ within teachings of Ramtha the enlightened one / by Ramaya ; presented through the Ramtha Foundation the Church I Am » anime le réseau. Le support (actif jusqu’en 1984) de moins d’une dizaine de pages est composé d’un texte associé à « Ramtha », d’un calendrier des manifestations, d’informations sur les relais locaux via des coordinateurs, de textes d’adeptes, de conseils en santé et en investissement financier.church

1980

  • Enregistrement de « Church I am » avec le statut d’organisation religieuse à but non lucratif sur les noms de J.Z. Burnett comme « pasteur », de J. Mark Burnett et la déclaration [Trad.] « Le but est de promouvoir la croyance de ladite corporation, que le corps de chaque individu est le vrai temple de Dieu, l’instrument parfait ou le canal par lequel le Grand Principe Créateur coule et rayonne librement. Lorsque cet idéal est accompli, nous sommes maîtres de chaque situation, le Christ de Dieu, le Dieu-homme. C’est l’idéal que nous célébrons, Dieu et l’homme marchant main dans la main, Un. »
  • Association de la signature « Ramtha Dialogues » à la vente de cassettes audio enregistrées lors des séminaires.
  • Multiplication des dates de représentation à travers les États-Unis.
  • Se produit à « The Ashram » (Calabasas, Californie), structure à la mode de « remise en forme » (marche, spa, aérobic, régime végétarien, yoga, conférences…) pratiquée par des stars du cinéma dont Shirley MacLaine. Le lieu est animé par Anne-Marie Bennstrom qui sera également « coordinatrice » des représentations de JZK/Ramtha sur la zone Los Angeles.

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1981

La promotion par « Ramtha Dialogues » de la cassette intitulée « Jesus speaks » met en avant une expression de Jésus à travers Judith « Zebra » Knight lors d’un séminaire à Yucca Valley. Cette référence à Jésus parlant [trad.] « à travers le corps de JZK » a animé un échange verbal durant un procès, lorsque Judith « Zebra » Knight a répondu par la négative à un avocat qui lui demandait si elle avait déjà « canalisé » Jésus. (5)

1982

Domiciliation de « Ramtha Foundation the Church I Am » à Yelm (WA).

1983

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Bruce Walton publie « A guide to the Inner Earth », une compilation de références mêlant littérature et publications d’amateurs sur le thème de « mondes souterrains ». Y est référencée J.Z. Burnett et des [trad.] »informations reçues par Ramtha » enregistrées en 1980 et 1981, qui « décrit l’intérieur de la terre et ses habitants et révèle les événements futurs qui accompagneront leur retour à la surface »

 

  • Steven Weinberg publie avec une équipe rédactionnelle, « Love Yourself into Life -Ramtha » – Ed. Sovereignty (1), adaptation de propos attribués à JZK/Ramtha dont des passages se retrouveront déclinés dans « Ramtha » (« le livre blanc »).
  • Acteurs associés à la promotion de JZK/Ramtha dans divers médias : Don Johnson, Shirley MacLaine, Mike Farrell, Shelley Fabares, Richard Chamberlain, Joan Hackett, Linda Gray.
  • « Out on a limb » signé Shirley MacLaine incorpore à son parcours du mouvement New Age des anecdotes sur Kevin Ryerson (notamment marqué par Richard Ireland aux USA), Sture Johanssen (cf milieu UFOlogique au début des années 1970 en Suède). Le titre sera adapté en série TV en 1986.

1984

  • Mariage de J.Z. Burnett et Jeffrey Mark Knight, avec pour témoin Thomas Sharkey, un temps assistant de Shirley MacLaine. 
  • Enquête d’un département de justice de l’État de Washington sur une opération financière de J.Z. Knight et J.M. Knight avec la promotion auprès d’adeptes d’un [trad.] « formidable investissement conçu par Ramtha », offre spéculative dans l’achat de chevaux, « pur-sang arabe ».
  • « Soulmates »  de Jess Stearn, deux chapitres consacrés à JZK/Ramtha sur le thème d’âme sœur.
  • La vidéo « Audience with Ramtha » (VHS 4h, interview et séminaire à Honolulu en juillet 1984) et d’autres à sa suite sont produites et réalisées par Leslie Sinclair. Ce dernier est un producteur de l’émission TV de divertissement « Merv Griffin Show » qui reçoit JZK/Ramtha l’année suivante.

