Sur la vérification des sources pour faire dire à d’autres :

Le livre « Ramtha. La dernière valse des tyrans. La prophétie. Nouvelle version », (2010, ed.Ada, p.25) fait référence à « La curieuse et édifiante histoire de Rothschild 1er, roi des juifs » de G. Dairnvaell. Le renvoi est là pour illustrer la théorie de JZK/Ramtha des « hommes gris » par le récit d’une spéculation de Nathan Rothschild ramenée à la bataille de Waterloo. Avant, après, autour du texte :

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1. Dans « La Curieuse et Édifiante Histoire de Rothschild 1er, Roi des Juifs, » publiée en 1846, Georges Dairnvaell fait une critique de Nathan Rothschild à propos de la somme d’argent importante qu’il gagna à la bourse de Londres, en manipulant l’information à propos de la défaite de Napoléon à Waterloo. Plus tard en 1887, le Livre de John Reeves, Les Rothschilds : Maîtres Financiers des Nations, décrit comment « ils n’ont aucune nationalité, ils sont cosmopolites. » Il poursuit en disant : « Ils n’ont appartenu à aucun parti, ils étaient prêts à s’enrichir et à mettre à profit tant les amis que les ennemis. »  »
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Note page 25 dans « Ramtha. La dernière valse des tyrans. La prophétie. Nouvelle version ». Ada édition, traduction française, 2010.

—1836—

couvencyclPublication de l’« Encyclopédie Nouvelle. Dictionnaire philosophique, scientifique, littéraire et industriel offrant le tableau des connaissances humaines au dix-neuvième siècle, par une société de savans et de littérateurs publiée sous la direction de MM. P. Leroux et J. Renaud ».

L’article « Agioteur » attribué à L. Pereire contient le texte et récit suivant :

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« Les spéculations sur les fonds publics ont donné lieu à des actes qui, accomplis dans un autre but, seraient considérés comme très courageux. Au moment de la bataille de Waterloo un spéculateur célèbre se trouvait en Belgique ; présumant que le succès, quel qu’il fût, de cette bataille, devait être décisif, il avait organisé jusqu’à Ostende d’excellents relais : dès que la défaite de Napoléon fut connue, il partit lui-même à franc-étrier. Arrivé à Ostende, une tempête rend la traversée pour l’Angleterre impossible, les plus hardis marins refusent de se mettre en mer ; à force d’or il parvient cependant à déterminer quelques hommes ; il débarque sain et sauf sur la côte anglaise, part lui-même pour Londres, fait des achats considérables : les fonds étaient à vil prix, car  l’avenir de l’Angleterre était engagé dans cette lutte dernière. Vingt-quatre heure après, la défaite de l’armée française était connue à la bourse de Londres : le spéculateur hardi avait gagné vingt millions. »

« Encyclopédie Nouvelle. Dictionnaire philosophique, scientifique, littéraire et industriel offrant le tableau des connaissances humaines au dix-neuvième siècle, par une société de savans et de littérateurs publiée sous la direction de MM. P. Leroux et J. Renaud »

—1845—

Publication de « Les juifs, rois de l’époque, histoire de la féodalité financière », Alphonse Toussenel.

—1846—

Le 8 juillet 1846, le déraillement d’un train à Fampoux, sur le réseau du Chemin de fer du Nord entraîne la mort d’une quinzaine de personnes.

En janvier 1846, Pierre Leroux dans la « Revue  Sociale » qu’il édite titre la suite d’un article en première de couverture « De la recherche des biens matériels, ou de l’individualisme et du socialisme. Les juifs de l’époque ». Il y fait  référence au récit de la spéculation de Rothschild tiré de l’encyclopédie qu’il avait publié en 1836.

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Après juillet 1846 et l’accident ferroviaire de Fampoux parait « Histoire édifiante et curieuse de Rothschild Ier, Roi des Juifs, Suivie du récit de la catastrophe du 8 juillet » signé M. Dairnvaell.


