Le spectacle de l’anecdotique et du sensationnel suspend les questions et les débats possibles. Détournés ? Sûrement. À contourner ? Sans doute. La Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) s’expose. Reflets d’opportunismes. Ici un sarcasme, là un cynisme, à railler ceux qui ont été séduits ou convaincus. Ou encore avec maladresse, des banalités à se servir des autres comme de marche-pieds. Et encore, des stigmatisations faciles et glissantes.
Prise de risque à faire croire que l’esprit peut et doit soigner toute maladie. Perte de capital pour financer une adhésion. Isolement à faire croire que la communauté RSE est un espace marginal de contestation. Modification du caractère en altérant une perception. Maintien d’une pression psychologique qui juxtapose des peurs et l’accès à un salut en survie. Les obsessions en alerte ne jouant pas ou plus leur rôle.
Depuis 30 ans, Judith « Zebra » Knight déploie son discours et ses produits. Suffisamment pour que des témoignages et des tragédies alertent. Mais pas assez pour contrer ce que suggère abusivement la durée : une impunité juridique, une légitimité spirituelle. La RSE s’est faite une place en profitant des intervalles. Dans le domaine juridique, la société JZK Inc. protège ses intérêts commerciaux. C’est sans surprise que JZK attaque devant les tribunaux quiconque utilise un produit ou une image dont elle entend préserver le bénéfice ; la dimension marchande s’opposant de fait à une aspiration spirituelle.
C’est la nature de l’activité commerciale qui permet à la RSE de se préserver des plaintes en se retranchant derrière une « offre spirituelle » et la promesse d’une « ascension » invérifiable. L’habilité de la RSE est de faire reposer la validité des « disciplines-produits » sur l’investissement de « l’étudiant-client ». Avec un mépris et un sentiment d’impunité donc, la réponse de la RSE à ceux des anciens membres qui dénoncent les conséquences préjudiciables, tourne autour de l’argument suivant : les ex-« étudiants » qui critiquent la RSE sont des personnes déçues et malheureuses qui n’ont pas trouvé ce qu’elles étaient venues chercher. Réponse comparable à un Service Après-Vente qui cherche d’abord à établir une mauvaise utilisation par le client, voire mettre en doute sa crédibilité, pour ne pas parler du produit.

1980 Dès le début,

divinvesten octobre 1980, dans la lettre de trois pages adressée par « The Ramtha foundation the church I am » à ses contacts, JZ Burnett (pas encore JZ Knight) diffuse un court texte attribué à « Ramtha » sur la Patience, des informations sur les séminaires à venir et les coordinateurs à contacter. JZ Burnett/Ramtha lance aussi un appel :

[traduction]
« VOULEZ-VOUS FAIRE PARTIE D’UN GROUPE D’INVESTISSEMENT DIVIN ET DEVENIR RICHE ? ». « Quand le groupe aura les fonds prêts pour investir, je ferai les interprétations pour que l’investissement rapporte les meilleurs résultats dans le temps le plus court. J’ai eu beaucoup de succès dans ce domaine et maintenant avec l’organisation de notre Frère, John Svirsky, je sais que nous pouvons aider beaucoup d’entre vous à faire au mieux pour votre avenir financier »

Dans les années 1980, le rapport à l’argent fait partie des thématiques en vogue inclues dans les séminaires proposés par des « guides spirituels » pour « apprendre à manifester l’abondance », accéder à « la consultation de conscience de la prospérité ». L’offre est formulée sans équivoque, jouant à peine la carte de la confusion sur les personnages. Avant même d’envisager saisir la proposition, déjà y-a-t-il un investissement attendu au présent, espéré pour le futur. Spéculation ? Délit d’initiés ?! Dès la première année de sa nouvelle carrière, la dimension pécuniaire est indissociable du rapport au personnage de JZ Burnett/Ramtha. Certes, il y a les tickets pour accéder aux séminaires et la vente des cassettes enregistrées des discours, mais aussi un type d’ “opportunité”. Le texte sur la Patience, lui, fait pâle figure, qui faisait entrevoir un dépassement de soi, un Être Dieu, une paix, une pure contemplation, mis en balance avec la description d’un monde hostile et d’une adversité. Une patience vantée par JZ Burnett/Ramtha comme un état d’ignorance vertueuse” pour que “la pensée ne soit pas altérée par le doute, comme c’était le cas, à travers la bêtise intellectuelle”.

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1984-89 The Messiah Arabian Stud Farm

JZK/Ramtha s’est installée à Yelm en 1982. Dans une lettre d’informations pour entretenir et alimenter un fichier, une offre concerne une « Opportunité d’investissement façonnée par Ramtha » dans « Messiah Arabian Stud Farm ».

En 1989, Kenneth Watts poursuit JZ Knight, Jeff Knight et « Ramtha Dialogues Inc. » en justice, estimant avoir été trompé lors d’un investissement dans « Messiah Arabian Stud Farm », structure de chevaux de course arabes, dont étaient propriétaires JZ Knight et son ex-mari Jeffrey Knight. K. Watts affirme y avoir investi lorsqu’il était adepte, et perdu 84 000$ lorsque le marché dans le secteur des chevaux d’élevage, de reproduction, de course, a ralenti en 1985-1986.

Au milieu des années 1980, le « Messiah Arabian Stud Farm » possédait upress-horse-1ne centaine de chevaux. En 1986, un article de presse de « The News Tribune » décrivait une vente aux enchères et la publicité faite autour des lots du couple Knight : « Les ventes magiques Messiah, un temps pour se souvenir des rêves oubliés« . Les chevaux étaient introduits par des formules, « Il est la beauté, il est l’élégance, il est un rêve magique »« La réalité est le rêve final »« Il avale le vent. Il a de la classe, il est notre rêve n°19 »… pour des enchères s’achevant au quart du prix espéré, par exemple de 50 000$ à 14 500$ tout de même.

Dans un reportage sur ABC News en 1988, un journaliste ou présentateur aborde le sujet avec JZ Knight :

[traduction]
– Avec le recul, regrettez-vous d’avoir utilisé le nom de « Ramtha » dans une offre comme celle-là ?
– Non. Vous savez, je ne le suis pas. Je pense que si une personne est toujours désolée de ce qu’elle fait, elle n’apprend jamais et ne progresse jamais pour aller de l’avant.

Dans le livre « Finding enlightenment » (1998) favorable à JZK/Ramtha et à la RSE, J. Gordon Melton évoque le cas et présente la thèse que JZ Knight n’est pas responsable des actions des adeptes motivés par leur relation à « Ramtha » et de la confusion qui peut en découler. Il affirme que JZ Knight a offert de rembourser les investisseurs mécontents.

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1989-90 Procès Gabriele Copen / Peter Westberg

cpwgEn septembre 1990, Gabriele Copen, 50 ans, intente un procès contre son compagnon, Peter Westberg, 44 ans, l’accusant de lui avoir volé 17 lingôts d’or d’un kilogramme, d’une valeur de 12 000$ chacun.

Après leur rencontre en 1978, G. Copen, millionnaire, éponge la dette fiscale de P. Westberg. Ils commencent à suivre des séminaires de la Ramtha’s School of Enlightenment en 1989 et achètent une propriété 1 million$ à Tenino pour se rapprocher de la RSE à Yelm. Ils acquièrent 42 lingôts d’or (valeur estimée de 500 000$) qu’ils cachent dans la propriété à divers endroits. Le 2 juin 1990, P. Westberg est arrêté par le FBI pour le vol présumé.

La défense de P. Westberg fait valoir les déclarations suivantes. Peu après leur installation, lors d’un séminaire, JZK/Ramtha aurait prédit une invasion extra-terrestre. En novembre 1989, JZK/Ramtha aurait menacé quiconque révélerait ces informations de « se consumer comme une braise« . En janvier 1990, lors d’une conversation téléphonique, G. Copen aurait demandé à P.Westberg de rentrer aussi vite que possible parce que « le dieu chrétien Jehovah était un seigneur de guerre, qui avait un vaisseau spatial stationné derrière la lune et que la race humaine était en danger ». En février 1990, d’autres membres de la RSE les auraient informé qu’ils devaient « creuser » immédiatement. Entre mars et mai, P. Westberg décide de vendre des lingôts pour les travaux. L’argent de la vente des lingôts devait servir à construire un abri souterrain pour se protéger d’une invasion d’extra-terrestres mi-homme mi-lézard, et préparer de quoi survivre pour une période de deux ans. L’or serait un moyen de faire du troc, tandis que les humains seraient parqués dans des camps.

G. Copen a reconnu avoir autorisé une dépense de 63 000$ pour construire l’abri avant d’y renoncer le projet ayant été ébruité par la presse. L’accusation se cristallise sur le fait que G. Copen conteste avoir donné son autorisation à P. Westberg de vendre des lingôts, tandis qu’ils étaient en union libre. Après trois jours d’audition en septembre 1990, le procès s’achève par un abandon des charges. Le 21 décembre 1990, le couple se marie.

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1992-97 Procès Judith « Zebra » Knight / Julie Ravel

Judith « Zebra » Knight déclare : « Je suis en contact spirituel avec Ramtha depuis 1978. J’ai besoin de lui et il a besoin de moi ». Julie Ravel déclare : « Ram-tha transmet ses pensées et ses énergies à travers moi seule. Je suis son gardien ». En 1995, Judith « Zebra » Knight attaque Julie Ravel en justice pour l’utilisation du nom « Ramtha » à plusieurs reprises partir de 1992, en Allemagne d’abord avant de s’installer en Autriche. En 1992, le couple Wollensak (Wollensak/Arno Schindehütte — Julie Wollensak/Gabriele/Ravel) avait déposé la marque « RAM-THA in dir ».