1985

  • Mai : thématique « Le drame humain », renforcement des allusions à des bouleversements environnementaux et des recommandations d’auto-suffisance.
  • Shirley MacLaine raconte entre autre son histoire de rencontre avec JZK/Ramtha dans « Dancing in the light » qui paraît en octobre et figurera 30 semaines dans la liste des bestsellers du « New York Times ». Chiffres de vente avancé en 1987 : 2 millions d’exemplaires pour « Dancing in the light », et 3 millions pour « Out on a limb ». Dans un passage (p.191 ed. Thorndike Press), l’actrice raconte un dialogue dans lequel le personnage « Ramtha » répond par l’affirmative lorsqu’elle lui demande s’il a été son frère lors d’une incarnation en Atlantide.
Passage au talk show TV « The Merv Griffin show » (28 octobre).
  • La structure « Ramtha dialogues » justifie de nouvelles règles d’accès aux séminaires de JZK/Ramtha [trad.] « en prévision de l’expansion du nombre de personnes comme conséquence directe de l’impact du passage au Merv Griffin Show et de la disponibilité des séries Videos » ; prévoit « un accroissement des personnes intéressées et un intérêt des médias » et annonce la parution à venir d’un livre.
  • Livre : « Ominous Dragoon of Dothdura » et « Voyage to the New World – An Adventure Into Unlimitedness – Ramtha », Douglas James Mahr.
  • Chiffre D. J. Mahr : depuis ses débuts jusqu’à 1985, JZK/Ramtha a enregistré près de 600 cassettes, soit environ 900h correspondant à une centaine d’ « audiences ».

1986

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Mise en avant de la caution de l’Institut des Sciences Noétiques pour la vente de « Ramtha » (le Livre blanc) dans l’encart publicitaire qui cible le lectorat Yoga Journal en 1986.

 

  • Dissolution de la structure « Church I am ».
  • S. Weinberg publie « Ramtha » – le livre blanc (ed. Sovereignty, janv.).
  • Greg Simmons, Cynthia Black et Richard Cohn qui se sont rencontrés en 1978 dans une école de commerce éditent avec Wes Wait le livre « I Am Ramtha » (ed. Beyond Words Publishing, maison d’édition de C. Black et R. Cohn).
  • Publication de « Windwords » (198687), journal mensuel communautaire localisé à proximité de Yelm, consacré à JZK/Ramtha.
  • La thématique « Intensive » prolonge les contenus sur des « jours à venir » (bouleversements environnementaux, économiques, sociaux, auto-suffisance, survie…). 
  À TOUTES FINS UTILES   Un article du « New York Times » titré « Teaching of ‘Ramtha’ pull hundreds west » (11 nov. 1986) se fait l’écho de l’impact du discours de JZK/Ramtha appelant à stocker de la nourriture pour deux années et acquérir du terrain cultivable, désignant des zones géographiques plus sûres que d’autres, annonçant des catastrophes. Le papier est illustré de témoignages, d’une estimation d’agents immobiliers sur une fourchette de 500 à 1500 personnes ayant déménagé depuis deux ans pour se rapprocher de JZK/Ramtha dans le nord-ouest des États-Unis. L’article cite JZK/Ramtha affirmant que les « élèves » agissent [trad] « en tant qu’individus, en réponse à des commentaires ».
Un article intitulé «Ramtha, a voice from beyond» parait dans le numéro du 15 décembre 1986 de « Newsweek ». Le portrait de JZK/Ramtha comme icône de la scène du « channeling » propose des points de vues qui contrastent avec la publicité de l’actrice Shirley MacLaine. Carl Raschke, professeur d’études religieuses et les représentants de deux organisations qui se prévalent de conseiller d’ex-membres, représentent des voix critiques sur le registre de l’exploitation d’un idéalisme, d’une vulnérabilité, et sur l’ambiguïté de la relation gourou/adepte. Deux témoignages attribués à des adeptes illustrent des changements au sein de couples, de travail, de déménagements inspirés par les conseils de JZK/Ramtha. Un autre cite une dénommée Pamela McNeeley qui aurait cessé son adhésion après que « Ramtha » ait déclaré que « Mère Nature » voulait « se débarasser » des homosexuels et après des transitions douteuses entre l’expression de JZ Knight et celle du personnage de « Ramtha » ; des aspérités déjà abordées dans « Los Angeles Weekly » en novembre 1986.

1987

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Nouvel encart en 1987 toujours dans « Yoga Journal » pour souligner que « Ramtha-Intensive, Change the days to come » évoque ce que l’homme a fait de mal à la terre et ce que la Terre doit faire pour se renouveler ! » et « Ramtha-Intensive » sur la « science des âmes sœurs, la dégradation de la sexualité qui a séparé les âmes sœurs, et la réunion des âmes sœurs à travers le pouvoir de l’amour ». (N.D.T.)

 

  • Reportage mitigé sur JZK/Ramtha dans l’émission « 20/20 » (22/01 – Judd Rose, David Doss) sur ABC. L’enthousiasme de participants contraste par exemple avec le témoignage de Steven Bakker, adepte de la première heure qui a participé aux équipes rédactionnelles de « Love Yourself into life », de « I am Ramtha » et raconte sa désillusion après avoir été témoin d’une répétition du personnage « Ramtha » par J. Z. Knight.
  • Tenue de la conférence annuelle de l’organisation Committee for the Scientific Investigation of Claims Of the Paranormal à Pasadena en avril. Le CSICOP y revendique 1200 participants et près de 30 000 abonnés au magazine Skeptical Inquirer. Dans sa déclaration, Carl Sagan aspire à un équilibre mêlant une ouverture d’esprit et une exigence critique. Parmi les thèmes abordés cette année là se trouvent les cas Uri Geller, les revendications commerçantes qui accompagnent la mode New Age, le « channeling » :
apos_deb[traduction extrait du discours de C. Sagan] « Maintenant, reconsidérons le channeling. Il y a une femme dans l’État de Washington qui prétend être en contact avec quelqu’un âgé de 35 000 ans, « Ramtha » – il, au demeurant, parle très bien anglais avec ce que me semble être un accent indien. Supposons que nous ayions ici Ramtha et supposons juste que Ramtha soit coopératif. Nous pourrions poser quelques questions : Comment pouvons-nous savoir que Ramtha a vécu il y a 35 000 ans? Qui garde une trace des millénaires passés ? Comment se fait-il que ce soit précisément 35 000 années? C’est un nombre très arrondi. Trente-cinq mille plus ou moins combien ? Quelles étaient les choses datant de 35000 années ? Quel était le climat ? Où, Ramtha a-t-il vécu sur Terre ? (Je sais qu’il parle anglais avec un accent indien, mais où était-ce ?) Qu’est-ce que Ramtha mange ? (les archéologues savent des choses sur ce que les gens mangeaient à l’époque). Nous aurions une réelle opportunité de savoir si ses allégations sont vraies. S’il s’agissait vraiment de quelqu’un d’il y a 35000 années, vous pourriez apprendre beaucoup sur ce qui remonte à 35.000 ans. Donc, d’une façon ou d’une autre, soit Ramtha est vraiment âgé de 35 000 années, dans ce cas, nous découvrons quelque chose à propos de cette période – c’est avant la glaciation du Wisconsin, une période intéressante– ou c’est un faussaire et il commettra une erreur. Quelles sont les langues autochtones, quelle est la structure sociale, avec qui d’autre vivait Ramtha – des enfants, des petits-enfants – quel est le cycle de vie, la mortalité infantile, quels vêtements portent-t-il, quel est son espérance de vie, quels sont les armes, les plantes, et les animaux? Dites-nous. Au lieu de cela, ce que nous entendons sont les homélies les plus banales, impossibles à distinguer de ceux que disent des occupants d’OVNI, les pauvres humains qui prétendent avoir été enlevés par eux. »
.