En 1997, la Cour Suprême d’Autriche à Linz émet une ordonnance interdisant à Julie Ravel de faire usage de la marque « Ramtha », décision s’appliquant seulement pour l’Autriche, et la condamne à payer 800$. Johannes Hintermayr, l’avocat autrichien de JZK/Ramtha, précise se réserver le droit d’intenter un procès pour dommages et intérêts. Après le jugement, JZK/Ramtha déclare qu’elle ne voulait pas que les germanophones en Europe soient induits en erreur par quelqu’un qui se servait du nom de « Ramtha » : « C’est à moi de garder les enseignements purs et non corrompus, et je prends mon travail très au sérieux, comme vous pouvez le voir ».

lslEn 2005, Lea Saskia Laasner, suisse, livre son histoire dans le livre « Allein gegen die Seelenfänger. Meine Kindheit in der Psycho-Sekte ». Elle avait 13 ans quand sa famille a suivi « Benno » (prénom utilisé pour Arno Wollensak) et « Janet » (prénom utilisé pour Julie Ravel) qui prétendait « canaliser » le personnage de « Ram-tha » en 1992 avec le groupe « Oasis de lumière ». Son récit aborde notamment les sujets des abus sexuels, de l’endoctrinement (imminence d’une apocalypse…), des complaisances d’autorités, et son évasion du groupe alors expatrié au Belize en 2002.

Lorsque le livre paraît, la Ramtha’s School of Enlightenment annonce par communiqué le départ de Greg Simmons en Suisse pour défendre l’image de la RSE : « Aucune des allégations courantes portées contre Ravel ne devraient être associées avec JZ Knight, Ramtha ou l’École de Sagesse de Ramtha » (RSE). Le communiqué prend soin de préciser que le livre a été écrit en collaboration avec « “un chasseur » de gourous et de sectes»  et reproche à L. S. Laasner de ne pas avoir indiqué l’affaire qui avait opposé JZK/Knight à Julie Ravel. La RSE appelle alors à prévenir la Coordinatrice suisse de tout propos sur le sujet dans les médias.

Arrêt de la Cour Suprême d’Autriche >>

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1992-95 Divorce Judith Zebra Knight / Jeff Knight

Interview de Jeff Knight dans un message pour mettre en garde les étudiants de la Ramtha’s School of Enlightenment : « Pour moi, ce n’est pas une affaire d’argent, c’est pour rester debout, reprendre mon pouvoir, me tenir droit face à elle et cette farce d’enseignements. Si je devais mourir demain, je voudrais savoir que j’ai fait quelque chose pour que les gens se réveillent et qu’ils réalisent qu’ils sont dans quelque chose de très dangereux, de très corrompus. » 1ères minutes de l’extrait. Tdlr.

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1993 Mary L. Redhead, un complément alimentaire

Dans son autobiographie, « A state of mind », JZK/Ramtha situe à novembre 1978 l’appel téléphonique la sollicitant la première fois pour se produire en public à Seattle. Y est décrite une représentation devant un auditoire d’une trentaine de personnes et une rencontre avec une Mary Redhead. Puis en décembre 1978, la première session payante organisée par la même Mary Redhead dans son salon à Seattle pour 6 personnes… avant de passer à 50. Mary L. Redhead est ainsi présentée comme sa première « coordinatrice ». En mai 1981, la lettre d’information de JZK/Ramtha – « Church I am » signale pour répondre à « des demandes de renseignements sur les produits dont a parlé Ramtha » —DMSO (dimethyl sulfoxide) et SPUR— deux adresses de coordinatrices dont celle de M. Redhead.

En 1993, la Commission Fédérale du Commerce (Federal Trade Commission) dépose une plainte contre Mary Redhead (« Earthbound ») résidant à Yelm, et Thelma Magno-Humphries résidant à Portland. La FTC saisit la justice pour obtenir l’interdiction de faire la promotion d’ « Imuno-Plex », un complément alimentaire à base d’algues. La plainte est motivée par des annonces diffusées notamment dans des publications à destination d’un public homosexuel à San Francisco et New York, présentant l’ « Imuno-Plex » comme traitement ou remède des symptômes liés au SIDA (muguet, lésions du sarcome de Kaposi) et à ses stades préliminaires. Des publicités qui mettent en avant que l’efficacité de l’ « Imuno-Plex » a été démontrée par des études scientifiques. Selon « The Seattle Times », 23 consommateurs ont acheté le produit vendu à 200$/mensuel ; un acheteur a dépensé 1 400$. En 1994, la plainte est étendue à deux autres personnes : Durand Keith Demlow (Durand Demlow Advertising Art, Lake Oswego, OR) et Robert B. Danek (Lifeline, Inc., Albuquerque). L’ordonnance interdit à M. Redhead et T. Magno d’utiliser les affirmations trompeuses, et statue sur le règlement de 9430$ liés au recours des consommateurs.

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1993 Betty Nunnery

L’avocat John Messina qui représente Betty Nunnery, 46 ans, résidant à Tacoma, dépose une plainte à l’encontre de JZK/Ramtha à la Cour Supérieure du Comté de Thurston pour « pratique commerciale déloyale ». Un article de presse cite le récit d’un séminaire en juillet 1985 durant lequel B. Nunnery aurait été mise à l’écart par JZK/Ramtha pour lui annoncer qu’elle mourrait avant 1990. À la suite de quoi elle aurait quitté son mari, son emploi, et épuisé ses fonds de retraite avant de se retrouver en situation précaire au niveau santé et économique. Enseignante, elle avait découvert JZK/Ramtha par le biais d’une vidéo en 1984, avant d’assister à un premier séminaire à Phœnix en 1985 suivi de 27 autres jusqu’en 1989.

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1995 Rejet d’une plainte pour diffamation

JZK/Ramtha est déboutée de sa plainte pour diffamation déposée contre l’American Association of Retired Persons (organisation revendiquant s’adresser aux plus de 50 ans). Un article du magazine de l’AARP « Modern Maturity » avait associé le terme « secte » à Judith « Zebra » Knight pour évoquer l’expérience d’une femme estimant avoir perdu 2 ans de sa vie et près de 30 000$ lorsqu’elle avait décidé à 58 ans, dans un passage de vie difficile, de se rapprocher de Washington pour suivre ses « enseignements ». Passage concerné :

Caroline Marshall (not her real name) knows all that. « My life  was undergoing radical change. The Pittsburgh (Pennsylvania)  company I worked for was in Chapter 11 and I was losing my job. A personal relationship was breaking up and my children were all away and busy with their own lives. » Marshall drifted toward  Ramtha, a New Age cult based on the teachings of J.Z. Knight, a Washington state housewife who claims to be the entity through which a 35,000-year-old warrior spirit speaks. « Before I knew it, I was caught up. It’s far easier than people think. » she says. Thus at the age of 58, Marshall left the East and moved to  Washington to pursue her studies of Ramtha. It was a decision  that cost her two years and approximately $30,000 in savings. As Marshall’s involvement increased, she became more and more concerned. The warnings of impending natural and economic  disasters were extremely intense and included talk about a race  of underground space aliens conspiring with the United States government and feeding on human beings. Finally, Marshall’s sons helped her make a break. [Extrait de « Modern Maturity », numéro de juin 1994]

D’après le magazine « Super Lawyers », l’avocat de l’AARP Stephen A. Smith a expliqué le jugement sommaire et le rejet de la plainte par la conclusion que JZ Knight était un personnage public et que l’acte de malveillance n’avait pu être démontré.

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1984-96 Affaire Gregoy May, Gregory May Associates… de la formation professionnelle

Aux États-Unis, la « Federal Administration Aviation » (FAA) qui dépend du Département des Transports a en charge la réglementation et le contrôle de l’aviation civile : formation des pilotes et des personnels, sécurité dans les aéroports, certification des avions… En août 1981, le président R. Reagan décide le licenciement de près de 11 350 contrôleurs aériens grévistes après leur avoir donné 48h pour cesser le mouvement.

En 1984, la FAA fait notamment appel à Gregory May, psychothérapeute à Yelm, pour mener des formations auprès de son personnel. Ses interventions assimilées à du « coaching » portent sur l’encadrement, le management, vont s’étaler sur près de 9 années et concerner 4 000 salariés. De 1984 à 1993, Gregory May Associates a perçu autour de 1 500 000$ pour près de 200 commandes liées à des formations FAA.

En 1992, des plaintes sont portées contre G. May pour traitements abusifs dans le cadre des formations, alléguant des privations de sommeil, agressions verbales, modification de régime alimentaire, isolement, harcèlement, séances de méditations imposées en se concentrant sur des bougies, sessions de révélations intimes, contrainte de ne pas révéler le contenu des formations. D’abord minorées, les plaintes sont finalement prises en compte donnant lieu à l’ouverture d’une enquête du Département des Transports.

Dans le cadre des enquêtes internes et d’auditions parlementaires pour le ministère des Transports, les dysfonctionnements rencontrés dans les formations soulignent les dérives suivantes : abus de pouvoir et pression en liant le suivi des formations à d’éventuelles promotions, conflit d’intérêt dans les relations entretenues par certains haut-fonctionnaires avec Gregory May favorisant l’obtention des contrats sans concurrence, interférence des activités de G. May organisant des séminaires privés incluant des membres de la FAA.

Les rapports du Bureau de l’Inspecteur Général restituent une enquête qui s’est penchée sur les procédés de Gregory May et Associés, et d’autres comme ceux de Louise Eberhardt.