 

  • Livres : « Ramtha in Audience » (Carol Wright) ; « Ramtha Intensive: Change the Days to Come » (S. L. Weinberg, Pavel Mikoloski, John Clancy) ; « Ramtha intensive : soulmates » (S. L. Weinberg, Pavel Mikoloski, Carol Wright) ; « Did You Know Genies Are Usually Green » (D. J. Mahr) ; « A State of Mind, My Story Ramtha : The Adventure Begins », autobiographie signée JZ Knight.
  • La structure « Ramtha Dialogues » dispose d’un listing de 23 000 adresses selon « 20/20 » ABC.
  • Amorce de séminaires au domicile de JZK/Ramtha à Yelm.
  • Chiffre RSE : 75 000 exemplaires vendus de « Ramtha » (« le livre blanc ») depuis mars 1986 d’après un encart commercial. Dans « Change the days to come » : indique que JZK/Ramtha a effectué plus de 300 séances publiques depuis 1978.

ABC News, émission 20/20, producteur David Ross.

1988

  • Adoption de la dénomination « Ramtha’s School of Enlightenment ».
  • Atelier « Consciousness & Energy ».
  • Livres : « Destination Freedom a Time Travel Adventure Stage I Departure Instruction », (D. J. Mahr) ; « Manifesting: a master’s manual » (K. Harding).

1989

  • Livre : « Destination Freedom : A Time-Travel Adventure, Stage II : Arrival Instruction » (D. J. Mahr).

1990

  • Boutique « JZ Rose » (objets souvenirs) à Yelm.
  • Livres : « Last waltz of the tyrants : prophecies of the Ram », Judi Pope Koteen/Judi Pope Zion (ed. Indelible Ink ), « Last waltz of the tyrants : the Prophecy » (ed. Louise Courteau), « Financial freedom, the Alchemy of Choice. » Judi Pope Koteen, (ed. Indelible Ink), « Financial freedom, Choice. » (ed. Beyond Word Pub. Richard Cohn).

1993

  • La Société JZK impose des Conditions de Participation pour accéder aux activités de la RSE.

1994  

  • Dans le cadre du jugement en appel dans le divorce entre Jeffrey Knight et Judith Knight, des chiffres sont évoqués : – un revenu de JZK/Ramtha lié à l’activité « Ramtha dialogues » estimé à 240 000$ par mois en 1987. Des projections de revenus en 1988 : 15 000 à 45 000$ sur 31 séminaires à Yelm, 105 000$ en Nouvelle-Zélande, 175 000$ en Australie, 200 000$ à londres, 120 000 à San Diego, 140 000$ Vancouver, 200 000$ à New York.
  • Le 14 mars, enregistrement de la société à but lucratif  JZK Inc. (« UBI : 601524947 ») dont J.Z. Knight est présidente. 
  • La RSE lance la lettre d’information « The Golden Thread Enterprises » (1994/2000).

1997

  • « JZK Publishing » division édition de la société JZK Inc.
  • Mise en ligne du site de vente d’objets souvenir « jz-rose.com »
  • Livre : « Beginner’s guide to creating reality ».
  • I. Wickramasekera, S. Krippner, & J. Wickramasekera, Paper Presented at the Proceedings of the “In Search of Self” Conference, “On the Psychophysiology of Advanced Meditators at Ramtha’s School of Enlightenment” Ramtha’s School of Enlightenment, Yelm, WA.

1998

  • S. Krippner, I. Wickramasekera, J. Wickramasekera, & C. W. Winstead III, « The Ramtha Phenomenon: Psychological, Phenomenological, and Geomagnetic Data », « Journal of the American Society for Psychical Research » 92, pp. 1−24.
  • Article « Working with Ramtha: Is It a `High Risk’ Procedure?, » Stanley Krippner, Ian Wickramasekera et autres.
  • Livre : « Finding enlightenment », J. Gordon Melton, Beyond Words pub.