Dans un entretien, Frank Wolf, président de la sous-commission parlementaire qui a enquêté sur ces dysfonctionnements, a évoqué les liens de G. May avec la Ramtha’s School of Enlightenment. Doug Kaukl, avocat de JZ Knight citée à comparaître dans les procédures à l’encontre de G. May, a déclaré que ce dernier était l’une des centaines de personnes qui avaient déménagé dans l’état de Washington pour se rapprocher de JZ Knight. G. May a quant à lui refusé de commenter sa relation avec JZK/Ramtha. Lors de l’émission « Late late show » sur CBS en mars 1995, JZK/Ramtha dément toute association avec G. Mays ou ses formations.

En avril 1996, G. May, 45 ans, plaide coupable après un accord avec le Bureau du procureur et est condamné à 6 mois de prison et une amende de 5 000$ pour fraude et escroquerie auprès de compagnies d’assurance-santé. Une partie des hauts-fonctionnaires responsables des ressources humaines ont démissionné suite aux enquêtes. Les trois femmes qui avaient médiatisé les faits quittèrent leur emploi à la FAA.

En 2005, Gregory May organise « Yelm Commerce Group », un groupe de pression soutenu et animé par des membres de la Ramtha’s School of Enlightenment pour s’opposer à l’implantation d’un supermarché Wal-Mart à Yelm. Gregory May est décédé le 13 mai 2010, à l’âge de 59 ans. Steve Klein, figure de la RSE saluait alors « les contributions de cet homme unique à notre École (RSE) et à la région », tandis que Bill Hashim, autre membre de la RSE, signait sa nécrologie dans la presse locale.

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1995-99 Procès Joseph Glandon

No. 22361-9, JZK, INC. v. JOSEPH GLANDON
En 1999, la Cour d’appel de l’État de Washington rejette l’appel de la Société JZK contre Joseph Glandon, pour diffamation et atteinte à l’image de marque, aux motifs que la Société JZK n’a pas prouvé la fausseté des propos de J. Glandon et que le préjudice à la marque n’a pas été démontré.

Le compte-rendu de la Cour fait apparaître qu’après avoir fréquenté la RSE entre 1990 et 1993, J. Glandon avait tenté de faire en 1994, dans le comté de Thurston, la promotion de publications en relation avec le personnage de « Ramtha ». « The pentagram », un document d’une dizaine de pages, prétendait révéler des secrets : sur des pratiques sexuelles liées aux « enseignements » de « Ramtha », sur le moment « d’entrer en clandestinité pour se cacher des homme-lézards ». Pour sa défense, J. Glandon avait notamment indiqué que ses observations provenaient de « communications qu’il avait eu avec Ramtha à travers des rêves ». La Société JZK, avait obtenu en 1995 une injonction provisoire pour empêcher la diffusion du document qui n’avait semble-t-il pas rencontré de succès. En 1997, le tribunal avait jugé que les déclarations de J. Glandon étaient des opinions et non des faits et qu’aucun témoignage n’avait démontré que « The Pentagram » avait entraîné une désaffection auprès de la RSE.

Voir jugement en appel en Annexe.

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2000 : Affaire Wayne Allen Geis

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2004 : Projet de circuit Nascar

La RSE s’oppose à un projet de circuit automobile à Yelm.

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2004 Un prolongement à
l ‘escroquerie financière « Omega »

omgaEn 1994, Clyde Hood organise aux États-Unis une fraude financière avec un produit intitulé « Omega Trust & Trading ». Le principe : vendre des bons pour une valeur unitaire de 100$, en formulant la possibilité de multiplier par 50 « l’investissement-prêt » dans un délai de 275 jours. Une cible privilégiée : les communautés de croyants. Ce n’est pas un moindre paradoxe que fustigeant le monde de la finance, l’escroquerie se drapait de bonnes intentions pour motiver une spéculation. Durant plusieurs années, C. Hood a tenté de repousser les échéances de remboursement et d’atténuer les rumeurs en avançant de faux prétextes par divers procédés (faux bilans de situation enregistrés sur messagerie téléphonique, courriers…). En 2000, il est inculpé avec 18 personnes, et condamné en janvier 2002 à 14 ans de prison après avoir plaidé coupable. Lors du procès, le nombre de 10 000 personnes lésées pour un montant de plus de 12 millions $ a été avancé ; une évaluation qui ne prend pas en compte celles et ceux qui ne se sont pas manifestés. Parmi ces derniers, certains ont été doublement roulés, d’abord victimes de l’escroquerie initiale, puis victimes d’une tentative pour transformer l’histoire en complot.

L’angle de « The News Tribune »

En juillet 2004, « The News Tribune », un média de Tacoma-Seattle, consacre une série d’articles à Shaini Goodwin qui réside à Shelton, à une cinquantaine de kilomètres de Yelm et du siège de la RSE. Selon le reporter Sean Robinson, Shaini Goodwin a animé sous le pseudonyme « The Dove of Oneness » une histoire dans l’histoire de l’escroquerie « Omega ». Les articles dressent ainsi le portrait d’une femme qui a investi dans le produit « Omega » et qui à partir de 2001, malgré l’inculpation de C. Hood, n’a eu de cesse d’affirmer que l’investissement restait valable et que l’intervention de la justice était une tentative pour masquer d’autres événements dont un projet « NESARA ».

D’après le reportage, le procureur adjoint Esteban F. Sanchez a confirmé qu’une concentration des victimes de la fraude était notable à Yelm. Parmi elles est cité Joseph Dispenza, « élève » et « maître enseignant » modèle de la RSE à une époque (intervenant majeur dans le documentaire « What the bleep do we know » qui a fait la publicité de JZK/Ramtha sous couvert d’une approche pédagogique de la physique quantique) a ainsi été lésé de 11 700$. Interrogé, Greg Simmons, en charge du marketing auprès de JZK/Ramtha, confirme que le produit « Omega » était un objet d’attention parmi les membres de la RSE. Le reporter S. Robinson précise également que Shaini Goodwin, alias « The Dove of Oneness », a été membre de la Ramtha’s School of Enlightenment.

Ailleurs et actuellement

En Australie, un site qui utilise le sujet « Nesara » pour développer des tribunes, met à disposition en téléchargement plusieurs livres dont « Ramtha le livre blanc », les « Protocoles des sages de Sion », Eustace Mulins, Krishnamurti, par exemple; et encore fait la promotion du mouvement « Thrive ». .

Voir Acte d’accusation, Communiqué de S. Goodwin, Nesara, en Annexe.

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2005 Affaire Bette B.K.

Procédure de Richard E. B. pour obtenir la tutelle de sa tante Bette B.K. qui en conteste le bienfondé. Le demandeur soumet au tribunal les éléments suivants qu’il aurait constaté en 2003 : état de santé précaire, difficulté de mémoire, difficulté à gérer sa vie quotidienne, insalubrité de son domicile… Parmi les arguments, a été également présenté que sa tante avait été membre d’un groupe appelé Ramtha et avait perdu 35 000$ dans un investissement frauduleux d’un conférencier venu à la RSE pour vendre un placement. Dans le comte-rendu, la tante conteste tous les éléments qui sont avancés pour la mise sous tutelle, sauf l’argument de la perte des 35 000$.

Auprès de la RSE, elle faisait partie du groupe « Om Akad », désignant plus ou moins une hiérarchie, depuis le début des années 1990. Bette Kersta est décédée le 20 mai 2007 à l’âge de 84 ans.

Voir Appel de la décision de mise en tutelle en Annexe.

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2008 Procès « JZK inc » Vs « Whitewind Weaver » … du produit spirituel

Dossier C06-5477 FDB JZK, Inc. v. Weaver
JZK accuse une autre « maître spirituelle » « Whitewind Weaver » d’avoir plagié en 2006 des enseignements de la RSE alors qu’elle avait signé un contrat de participation comprenant une clause interdisant tout usage commercial.

La défense a tenté d’argumenter que le contrat manquait de précisions et que certaines disciplines étaient du domaine public (7 « enseignements », techniques, phrases sont concernés : un stage, Fieldwork®, un exercice supposé améliorer la concentration et l’intuition pour trouver une carte sur une cloture les yeux bandés, les expressions « neuronet », « so be that », instruction de se tourner vers son voisin « turn to your neighbor »…).

  • Lors d’un interrogatoire, JZK a argumenté la véracité du phénomène Ramtha par « une étude de scientifiques qu’elle a organisé en 1997 ».
  • Question de la défense qui demande au cadre de la RSE M. Wright si le jeu « Pin the Tail on the Donkey » favorise la concentration comme Fieldwork®. Réponse de M. Wright : « Ça pourrait ».
  • La défense a évoqué des tentatives d’intimidation.
  • Le juge a rejeté une requête de la défense alléguant que la RSE viole les lois de protection du consommateur.
  •  Les jurés condamnent l’accusée à près de 10 000$ sur la base des éléments du contrat spécifiant l’utilisation exclusivement personnelle des « enseignements ».

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2011 Affaire JZ Knight / Ville de Yelm

JZK s’oppose depuis 2008 à la construction d’un projet immobilier à Yelm au motif que les ressources en eau ne sont pas suffisantes. 4 des 5 promoteurs ont renoncé dans la bataille juridique. Dans les projections, le projet immobilier initial aurait ajouté près de 550 résidences à la communauté de Yelm (2100 habitations et environ 7000 habitants actuellement). Le 15 décembre 2011, la Cour Suprême de Washington donne raison à JZK/Ramtha sur son droit à contester les décisions de la mairie de Yelm et a souligné l’incapacité de cette dernière à répondre de façon satisfaisante aux impacts sur la disponibilité en eau.