1999

  • En fin d’année, Pavel Mikoloski, porte-parole de la RSE, annonce que les interventions de « Ramtha » ne seront pas aussi fréquentes que par le passé pour l’année à venir et précise que ce changement coïncide avec le besoin de J.Z. Knight (53 ans) d’avoir plus de temps pour elle. La RSE met en avant que des « étudiants » maîtrisent suffisamment les « enseignements » pour prendre le relai.
  • Chiffre RSE : 250 membres en Allemagne, 3 000 répartis sur 23 pays.
  À TOUTES FINS UTILES    En septembre 2001, le journaliste Don Lattin consacrait dans le « San Francisco Chronicle » un article sur un séminaire de la RSE à Santa Barbara. Le « papier d’ambiance » soulignait quelques anecdotes : l’énervement de JZK/Ramtha face à la faible fréquentation par une centaine de personnes, son embonpoint engoncée dans une tenue de scène, un monologue de trois heures, la consommation de vin en rituel. Le journaliste estimait que l’assemblée était féminine à quatre-vingt pour cent, relevait le thème annoncé de « patriarcat oppressif » social, religieux, et le déroulement d’un atelier animé par Joe Dispenza sur les « molécules de l’émotion ». Il décrivait également la présence de l’actrice Linda Evans dans l’assemblée, prise à partie durant une demi-heure par JZK/Ramtha pour sa pratique de la chirurgie esthétique ; une épreuve salutaire selon les déclarations de l’actrice pour ressentir un éveil spirituel. Deux ans plus tard dans un chapitre intitulé [trad] « Prophète New Age et profiteurs » d’un livre intitulé « Following our bliss », D. Lattin a repris l’article complété de déclarations de Greg Simmons, directeur marketing de la RSE, sur son propre parcours et sa promotion du message de JZK/Ramtha ; relevant également l’absence d’allusions aux événements du 11 septembre durant le séminaire.

2002

  • Vidéo « Where Angels Fear to Tread, A Rockumentary », produite par Linda Evans, Pavel Mikoloski, Marjorie Layden ; filmée par Mark Vicente qui participera à l’équipe de « What the bleep do we know!? ». L’accroche promotionnelle signée « Ramtha » indiquait que le produit était destiné à ceux qui ont été découragés par les identités du christianisme, de l’Islam, du judaïsme, du bouddhisme.

2003

  • Arrêt du magazine « The Golden Thread » après 14 numéros.
  • Livre : « Master’s reflection on the history of humanity, vol.2 »

2004

  • « What the bleep Do We Know!? » Film documentaire (M. Vicente, B. Chasse, W. Arntz)

2005

  • Création de la « JZ Knight Humanities Foundation ». Directrice : Linda Evans. Présidente et trésorière : JZ Knight. (3)
  • « Gather The Women 2004: Keynote », DVD
  • Chiffre RSE : Lorsque Steve Klein, cadre de la RSE se présente aux élections pour la mairie de Yelm, le chiffre de 45 « étudiants » est avancé sur une population de 4 455.

2006

  • Chiffre RSE : Suite à la parution d’un article local sur des anciens « étudiants » critiques envers la RSE (« Life after RSE »), Steve Klein met en avant une liste de membres ou sympathisants, citant James Flick pour avoir remporté 90 000$ et être arrivé 70 sur 8 800 participants au « World Series » de poker. • le site internet « mastersconnection » animé par des « étudiants » de la RSE annonce atteindre 400 000 visites par mois.