Sally Paulsen, étudiante de la Ramtha’s School of Enlightenment décédé tragiquement, avait adressé à la ville un mail dans le cadre d’une pétition en 2009. Dans ses communications publiques, la RSE met en avant son apport économique dans la communauté de Yelm. Le projet de construction est à 400m de la propriété JZK/RSE. 550 nouvelles résidences amèneraient des changements dans la communauté de Yelm.

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1989-2014 Birth of innocence 

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Aux États-Unis, une fraude à partir d’un projet de film intitulé « Birth of Innocence » concernerait près de 700 personnes et atteindrait 28 millions de dollars. À l’approche du procès, « Mac » (Malcolm) Parker révélait et dénonçait en James Louis (« Lou ») Soteriou un complice et « maître spirituel » manipulateur rencontré vingt ans auparavant. Séparément, l’un et l’autre vont finir par plaider coupable dans le cadre d’accords minimisant l’accusation et les peines encourues. Quelques semaines avant que J.L. Soteriou plaide coupable, une série d’articles paraissent citant la Ramtha’s School of Enlightenment.

1989 Malcolm « Mac » Parker et sa compagne Julianna rencontrent James Louis Soteriou, chiropracteur à Middlebury (Connecticut) dans le cadre de soins.

1999 Malcolm « Mac » Parker et James Louis Soteriou s’associent autour d’un projet.

2003 Dans le Vermont, une annonce signale la recherche d’une grande variété d’acteurs pour l’année suivante avec « Birth of innocence », un film « expérimental, non-narratif », et une possibilité de rémunération pour les sélectionnés.

2004 J.L. Soteriou vend sa maison à Yelm.

2005 Dans le Vermont, un média de Marlboro indique que des documentaristes/metteurs en scène locaux travaillent sur « Birth of innocence » dans la Green Mountain, et que le producteur « Mac » Parker « préfère garder les choses secrètes pour l’instant ».

2009

NOVEMBRE le BISHCA (State Department of Banking, Insurance, Securities and Health Care Administration) obtient une injonction interdisant à « Mac » Parker de solliciter des « investisseurs ».

DÉCEMBRE Une ordonnance de la Cour Supérieure demande à « Mac » Parker de produire sa comptabilité.

2010

JANVIER Aux États-Unis, à Montpelier dans le Vermont, le BISHCA informe mener une enquête sur Malcolm « Mac » Parker et le financement d’un projet de film intitulé « The birth of innocence » (La naissance de l’innocence). L’enquête porte sur l’absence de licence pour proposer des contrats depuis 1999 et l’éventualité d’une fraude dite « Chaîne de Ponzi » par laquelle des levées de fonds constantes servent en partie à rembourser les premiers investisseurs et ceux mécontents, et entretenir une opération frauduleuse. Les premières communications évoquent l’argument d’un rendement allant de 5 à 30% auprès des investisseurs démarchés, et avancent le nombre de 700 personnes concernées sur des sommes allant de « 100 à 500 000$ » pour un montant global de 10 millions$.

MARS Lors d’une conférence de presse, « Mac » Parker évoque un abus de confiance de la part d’un « maître spirituel » du nom de James Louis Soteriou, chiropracteur dans le Connecticut. Ils auraient ensemble conçu le projet de film, J.L. Soteriou aurait préféré rester anonyme pour « se concentrer sur son activité spirituelle ». Le « partenaire » aurait ainsi empoché près de 3 millions de dollars, avant de ne plus être accessible depuis la médiatisation de l’affaire. L’avocat de « Mac » Parker avance l’argument de « violation d’un contrat oral » et « un cas classique d’influence indue ». Quatre « investisseurs » locaux s’indignent de l’enquête de l’État et soutiennent publiquement « Mac » Parker qui présente « The Birth of innocence » comme un projet engagé depuis 10 ans, « un film et une histoire sur l’espoir, sur la beauté et l’émerveillement de qui nous sommes vraiment ». Il déclare collaborer avec l’État pour se mettre en conformité et tente de rassurer les investisseurs en affirmant que le film est « presque terminé », demandant « le temps et la liberté de le finir » pour honorer ses engagements auprès des « braves gens qui soutiennent ce projet ». Un comité organise un soutien financier juridique.

AVRIL Le BISCHA dépose de nouveaux chefs d’accusation pour fraude et utilisation des investissements à des fins personnelles, plainte que l’avocat de « Mac » Parker conteste. Dans une « lettre ouverte », « Mac » Parker appelle à un accord à l’amiable pour éviter un procès et avance l’argument du coût pour les contribuables du Vermont. Tandis que les avoirs sont gelés, et les levées de fonds interdites, il maintient qu’il ne manque que 30 à 50 000$ pour finir le film.

AOÛT Parmi les « investisseurs », les débats sont animés entre la description de situations financières précaires et la volonté de croire en un hypothétique remboursement. L’approche des auditions cristallise des soutiens réaffirmés, des ressentiments croissants et l’incrédulité autour de la personnalité de « Mac » Parker et du rôle de J.L. Soteriou. Des interrogations émergent plus discrètement sur la nature du contenu du projet. Une polémique autour du metteur en scène Horace Williams traduit les attentes divergentes concernant le produit, le message et les équipes. Une pétition d’ « investisseurs » présentée à la Cour rejette l’intention d’avoir voulu s’associer au projet pour promouvoir une « science spirituelle » ; et prête à « Mac » Parker le projet de renoncer au film pour faire un film sur le film.

DÉCEMBRE Auditions devant un Grand Jury. La procédure révèle progressivement l’importance des flux financiers et la nature de certains règlements sur une période allant de 1999 à fin 2009.

2012

FÉVRIER « Mac » Parker lance un nouveau site internet pour faire la promotion de son livre « Rare Earth » et un extrait de film.

MARS Le Bureau du Procureur pour le district du Vermont annonce un accord avec « Mac » Parker (recommandation du ministère public d’une condamnation inférieure aux 6 ans d’emprisonnement et 260 000$ encourus) qui implique de plaider coupable pour fraude et délit fiscal, et de coopérer dans des poursuites contre J.L. Soteriou. Selon la déclaration du Procureur, la fraude porterait à ce stade sur 28 millions de dollars. J.L. Soteriou aurait perçu 3,8 millions de dollars, le coût du film à date est estimé dans une fourchette allant de 700 000$ à 1 000 000$. Un Grand Jury déclare 18 chefs d’accusation à l’encontre de J.L. Soteriou : fraude électronique, fraude postale, complot, blanchiment d’argent. L’acte d’accusation aborde notamment les raisons invoquées pour les retards du film : Soteriou et Parker auraient pensé que, pour que le film soit terminé, Soteriou devait atteindre un niveau de conscience spirituelle qui lui permette de sortir de son propre corps… Soteriou aurait convaincu Parker que le film devait refléter le processus par lequel il aurait atteint ce niveau de conscience spirituelle… Soteriou aurait convaincu Parker que s’il réussissait à atteindre ce niveau de conscience spirituelle, ils auraient accès à des quantités importantes d’argent pour rembourser ceux qui ont investi dans le projet du film… Parker aurait compris que si Soteriou atteignait ce niveau de conscience, Soteriou pourrait connaître les numéros gagnants de loterie à l’avance… Arrestation de J.L. Soteriou pour une mise en accusation. « Mac » Parker déclare accepter « la pleine responsabilité de [ses] choix », être « profondément désolé pour l’impact sur les bonnes personnes concernées », et être « pleinement engagé à ce que chaque prêteur soit remboursé » avec … à la vente de son livre. J.L. Soteriou plaide non coupable et déclare ne pas avoir d’argent pour engager un avocat.

AVRIL « Mac » Parker plaide coupable pour les deux actes d’accusation ; son avocat publie une déclaration.

OCTOBRE L’avocat S.Barth, invoque un vice de procédure concernant une lecture des droits à son client pour obtenir le retrait des déclarations faites lors de l’arrestation de J.L. Soteriou. La demande est mise en délibéré.

DÉCEMBRE La juge C. Reiss accorde à l’avocat de J.L. Soteriou un report du procès renvoyé à fin avril 2013.

2013

bfp_02MARS À travers une enquête, dans Burlington Free Press, Sam Hemingway trace un portrait de « Mac » Parker avec plusieurs interviews. Pour la première fois sont évoquées J.Z. Knight et la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) découvertes selon Mac Parker à l’initiative de J.L. Soteriou lors d’un séminaire en 1999. L’article cite la fascination exprimée par « Mac » Parker envers  J.L. Soteriou : « Toute sa pratique et son système de croyance consistaient à aligner sa vie avec la force divine ». Des anecdotes : lors du séminaire, « Mac » Parker indique que J.L. Soteriou participait aux activités comme « étudiant avancé » faisant partie du « Blue College ». Une autre : « Mac » Parker signale que J.L Soteriou prétendait pouvoir rembourser les investisseurs du film en devinant les numéros de loterie. Et encore : « Mac » Parker a interprété les problèmes cardiaques de J.L. Soteriou comme preuve qu’il se rapprochait de sa mission pour « activer son code génétique d’immortalité ». « Mac » Parker revient aussi sur l’idée de faire un film et la répartition des rôles, lui à la recherche de financement, J.L. Soteriou comme « consultant créatif ». Sur la demande qualifiée de « défi spirituel » de J.L. Soteriou de lui amener 150 000$ avant de se rendre à un séminaire de la RSE, transformé en immersion sur un mois. Les articles signalent également la demande faite par J.L Soteriou à Robert Hoffman, ancien membre de la RSE et expert comptable, pour conseiller M. Parker. Le journaliste signale le refus de Rob Wynne, porte-parole de la RSE, de s’exprimer sur les activités pratiquées dans l’enceinte et la confirmation de participations de J.L Soteriou et du couple Parker. Cite un communiqué de J.Z. Knight selon lequel elle n’a pas été approchée pour un financement du film, et qu’elle n’est pas d’accord avec le concept du film : « On ne peut récupérer l’innocence de sa jeunesse parce que nous portons en nous la mémoire de nos expériences ». Ainsi qu’une déclaration : “I send my condolences to those who were victimized by the misleading actions of the two men behind the film project,” she said. “To use deception to achieve one’s goals has severe consequences.” (TDLR : Je présente mes condoléances à ceux qui ont été victime des actions trompeuses des deux hommes derrière ce projet de film. Utiliser la déception pour atteindre ses objectifs a de graves conséquences).

AVRIL J.L. Soteriou plaide coupable pour les chefs d’accusation de complot en vue de commettre une fraude électronique et blanchiment. L’accord qui avait été annoncé en mars par un procureur du Vermont, comprenait l’abandon des 16 autres chefs d’accusation. J.L. Soteriou avait réaffirmé sa conviction d’être dans un cheminement spirituel, son souhait d’une concrétisation du film et le projet de rembourser les « investisseurs ».

AOÛT Le Bureau du Procureur du Vermont communique ses recommandations : trois ans de prison sont requis contre M. Parker et sept ans contre J.L. Soteriou. La demande de peine précise avoir pris en compte la collaboration de M. Parker dans l’enquête sur J. L. Soteriou. Pour illustrer la relation entre les deux hommes, le rapport cite notamment l’exemple d’un M. Parker renonçant à regarder un événement sportif à la demande de J.L. Soteriou, pour porter un masque de sommeil et observer une discipline de concentration afin de se montrer « plus digne » du projet de film. Michael Drescher, assistant du Procureur, précise qu’ « une fois que Parker a cru au caractère divin de Soteriou, Parker a utilisé son talent et son charisme pour exploiter le désir des investisseurs d’accéder à un rendement en se sentant serein concernant leur argent. » La défense de M. Parker met en avant une perte du sens des réalités et une rupture d’avec sa proche famille provoquées par la relation avec J.L. Soteriou, qui « lui donnait des instructions sur la meilleure façon de diriger les divers aspects de sa vie » […] « toujours avec la menace que si Mac échouait face aux défis soumis par Lou, Mac risquerait de perdre son accès à Lou, et finalement non seulement sa chance d’accéder à une plus grande longévité mais également à toute vie […] ». La défense de J.L. Soteriou conteste la répartition des responsabilités avancée par le Bureau du Procureur et préconisent une peine de deux ans et demi. La recommandation met en avant une expertise psychiatrique pour décrire des « problèmes de santé mentale importants » […] « Son idée à propos d’une réorganisation de son système nerveux était plus qu’une phrase, une théorie ou une croyance philosophique » […] « C’était quelque chose qu’il croyait tout à fait réel et pouvant être provoqué ». L’argument d’un « contrôle » exercé par J.L. Soteriou est également contesté pour revendiquer l’ « influence » d’un « soigneur, conseiller spirituel, conseiller de vie » face aux demandes du couple Parker.

Procès de J.L Soteriou À l’issue des auditions, la juge fédérale du district de Rutland, Christina Reiss annonce la condamnation de James Louis Soteriou à 7 années de prison, déclarant que ce pourrait être la fraude de ce type la plus importante qu’ait connu le Vermont. M. Parker a témoigné contre J.L. Soteriou conformément à l’accord passé avec le Bureau du Procureur. Robert Hoffman, qui a été directeur financier de la Ramtha’s School of Enlightenment a témoigné en faveur de J.L. Soteriou d’après la ligne de défense attribuant à J.L. Soteriou un rôle de consultant spirituel, et à M. Parker la responsabilité financière. J. L. Soteriou avait demandé en 2009  à R. Hoffman d’intervenir auprès de M. Parker.

Procès de M. Parker La juge C. Reiss a souligné la responsabilité de M. Parker, l’implication dans la levée des fonds, les défaillances dans l’attribution des sommes et dans la volonté d’achever le film, les mensonges, avant de prononcer une peine de 55 mois de prison. La condamnation n’a pas suivi les recommandations du Bureau du Procureur qui avait requis 3 ans de prison sur une peine maximum possible de 6 ans, dans le cadre d’un accord incluant de plaider coupable et de collaborer dans la procédure à l’encontre de son complice J.L. Soteriou. Une dizaine d’ « investisseurs » lésés sont intervenus. Pour des témoignages à charge décrivant les méthodes et attitudes de M. Parker. À côté desquels quelques soutiens restés fidèles d’après une amitié, jusqu’à évoquer une forme de complicité involontaire des « prêteurs » motivée par l’avidité. La défense a avancé que M. Parker s’était attribué 700 000$ sur une période de dix ans, chiffre contesté par l’assistant du Procureur évoquant 1 000 000$. Sam Hemingway, journaliste du « BurlingtonFreePress » qui a consacré une série d’articles à l’affaire cite M. Parker. Durant sa déclaration : « Vous n’aviez pas tort de me faire confiance. J’ai eu tort de briser cette confiance. » « J’étais fou… délirant… naïf… j’avais tort. » Après la condamnation : « Ça va permettre d’avancer et de commencer à guérir. » « C’est une partie du processus sur moi prenant la responsabilité pour ce que j’ai fait de mal. »

OCTOBRE Ce mois d’octobre, Malcolm « Mac » Parker et James Louis Soteriou devaient commencer à purger leurs peines. 55 mois pour M. Parker au « Federal Correctional Institution » de Ray Brook (NY), établissement de sécurité minimale. 84 mois pour J.L. Soteriou au « Federal Medical Center » de Devens (Mass.), établissement intégrant un suivi médical spécifique pour les maladies de longue durée et suivis psychologiques. Le jugement a condamné solidairement les deux hommes à rembourser 7 468 441$ de dédommagements à 395 « investisseurs » recensés, dont 349 dans le Vermont. Une dizaine d’entre-eux ont été lésés pour des montants supérieurs à 100 000$ ; 364 100$ pour l’un.

2014

JANVIER J.P. Pacht, avocat de M. Parker, dépose un recours auprès d’une cour d’appel de New York City. La demande met notamment en avant le décalage entre la peine avancée lors de l’accord et celle intervenue lors du jugement. Et argue que le jugement a été rendu d’après un diagnostic psychologique qui n’a pas eu lieu, pour présenter une « permanence des illusions de M. Parker » comme un risque pour le public.

JUILLET Sur décision de justice, la gestion du film inachevé est attribuée à Horace Williams, prestataire qui avait collaboré avec M. Parker. Le jugement a été rendu tandis que M. Parker avait retiré une proposition concurrente, dans une salle d’audience en présence d’une quinzaine d’investisseurs lésés.

En Annexe : >> Compte-rendu de l’audition sur la détermination de la peine de J.L. Soteriou

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Autour de l’innocence

Entre 1982 et 1988, un « Mac Parker, Burlington, Vermont » signait plusieurs textes dans une publication intitulée « Present Time ». Le support diffusait les théories d’Harvey Jackins, passé par la Dianétique de Ron Hubbard avant de développer la « Réévaluation par la Co-écoute ». Un « Mac Parker » enthousiaste et bucolique pour évoquer le souvenir de ses dix-onze ans et d’une ferme familiale dans le nord de Danville. Un « Mac Parker » animateur de séminaires qui titrait avec fébrilité « A Commitment to Fellow Leaders (Against Victimization) », argumentant que « la critique en soit n’est pas utile, c’est juste une autre forme de victimisation », tandis que l’organisation affrontait des accusations de comportements sexuels abusifs de la part du dirigeant de l’organisation.

Le site « www.copyrightencyclopedia.com » qui fournit des informations à titre indicatif sur les droits d’auteur fait référence à un copyright pour l’intitulé « A return to innocence »/ Advanced evening : a return to innocence ; Ramtha dialogues, 11 novembre 1999 ; enregistrement sonore de 3 cassettes lors d’un séminaire. En 1999, des séminaires pour « étudiants débutants » (au programme : « Creating personal reality »…) et « avancés » se sont déroulés en octobre et novembre à la RSE. Est-ce que cela compte ?

En janvier 2013, la RSE reprenait un de ses arguments classiques dans une campagne de communication pour attribuer à ses activités le mérite de loteries gagnées par certains de ces membres. Est-ce que ça vaut quelque chose ?

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« Birth of innocence » Vs « Tree of life »

En marge des procès, une procédure est en cours opposant M. Parker à des « investisseurs » lésés concernant la propriété du film inachevé. Dans un article du « Burlington Free Press », H. Williams annonçait avoir le soutien de la société de production « Sunset Pictures », avec un apport de 200 000$, pour terminer le film. Interviewé, le Président de la société déclarait que l’approche spirituelle de « Mac » Parker avait le « potentiel » pour attirer le même public qui avait contribué au succès de « What the bleep do we know » and « The secret ».