2007

  • 25/05/2007 : enregistrement de la société à but lucratif  « RSE International » (UBI : 602729921)  qui sera dissoute le 2 septembre 2008. Présidente : JZ Knight, Vice-présidents : James Flick, John Michael Wright, Robert Hoffman, Gregory Simmons,  Directeur : Stephen Klein.
  • 17/12/2007 : enregistrement de la société « Rezilience Health Labs » dirigée par James Flick, compagnon de JZ Knight. Le site « Rezilience.net » vend le produit Rezilience™ (Resveratrol), manufacturé et distribué par « Quantum Health LABS » à Yelm. Le produit est recommandé aux « étudiants » lors d’un Assay et par les sites de la RSE, de Mastersconnection, de Steve Klein, et de JZ Rose.
  • Jair Robles Barajas, membre de la RSE lance le support « SC Superconsciousness ».
  • Création de EnlightenMeFree.com à l’initiative de David McCarthy, ancien participant à la RSE.
  • Chiffre RSE : plus de 6700 « étudiants » à travers 60 pays, dont 2670 aux USA et au Canada, 1600 en Europe, 1575 au Mexique et en Amérique du Sud, et près de 900 en Asie, Australie et Afrique du Sud. Les « étudiants » de la RSE ont dépensé 2,4 millions de dollars dans l’économie locale de Yelm en 2007.

2008

  • La RSE retransmet des séminaires en streaming sur internet accessibles à ceux qui ont signé des Conditions de Participation.
  • Chiffre RSE au 1er trimestre, 6 617 « étudiants étrangers » répartis dans 18 pays et plus de 30 villes dans le monde ; 4 932 aux États-Unis. Dans le communiqué de la RSE après le jugement dans le procès de la société JZK contre « Whitewind Weaver » : « Ramtha a enseigné à près de 100 000 personnes dans plus de 60 pays » sur près de 30 ans.

Août 2008, « Larry King Live », CNN. Les intervenants ont tous participé au documentaire « What the bleep do we know ,! ».

2009

  • Réédition de « La dernière valse des tyrans. La prophétie. Nouvelle version ».
  • 27 septembre : JZK/Ramtha met aux enchères chez « Bonham’s Butterfields » à Los Angeles une collection de 500 lots principalement constituée de mobilier. La bénéficiaire profite de l’occasion pour mettre en avant sa capacité à « se connecter » avec les artistes. Elle justifie la vente par son souhait de partager sa passion et la demande insistante de collectionneurs. Les enchères rapportent plus d’1 million de dollars. (2)
  • Chiffre RSE : 550 inscriptions à la mi-année pour le programme à domicile. 20 000 participants aux « Retraites Débutant » depuis 1999.

2010

Fin 2010, l’école privée pour enfants « Children’s School of Excellence » (CSE), dont les « enseignements » intégraient les théories de JZK/Ramtha, fermait ses portes après 12 ans d’activité en avançant des causes budgétaires. En septembre 2010, « The Phoenix Rising School » (PRS) ouvrait les siennes tout aussi proche géographiquement du siège de la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) à Yelm, avec 45 enfants. « The Phoenix Rising School » a été créée par Rebecca and James Capezio, étudiants à la RSE depuis au moins 2004. En 2008, l’implication de R. Capezio (présentée comme petite-fille de l’homme d’affaires sud-africain Harry Oppenheimer) s’était déjà manifestée avec un don de près de 170 000$ de soutien à la CSE lors d’une enchère pour une session d’une heure en tête avec JZK/Ramtha. À l’époque, la CSE avait une capacité de près de 70 « élèves », les frais de scolarité étaient estimés à 5500$ annuel par enfant, de la pré-maternelle à la 8e année .

« The Phoenix Rising School » (PRS) résume son programme sous l’appellation C.R.E.A.T.E.™ (« Consciously Realizing Every Attitude and Thought into Experience ™ ») et revendique en « caution scientifique » s’être inspirée d’un livre de Daniel Pink. L’encadrement de la PRS (dont de nombreux ex-CSE et étudiants de la RSE) affiche pour objectif d’apprendre aux enfants à « Transformer consciemment chaque attitude et pensée en expérience » dans des termes identiques à ceux de la RSE. Identiques au point qu’en guise d’intervenant les enfants peuvent recevoir la visite de Mike Wright, bras droit de JZK/Ramtha. Pour répondre à leurs questions préparées à l’avance : « pourquoi… comment? ». Et pour leur renvoyer une image d’adulte et l’expression d’une normalité. Les activités en aveugle (yeux bandés), de focalisation sur bougie et sur cartes à deviner, le dogme « chacun est dieu », sont intégrés dans les « enseignements »(1), côtoient les matières classiques et pratiques artistiques, sportives et de loisirs.