Lorsqu’il était en ligne, le site « birthofinnocence.com » de « Mac » Parker, succinct, affichait une succession de déclarations avec un extrait de film : « Remember me (Souvenez-vous de moi) / I live Within you (Je vis en vous) / In absolute stillness Waiting (Dans l’absolu silence en attente) / Only you have forgotten (Vous avez seulement oublié) / In forgetting You have placed me outside of yourself Far beyond your reach (En oubliant, vous m’avez placé à l’extérieur de vous hors d’atteinte) / I am here Within you (Je suis ici en vous)/ Close as breath (Proche comme le souffle) / I always have been I always will be (J’ai toujours été Je serai toujours) / Find me (Trouvez-moi)/ You are me (Vous êtes moi)« .

Version mise en ligne par « Mac » Parker

Horace Williams, qui a travaillé sur le film, désormais brouillé avec « Mac » Parker, a mis en consultation deux autres extraits : Extrait 1Extrait 2. Les extraits publics de «Birth of innocence» rappellent des plans-séquences de «Tree of Life» de Terence Malick : utilisation de la nébuleuse de l’hélice, macro « naturalistes », omniprésence du symbole de l’eau matricielle, rapport à l’enfance et à l’insouciance, cadrage serré sur les expressions, insertion de plans d’astronomie, contrastes vie enfance/adulte/vieillesse, nature/ville, homme/ville.

Images tirées de « Birth of innocence » à gauche  Vs  « Tree of life »  à droite

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2012-14 Procès Société JZK Vs Virginia Coverdale 

Octobre 2012. Un témoignage signé Bettye Johnson, membre de la RSE depuis 1987, dénonce des allégations attribuées à Virginia Cloverdale associant la RSE à une « secte », sur des lacunes dans les dispositifs de sécurité anti-incendie dans les locaux de la RSE, sur des infractions dans la prise en charge des enfants. B. Johnson appelle à faire échec à une campagne orchestrée selon elle par les candidats Républicains locaux.

12 octobre 2012. En réponse au témoignage B. Johnson, V. Cloverdale affirme ne pas être membre de « Freedom Foundation » et avoir répondu à des questions sur la RSE tandis que l’implication publique politique de JZK/Ramtha se faisait plus marquante. Elle se présente comme une ancienne membre de la RSE qui entend attirer l’attention sur des aspects frauduleux.

18 octobre 2012. Mise en ligne d’une vidéo de 2 minutes aux nombreux plans de coupe (au moins 3 différentes sessions d’enregistrement) et extraits sonores isolés qui dressent un instantané défavorable à une JZK/Ramtha tenant des propos virulents associés aux catholiques, aux homosexuels et aux juifs.

Transcriptions partielles par des médias américains : « And don’t you tell me that good Catholics, those fucking homosexual priests [coupure] ». “Fuck you, you Catholics, you assholes… », “We will come on you in a terror. We will quake your goddamned God-released country. We will bring the Peter, Saint Peter’s temple down and we’ll swallow it in the sea.’’, “Fucking, absolute, god-damned demon-possessed religion of the earth.”, [sans image] « Your child wanted you to be wealthy and you gave it up to a fucking Jew. »

Quelques représentants Démocrates et Républicains réagissent en évitant les sujets de fond, les uns appelant à un abandon des contributions financières de JZK/Ramtha, les autres en profitant pour associer à leurs commentaires quelques thèmes de campagne.

24 octobre 2012. La RSE publie une déclaration signée Dave Champagne, présenté comme ancien membre de la RSE, qui dénonce une campagne de calomnie organisée par sa sœur V. Coverdale contre JZK/Ramtha. Le texte attribue la mise en ligne de la vidéo au ressentiment de sa sœur qui aurait mal vécu une liaison avec James Flick ex-compagnon de JZK/Ramtha et à l’implication de sa sœur dans la campagne locale du Républicain Andrew Barkis opposé à Sandra Romero. Le 26 mars 2012, une «Virginia» avait mis en ligne un témoignage sur le site Enlightenmefree évoquant une relation avec J. Flick et un harcèlement moral de la part de JZK/Ramtha à son encontre.

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26 octobre 2012. Rob Wynne, responsable des relations publiques de la RSE fait état de la diffusion d’une vidéo « trompeuse » sur la RSE et JZK/Ramtha et évoque la possibilité de poursuites en justice pour violation de droits d’auteur. D’autres vidéos sont mises en ligne. Transcriptions partielles par des médias américains :

« All gay men were once Catholic women. » Autre extrait concernant cette fois des commentaires de JZK/Ramtha sur la population d’origine mexicaine. Transcriptions partielles par des médias américains : « The invasion of the Mexicans who just breed like rabbits. They are poison. I’m telling you this, every God damn Mexican family is a Catholic. They’re breeding like fucking rabbits.” TDLR : L’invasion des Mexicains qui viennent se multiplier comme des lapins. Ils sont un poison. Je vous dis cela, chaque putain de famille mexicaine est catholique. Ils se multiplient comme des putains de lapins d’élevage.

D. Pelz un représentant du Parti Démocrate de l’état de Washington (après un refus dans un premier temps) annonce l’intention de reverser le don de 70 000$ de JZ Knight pour moitié à une campagne pour un referendum sur le mariage homosexuel, et pour l’autre moitié à l’Anti-Defamation League. D’autres politiciens (D. Heck, B. Lachney, S.Romero) emboitent le pas en ordre de marche et déclarent envisager convertir les dons de JZK/Ramtha sous diverses formes.

26 octobre. Le montage de la première vidéo posait problème tant certaines phrases sensibles étaient isolées et coupées. Une autre vidéo a été mise en ligne avec des extraits plus longs. La réaction de la RSE n’a pas tardé pour en demander le retrait à Youtube.

Le 29 octobre 2012, les avocats mandatés par la société JZK (Judith « Zebra » Knight) déposent une plainte contre V. Coverdale concernant la diffusion de vidéos sur internet. La plainte se concentre exclusivement sur l’argument que tout « étudiant » doit pour accéder à la RSE signer des Conditions de participation dont un engagement à ne pas enseigner ou divulguer des informations ou techniques délivrées par la RSE.

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À date, des extraits vidéo ne sont plus disponibles qu’encapsulés sur des médias
numériques dans le cadre de reportages sur « Kiro7 » et « K5 », « Komo 4 TV »

1er novembre. Plateforme hétérogène dans les débats, le site enlightenmefree.com annonce que la Ramtha’s School of Enlightenement (RSE) fait parvenir de façon hasardeuse des mises en demeure de ne pas diffuser de matériel interne, argumentées par l’engagement de confidentialité que la RSE fait signer à ses membres. Sans statuer sur la plainte déposée par les avocats de JZK/Ramtha, un juge délivre à V. Coverdale une injonction temporaire interdisant la diffusion de matériel lié à la RSE.

7 décembre. « Freedom Foundation » déclare protéger ses investigations et la confidentialité de ses sources pour saluer le rejet par le juge d’une assignation déposée par les avocats de JZK à propos des mises en ligne de vidéo.

Janvier 2013 Parallèlement à l’affaire, le « Nisqually Valley », média numérique couvrant la localité de Yelm où est implanté le siège de la RSE, rapporte l’existence de nouveaux témoignages d’anciens membres de la RSE. Le journaliste Steven Wyble fait état des déclarations sous serment de Janet Muller et Gail Andres concernant des instructions de JZK/Ramtha et de l’encadrement de la RSE pour réaliser une concoction qualifiée d’ « élixir ». En guise d’ « élixir » à absorber pour « accélérer un processus d’illumination », l’article cite comme principaux composés de la lessive et de l’eau de mer salée. Cette « recette » et les étapes d’élaboration peuvent être trouvées sur internet, généralement associées à l’intitulé « Ormus » et à la personne de David Hudson. L’article précise encore que plusieurs autorités administratives ont été contactées et informées des allégations. Interrogé, Mike Wright, un des porte-parole de la RSE, a déclaré ignorer le contenu des déclarations sous serment et ne pas avoir été contacté dans le cadre d’une quelconque enquête. Shawn Newman, avocat de V. Coverdale, annonce quant à lui son intention d’intégrer ces témoignages dans le dossier de la défense.

1er février 2013 À l’approche d’une déposition enregistrée de Judith « Zebra » Knight prévue pour le mois de mars, ses avocats ont déposé une requête pour limiter les sujets susceptibles d’être évoqués. Pour accompagner la demande, JZK/Ramtha s’est posée dans une déclaration en victime « d’opinions arrêtées » et de « folles spéculations », prêtant à la défense l’intention de la « mettre dans l’embarras et de l’harceler ». Les avocats de la plaignante ont ainsi tenté d’exclure les témoignages autres que provenant de V. Coverdale, et posé les éléments d’une plaidoirie dans laquelle Judith « Zebra » Knight prétendrait ne pas être en mesure de répondre de certaines activités au sein de la RSE.

Le juge Gary Tabor a répondu à la requête en confirmant que les questions posées par la défense devraient être directement liées à la plainte portant sur la clause de confidentialité contenue dans le contrat signé par V. Coverdale pour accéder aux activités de la RSE ; et a néanmoins laissé ouverte la possibilité d’évoquer d’autres témoignages plus tard dans le déroulement du procès. Mike Wright, membre de la RSE et du premier cercle de JZK/Ramtha, a déclaré « qu’aucune des allégations dans les témoignages [incitation à absorber une concoction dangereuse pour la santé, cérémonies encourageant à une ivresse…] ne sont pertinentes dans l’affaire », et contesté leur véracité.

L’autre stratégie de la plaignante JZK/Ramtha pour contrer les accusations de fraudes et de fausses déclarations émises par la défense, a consisté à revendiquer représenter une croyance spirituelle pour mettre en avant le 1er amendement de la Constitution. (« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre. »). Dirigeante d’une structure commerciale à but lucratif, JZK/Ramtha compte ainsi utiliser l’argument de l’incompétence du tribunal en matière de liberté religieuse.

9 février 2013 Le site internet Enlightenmefree animé par des personnes qui ont quitté la RSE et d’autres qui se sentent concernés, est également visé. Les avocats de JZK/Ramtha sont intervenus auprès de leur hébergeur pour demander le retrait d’éventuels contenus provenant de la RSE et auprès de Google pour obtenir des renseignements.

29 mars 2013 Des assignations de la plaignante JZK/Ramtha ont été adressées à Facebook pour obtenir des renseignements (noms, adresses, utilisateurs, mails) sur des utilisateurs de la page Facebook « Enlighten Europa ». Facebook a dès lors signalé aux personnes concernées qu’elles disposaient de 21 jours pour déposer une motion s’y opposant. L’avocate Breckan Scott a soumis à la Cour Supérieure du Comté de Thurston-USA deux requêtes pour l’annulation des demandes de renseignements, et pour une ordonnance de protection. Le juge Gary Taybor a rejeté une objection de la plaignante pour prendre connaissance de témoignages, dont ceux d’anciens membres qui expliquaient leur participation à la page Facebook présentée comme un espace de soutien et d’échanges, et les raisons de leur opposition à la RSE. Des témoignages qui mettent en avant des traumatismes, des problèmes de santé, des humiliations, des ruptures familiales, des pertes financières, des pressions. La protection « thérapeutique » n’est pas accordée. L’avis rendu par la Cour maintient l’accès aux informations d’adresses IP et MAC, mais conditionne celui à des données personnelles à une correspondance entre ces adresses et le streaming internet de la RSE dont sont issus les extraits vidéos au centre du conflit. L’avocate d’ « Enlighten Europa » souligne la prise en compte des témoignages ayant amené une mesure restrictive. La RSE communique auprès de ses membres sur les aspects de la procédure qui maintiennent une poursuite de ses investigations.

Avril 2013 L’avocate de V. Coverdale dépose une motion de contre-plainte, demande reconventionnelle, comprenant l’argument de diffamation de la part de JZ Knight à l’encontre de sa cliente.

10 mai 2013 Dans l’affaire Société JZK contre V. Coverdale, le juge G. Tabor rejette d’une part l’action de la Sté JZK visant à impliquer D. McCarthy (site internet enlightenmefree.com) au titre de « John & Jane Does » ; et rejette d’autre part la motion « anti-SLAPP » déposée par D. McCarthy pour dénoncer une tentative d’intimidation par voie judiciaire. Les avocats de la Sté JZK n’excluent toutefois pas d’ajouter aux poursuites d’autres personnes que V. Coverdale en fonction de nouvelles informations.

29 juin 2013 La plainte de la société JZK contre Virginia Coverdale, anciennement membre de la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE), pourrait ne pas donner lieu à un procès. Après une requête de la société JZK pour obtenir un jugement sommaire, le juge Gary Tabor s’est prononcé en faveur de la plaignante Judith « Zebra » Knight. Le jugement rend permanent auprès de V. Coverdale l’interdiction de diffusion d’extraits vidéo. Le juge G. Tabor a ainsi rejeté la motion qui contestait la validité et l’application de la clause de confidentialité du Contrat de Participation aux activités de la RSE. La défense avait fait valoir que V. Coverdale n’était plus membre de la RSE lorsqu’elle avait reçu anonymement les vidéos et décidé de les diffuser. Que des comportements de Judith « Zebra » Knight à son encontre rendaient en tout état de cause le Contrat caduque. Que la clause de confidentialité incorporée à un Contrat de consommateur était abusive. Breckan Scott, avocate de V. Coverdale a annoncé son intention de faire appel.

19 juillet 2013 Le juge Gary Tabor condamne V. Coverdale à verser 600 000$ de frais de justice à la société JZK.

……….>> Plainte déposée par la Société JZK et déposition des deux parties,
>> Demande reconventionnelle de Virginia Coverdale
>> Motion déposée par David McCarthy poursuivi  au titre de « John & Jane Does » aussi connus comme Enlightenmefree

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2013 Lee Nguyen

Yelm, USA : Le 8 juillet 2013, la police arrête Lee Nguyen intercepté par le service de sécurité de la propriété de JZK/Ramtha et de la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) tandis qu’il tentait d’entrer dans l’enceinte. La RSE avait déposé une plainte et obtenu une ordonnance de protection contre le harcélement à l’encontre de l’homme de 31 ans. Selon le média « The Nisqually Valley News », Lee Nguyen a déclaré à la police avoir tenté d’entrer pour des motifs « spirituels ». Le cadre de la RSE Mike Wright a décrit Lee Nguyen comme un membre de la RSE durant les 5 à 6 dernières années avant d’avoir été écarté pour avoir perturbé des séminaires.

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2014 Société JZK Vs David McCarthy

En marge du procès intenté par Judith « Zebra » Knight contre Virginia Coverdale, la Société JZK avait déposé une plainte en février 2013 en Nouvelle-Zélande contre David McCarthy pour infraction sur les droits d’auteur en rapport avec des extraits vidéos mis à disposition sur YouTube, rupture du Contrat de participation signé pour assister aux séminaires de la Ramtha’s School of Enlightenment, incitation à la rupture de contrat.

À l’approche des auditions prévues pour le 26 mai 2014 à la Haute Cour d’Auckland, le procès est annulé. D. MCarthy déclare qu’après avoir refusé un premier accord soumis par la société JZK, le service d’aide juridique avait annoncé l’intention de retirer son financement ; après quoi la relation avec son avocat s’était détériorée. Il explique avoir dans ces conditions et par usure, accepté un accord de règlement qui met un terme à la procédure et le confronte désormais au remboursement mensuel d’une dette de 40 000$ de frais juridiques.

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2014 Affaire Radu et Diana Nemes

Aux États-Unis, l’arrestation de Radu et Diana Nemes par le FBI le 17 mars 2014 fait suite à une demande d’extradition par les autorités roumaines et un avis de recherche d’Interpol lancé en juillet 2012. Le bureau du procureur du Western District de Washington à Tacoma a déclenché une procédure à l’encontre du couple Nemes comprenant l’accusation de blanchiment d’argent à hauteur de 5 millions de dollars sur le sol américain à partir de 2011. En Roumanie, l’affaire concerne une corruption de fonctionnaires, un trafic de carburant à grande échelle et une fraude fiscale portant sur plusieurs dizaines de millions d’euros.

Outre l’examen de la demande d’extradition, l’enquête porte sur l’acquisition de propriétés à Yelm et l’activité de nombreuses sociétés liées au couple Nemes. Les documents soumis au juge font ainsi référence à la société « Magdalena Properties » qui serait possédée selon des renseignements bancaires, par Diana Nemes à hauteur de 90% et Greg Simmons à hauteur de 10%. Apparaît aussi la société « Mt. Rainier Properties » avec pour membres associés James Capezio (JC), Gregory Simmons (GS) et Diana Nemes. L’un des investissements concerne également une prise de participation en mars 2013 dans l’établissement caviste « Eagleview Hill » domicilié à Rainier.

Dans un article du « Nisqually Valley News », Doug McCrea, propriétaire initial de « Eagleview Hill » mentionne que le couple Nemes lui a été présenté par Greg Simmons (jusqu’alors Directeur Marketing de la Ramtha’s School of Enlightenment/RSE) à l’automne 2012. D’après les propos, la participation de Diana Nemes à hauteur de 67% dans le capital était associée à l’implication de G. Simmons comme directeur commercial. L’affaire aurait notamment eu pour motivation de pouvoir prétendre à un visa E-2 (visa accordé à un ressortissant étranger propriétaire majoritaire d’une entreprise). D. McCrea déclare ne plus avoir eu de contact avec le couple Nemes après avoir refusé fin 2013 leur offre d’achat de la totalité de l’entreprise. Dans « MailOnline » est rapportée une déclaration attribuée à la RSE qui « n’a pas d’information au sujet des allégations du gouvernement roumain ou de l’étudiant cité. M. Simmons a pris sa retraite en mars 2013 et nous n’avons aucune information sur ses affaires privées ».

Le nom de Diana Nemes figure dans un article intitulé « Student Acomplishments : 6 ladies & their lift of giving » daté du 20 décembre 2011, sur un site officiel de la Ramtha’s School of Enlightenment. Elle était mise en avant avec Yael Klein, Linda Evans, Janice Meador, Rebecca Capezio et Jenny Gifford pour avoir participé à « une audience privée avec Ramtha » payante dont le bénéfice aurait servi à acheter des cadeaux pour les enfants de la RSE lors des cérémonies de Noël. Le nom de Diana Nemes est également présent dans le cadre d’une animation au sein de « The Phoenix Rising School », établissement scolaire privé fondé par James Capezio, proche de la RSE. En avril 2013, plusieurs sites internet qui animent l’activité de la RSE avait communiqué sur l’ouverture du bar à vin « Salida Wine Bar » à Yelm et l’implication de Greg Simmons aux côtés de D. McCrea. La traduction en roumain de « Ramtha, le livre blanc » date de 2006. Les premières réunions officielles d’introduction à la RSE en Roumanie se sont déroulées en 2009, représentée par Greg Simmons, à Iasi, Timisoara puis Brebu Nou (81 personnes dont une vingtaine d’étrangers d’après le site coordinateur roumain).