Outre le transfert des théories de JZK/Ramtha dans un cadre pédagogique scolaire, la référence au livre « Drive » de Daniel Pink met en avant une offre publique qui se distingue tel un argument publicitaire. « The Phoenix Rising School » est le produit proposé aux parents proches des théories de la RSE, envisageant l’éducation de leur enfant centrée sur une inquiétude de l’avenir du monde. Cette tension depuis laquelle le monde est perçue est telle que la RSE assume prendre pour modèle un livre qui expose une théorie sur la psychologie du travailleur type, pour garantir le succès d’une entreprise. C’est-à-dire en resserrant le propos, non pas sous l’angle d’un épanouissement de l’élève/salarié mais pour recodifier l’efficacité, le rendement et la rentabilité d’une société à but lucratif. « Drive » s’inscrit par là dans la lignée des livres qui ont rendu célèbre Napoléon Hill et Abraham Maslow, et la vulgarisation de ficelles et de conditionnements psychologiques pour accéder à une réussite individuelle de l’ordre du management professionnel. À l’occasion, la réussite d’un de ces enfants sera utilisée sur un site internet de JZK/Ramtha ou Steve Klein.

Chiffre RSE : 5 000 « étudiants » dans le monde dans l’année.

2011

  • Le 25 octobre 2011 est décédé Charles P. Hampton à l’âge de 77 ans. Il était né le 3 juin 1934 à Dexter, Nouveau Mexique, fils de Charley Hampton et Helen (Hart) Hampton. Il était père, de confession Baptiste, et avait été conducteur de camion et soudeur. Il était l’un des frères de Judith « Zebra » Knight (JZK). Ces dernières décennies, JZK/Ramtha a choisi de faire disparaître le nom Hampton et avec lui les prénoms Judith Darlene de sa naissance. Au point d’avoir adopté et imposé le surnom de « Zebra« . D’utiliser celui de « Judy » lors des autobiographies sur son enfance et son adolescence. D’avoir changé de nom au fil de ses mariages. Il est notable que depuis son divorce animé et médiatique d’avec Jeffrey Knight en 1989, le nom Knight qui signifie « chevalier » a gardé un enjeu symbolique. Depuis 1984, « JZ Knight » est donc sa façon de se présenter. D’une certaine façon, de la Judith Darlene Hampton de 1946 à la JZ Knight en 2012, le nom de Ramtha a été une manière de faire totalement disparaître le nom d’un père de manière symbolique. Le 29 octobre 2011, l’annonce de l’enterrement de Charles P. Hampton rattrapait JZK/Ramtha pour lui rappeler qu’elle était aussi « Judith Hampton de Yelm, Washington » .

2012

  • Chiffre RSE : 800 participants sur site à Yelm et autant via internet pour l’atelier « Remote Viewing » en février. • 600 participants à la « Primary Retreat » de 9 jours au siège de la RSE à Yelm (1050$ par adulte) en mars. • 34 étudiants en France (communiqué face aux associations dans des médias avec le phénomène Bugarach, et face au rapport Miviludes). • 2000 participants au Mexique depuis 1999 (communiqué faisant suite aux extraits vidéo diffusés contenant des propos injurieux de JZK/Ramtha envers les mexicains).

2013

Chiffre RSE : 1 100 participants venant entre autre de Nouvelle-Zélande, Chili, Australie, Ghana, Australie, Afrique du Sud, divers pays européens, au séminaire de la RSE qui s’est déroulé en août en Italie. Traduction en anglais, italien, allemand, roumain, russe, français, espagnol, japonais.

2014

Chiffre RSE : 24 000 « étudiants » dans le monde depuis 1988. Les « enseignements » ont été traduits en 14 langues, incluant 38 livres, 35 vidéos, 433 cassettes audio et 234 CD.