Le 20 mars 2014, la juge Karen L. Strömbom rejette au motif d’un risque de tentative de fuite, une demande de libération sous caution présentée par l’avocat de Diana Nemes. Cette dernière, âgée de 38 ans et mère de deux enfants de 6 et 9 ans, est enceinte. Martha Boersch, avocat des Nemes, qui a fait valoir la situation de mère enceinte de sa cliente et une faiblesse des preuves à charge, envisage de faire appel. Lors des perquisitions, des armes à feu et un abri souterrain équipé pour permettre une autonomie ont été trouvés sur une des propriétés des Nemes. Le FBI fait savoir que 88 pièces en or et 10 500 pièces en argent ont été trouvées lors des perquisitions dans les propriétés du couple Nemes. D’après des récépissés de revendeurs en métaux précieux (dont « Northwest Territorial Mint » et « Miles Franklin-Minnesota »), près de 2 000 pièces en or et 6 000 en argent pour un montant de d’environ 2 500 000$ manqueraient. D’après les documents de justice, Elena Licxandru, compagne de Marian Licxandru (un temps relai de la Ramtha’s School of Enlightenment en Roumanie) et voisine des Nemes, aurait aidé à enterrer l’or et l’argent sans préciser ce qu’ils sont advenus.

Suite à son extradition des États-Unis le 7 mai 2014, Diana Nemes est entendue par les services de la « Direction Nationale Anti-corruption » en Roumanie. La Cour d’appel de Bucarest rejette le 9 mai la demande d’assignation à domicile et prononce une détention préventive de 30 jours. Radu Nemes est également expulsé en Roumanie.

En Annexe >> Pièces sur extradition, perquisition



2014 Glen Morgan

Dossier 3:2014cv05410,  JZ Knight et société JZK contre Lauren Morgan, Glen Morgan et Evergreen Freedom Foundation.



Source :

• Affaire Bette B.K. =>law.justia.com/cases/minnesota/court-of-appeals/2005/opa040754-0405.html

• Affaire Eau/ville de Yelm, pétition S. Paulsen =>ci.yelm.wa.us/cdd/water/09%2005%2021%20Sally%20Paulsen.pdf et =>citizenreviewonline.org/2011/Jun/jz_knight_water.html et Décision Supreme Court : « The News tribune », Sean Robinson =>citizenreviewonline.org/2011/Jun/jz_knight_water.html

• Affaire Copen/Westberg : Ellensburg Daily Record, The Spokesman-Review=> news.google.com/newspapers?id=QkNWAAAAIBAJ&sjid=meoDAAAAIBAJ&pg=3793%2C7357795=> news.google.com/newspapers?id=ln5UAAAAIBAJ&sjid=DY8DAAAAIBAJ&pg=5158%2C7321578 => news.google.com/newspapers?id=_llYAAAAIBAJ&sjid=CPoDAAAAIBAJ&pg=5524%2C3968967 => news.google.com/newspapers?id=g2tXAAAAIBAJ&sjid=h_ADAAAAIBAJ&pg=4268%2C5276386 => news.google.com/newspapers?id=roNUAAAAIBAJ&sjid=II8DAAAAIBAJ&pg=5234%2C2890768=> news.google.com/newspapers?id=jZMrAAAAIBAJ&sjid=udAFAAAAIBAJ&pg=4771%2C1252715 =>thenewstribune.com/2013/02/02/2458997/judge-limits-questioning-in-jz.html et =>yelmonline.com/articles/2013/02/08/local_news/doc51158148efead905691078.txt et =>yelmonline.com/articles/2013/01/11/first_report/doc50ec7230667d4622874768.txt => komonews.com/news/local/Court-order-keeps-spiritual-leaders-videos-off-the-Internet-176883861.html?tab=video&c=y

• Affaire JZK inc contre Whitewind Weaver =>docs.justia.com/cases/federal/district-courts/washington/wawdce/3:2006cv05477/137953/15/

• Affaire Gregoy May, Gregory May Associates : « The News Journal » 25/04/1996, « Newsweek », « The Guru and the FAA » 06/03/1995, Department of Transportation and related agencies appropriations for 1995, 1996, 1997 : hearings before asubcommittee of the Committee on Appropriations, « The New York Times » 02/04/1995,

• Histoire de Shaini Goodwin =>thenewstribune.com/news/projects/dove/

• Affaire JZK/Coverdale

• Affaire AARP => superlawyers.com/washington/article/Never-a-Dull-Moment/03089d5f-1caf-440c-b683-e4838d2bc53c.html

• Affaire JZK/J.Glandon : JZK, Inc. v. Glandon, 95 Wash. App. 1030 (Div. 2 1999)

• Affaire « Mac » Carter, J.L. Soteriou =>wcax.com/Global/story.asp?S=11811660 =>wcax.com/video?clipId=4453389&autostart=true =>wcax.com/video?clipId=5027353&autostart=true =>wcax.com/story/11815832/mac-parker-responds-to-legal-action =>wcax.com/Global/story.asp?S=12212670 =>7d.blogs.com/blurt/2010/03/the-mac-attack.html =>7dvt.com/2010mac-parker-hero-or-villain-his-film-financing-drama =>wcax.com/story/12358943/regulators-addison-filmmaker-committed-fraud =>blackpearl.wcax.com/documents/parkercomplaint.pdf =>7d.blogs.com/blurt/2010/04/state-files-new-charges-against-filmmaker-mac-parker.html =>macparkerboi.blogspot.fr/search?updated-min=2009-12-31T21:00:00-08:00&updated-max=2010-08-03T15:37:00-04:00&max-results=30&start=20&by-date=false =>macparkerboi.blogspot.fr/2010/08/petition-submitted-to-court-by-some.html =>wcax.com/video?clipId=4655350&autostart=true =>wcax.com/story/12978498/new-twist-on-filmmakers-financing-controversy =>justice.gov/usao/vt/press/releases/20120316_soteriou.html =>rutlandherald.com/article/20120317/NEWS01/703179919/1002/NEWS01 =>justice.gov/usao/vt/press/releases/20120412_parker.html =>wcax.com/story/17275656/chiropractor-pleads-not-guilty-in-vt-to-fraud => burlingtonfreepress.com/article/20120411/NEWS02/120411030/New-chapter-in-fraud-case-Vermont-storyteller-Mac-Parker-pleads-guilty => macparkervt.net/status-blog.html =>compliancex.com/birth-innocence-ponzi-scheme/ =>burlingtonfreepress.com/article/20120830/NEWS02/308300032/Silent-partner-movie-investment-scheme-didn-t-know-what-Parker-doing =>burlingtonfreepress.com/article/20120925/NEWS07/309250027/Mac-Parker-proposes-mediation-with-3-investors-seeking-control-of-movie =>vermonttoday.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/RH/20121004/NEWS01/710049887 =>rutlandherald.com/article/20121218/NEWS01/712189839 =>burlingtonfreepress.com/article/20130324/NEWS02/303240014/Mac-Parker-s-strange-journey?nclick_check=1 =>burlingtonfreepress.com/article/20130325/NEWS02/303250002/The-Mac-Parker-saga-The-secret-partner?nclick_check=1 =>burlingtonfreepress.com/article/20130326/NEWS02/303260003/When-payments-stopped =>burlingtonfreepress.com/videonetwork/2255367819001/Investor-Christopher-White-Supports-Mac-Parker =>burlingtonfreepress.com/VideoNetwork/2245134055001/Parker-describes-relationship-with-Soteriou-as-an-initiate-to-a-master- =>Page de Une « Burlington Free Press », série d’articles : journ. Sam Hemingway, photo/video Emily McManamy => »Present time » n°55 avril 1984, « Present time » n°71 avril 1988 =>burlingtonfreepress.com/article/20130626/NEWS02/306260013/ =>burlingtonfreepress.com/article/20131001/NEWS07/310010032/Partners-in-Vt-movie-funding-fraud-begin-prison-sentences =>burlingtonfreepress.com/article/20131008/NEWS07/310080026/Court-Partners-in-movie-fraud-case-owe-victims-7-468-441 =>burlingtonfreepress.com/proart/20140103/news02/301030019/mac-parker-says-judge-erred-wants-movie-fraud-sentence-reduced?pagerestricted=1

• Rapport Ferns =>bishop-accountability.org/ferns/

• Sur Mary L. Redhead. =>Dans « A state of mind », my story. Ramtha. The adventure Begins. » ed. Warner Books, 1987 (p.368-382). =>Plainte FTC 4 oct. 1993 : Federal Trade Commission v. Redhead, Civil Action No. 93-1232 (District of Oregon). FTC Dossier n° 932-3196. =>NCAHF Newsletter, Nov-Dec, 1993 ; FTC News, 3/8/94. => »The Seattle times », juin 1994. =>FEDERAL TRADE COMMISSION, 1994 ANNUAL REPORT

• Sur Betty Nunnery => community.seattletimes.nwsource.com/archive/?date=19930602&slug=1704529 => community.seattletimes.nwsource.com/archive/?date=19930521&slug=1702446 => « The Victoria Advocate », 3 juin 1993.

• Sur Radu et Diana Nemes => dailymail.co.uk/news/article-2585187/Romanian-couple-joined-mystical-cult-hide-73m-tax-fraud.html => seattlepi.com/local/article/Feds-Pair-hiding-with-Yelm-cult-suspected-in-5332472.php => yelmonline.com/news/local_news/article_47ec9ea6-b082-11e3-972b-001a4bcf887a.html => stirileprotv.ro/stiri/actualitate/in-romania-au-fraudat-fiscul-in-sua-au-vandut-vin-care-te-face-telepat-sotii-nemes-au-fost-in-sfarsit-arestati.html

Note : traduction de la Rédaction.