La scène « channeling » est moins animée en France qu’en Amérique du Nord. Les approches varient : éventualité, spectacle, manifestation… Imposture qui se glisse dans les intervalles. Des témoignages font part d’expériences directes au contact de Judith « Zebra » Knight qui contestent la validité du phénomène. La mise en scène du personnage « Ramtha » (« Ramtha » parle et l’identité de JZK s’efface) passe par le contenu de ses propos, une gestuelle, et une prononciation. Pour ce qui est de la gestuelle, elle emprunte parfois aux représentations orientales. Aux codes suggestifs qui soulignent volontairement une autorité (main tendue, doigt pointé façon « I wan’t you » de l’Oncle Sam). Parfois le majeur tendu en pose qui se veut provocatrice. La prononciation et l’accentuation sont variables dans le temps et parfois selon le déroulement des séminaires. Dans des vidéos, on peut aussi voir le personnage guerrier lémurien agé de 35 000 ans « Ramtha » faire l’article. Il y a aussi dans la vie des instants « magiques » qui remettent les choses à leur place !

La validité du phénomène « Ramtha » a en fait peu d’importance pour examiner les discours, la scénographie, les codes. L’hypothèse d’être dupé plutôt que d’être dupe. L’argument courant selon lequel c’est le message qui compte convient mais dès lors, tous les messages. D’une transcendance revendiquée à l’épreuve d’un pragmatisme. Le paradoxe dit « du menteur » est une façon d’appréhender « Ramtha ». Une personne dit qu’elle est en train de mentir ; ce que cette personne dit est-il vrai ou faux ? Pour garder à l’esprit que la logique peut sous certaines conditions amener au non-sens, à l’indétermination, ou à la non-contradiction, de façon délibérée. À quelle fin ?

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Sources :
(1) Les noms cités dans la préface: « We sincerely appreciate the assistance of the following individuals in the preparation and publication of this book: Steven Bakker, Linda Barnes, Joanne and Carroll Cobbs, Richard Cohn, Carol and Wally Donaldson, Mark Goldman, Katherine Hogness, David Kerns, Judy Leadbetter, Bob and Eve Leander, Mary Lear, Sharon and Thomas Markham, Beverly McBride, Kellie McCurdy, Jerry McKinney, Karenina Muller, Patricia Muller, Mary Redhead, Sophia Sharpe, Bruce Sullivan, John Thompson, Alfred Weinberg, Miriam Weinberg, Myrl Weinberg, and Michaud Weinberg. We especially would like to thank J. Z. Knight for her dedication in bringing us the wisdom and teachings of Ramtha and for her support of the publication of this volume. Special Acknowledgment. We would like to thank Douglas James Mahr for his comments, suggestions, and editorial assistance in the preparation of this manuscript. »
(2) => bonhams.com/cgi-bin/public.sh/pubweb/publicSite.r
(3) => sos.wa.gov/corps/search_detail.aspx?ubi=602544048
(4) => sos.wa.gov/corps/search_detail.aspx?ubi=601524947
(5) => Sté J.Z. Knight Vs Whitewind Weaver, 2008.
• Source participations : communiqués officiels de la RSE auprès de PR Newswire.
• Informations sur l’enregistrement des droits d’auteur :
=> copyright.gov/ Communiqué JZK Inc/Whitewind Weaver
=> prweb.com/releases/2008/09/prweb1372964.htm
• OMNI oct. 1987.
• Don Lattin : « Ramtha changes channels, but he’s up to his old tricks », San Francisco Chronicle, 2 sept 2001 ; « Following our bliss » ed. HarperCollins 2003.
• Dans les statuts de l’organisation « Church I am » : « The purpose is to promote the belief of said corporation, that the body of each individual is the true temple of God, the perfect instrument or channel through wich the Great Creative Principle flows and comes forth freely. When this ideal is perfected we stand forth the master of every situation, the Christ of God, the God-man. It is the ideal that we worship, God and man walking hand in hand, One.  »
• Déclaration C. Sagan, 1987 => csicop.org/si/show/burden_of_skepticism