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La société française était familière à Friedrich Engels et Karl Marx qui s’étaient rencontrés à Paris en 1844. En 1847, F. Engels allait rédiger « Les principes du communisme » et en 1848, F. Engels et K. Marx allaient publier « Le manifeste du parti communiste ». En 1846, F.Engels saluait dans l’article du « Northern star » les pamphlets de M. Dairnvaell comme une contribution à un débat et à une prise de conscience. Plus tard, en 1855, en citant le livre d’A. Toussenel, K. Marx faisait dans un article paru dans « Neue Oder-Zeitung » également référence aux ouvrages qui avaient marqué depuis un intérêt idéologique, la période des années 1840 en France.

  • Article de Frederick Engels paru dans le n°460 de « The Northern Star », le 5 septembre 1846 :

Government and Opposition In France

The Chambers are now assembled. The Chamber of Peers have, as usual, nothing to do, now that they have disposed of the case of Joseph Henry, the new-fashioned regicide. The Chamber of Deputies are busily engaged in verifying the returns of members, and they profit by this opportunity to show the spirit which animates them. Never, since the revolution of 1830, has there been displayed such bare-faced impudence and contempt of public opinion. Three-fifths, at least, of the Deputies are thorough friends of the ministry; or, in other words, either great capitalists, stock-jobbers and railway speculators of the Paris Exchange, bankers, large manufacturers, etc., or their obedient servants. The present legislature is, more than any preceding one, the fulfilment of the words of Laffitte, the day after the revolution of July: Henceforth we, the bankers, shall govern France. It is the most striking proof that the government of France is in the hands of the great monied aristocracy, the haute-bourgeoisie. The fate of France is decided, not in the Cabinet of the Tuileries, not in the Palace of Peers, not even in the Palace of Deputies, but on the Exchange of Paris. The actual ministers are not Messrs. Guizot and Duchâtel, but Messrs. Rothschild, Fould, and the rest of the large Paris bankers, whose tremendous fortunes make them the most eminent representatives of the rest of their class. They govern the ministry, and the ministry take care that in the elections none but men devoted to the present system, and to those who profit by this system, are carried. This time they have had a most signal success; government patronage and bribery of every description, united to the influence of the chief capitalists, upon a limited number of voters (less than 200,000), who all belong, more or less, to their own class, the terror spread among monied men by the timely attempt to shoot the king, and ultimately the certainty that Louis-Philippe will not survive the present Chambers (whose powers expire in 1851), all these things united were sufficient to quench all serious opposition in most of the elective assemblies. And now, this precious Chamber having met, they take proper care of themselves. The independent electors have sent in hundreds of petitions and protests against the returns of ministerial members, stating and proving, or offering to prove, that almost in every case the elections have been carried by the grossest illegalities committed by government officers; proving bribery, corruption, intimidation, patronage of every description to have been employed. But the majority never take the slightest notice of these facts. Every opposition deputy who raises his voice to protest against such abomination is hooted down by hisses, noise, or cries of “Division, division”. Every illegality is covered by a sanctioning vote. The money lords rejoice in their strength, and guessing it will not last very long, they make the best of the present moment. You may easily imagine that out of this narrow circle of capitalists there exists a general opposition against the present government, and those whose interests it serves. The centre of this opposition is Paris, where the money lords have so little influence upon constituencies, that of the fourteen deputies of the department of the Seine only two are ministerialists and twelve belong to the opposition. The majority of the middle class, voters of Paris, belong to the party of Thiers and O. Barrot; they want to do away with the exclusive rule of Rothschild and Co., to recover an honourable and independent position for France in her external relations, and perhaps a little bit of electoral reform. The majority of non-voting tradesmen, shopkeepers, etc., are of a more radical cast, and demand an electoral reform, which would give them the vote; a number of them are also partisans of the National or Réforme, and join themselves to the democratic party, which embraces the great bulk of the working classes, and is itself divided into different sections, the most numerous of which, at least in Paris, is formed by the Communists. The present system is attacked by all these different sections, and, of course, by each in a different manner. But there has been started, a short time ago, a new mode of attack which deserves to be mentioned. A working man has written a pamphlet against the head of the system, not against Louis-Philippe, but against “Rothschild I. King of the Jews”. The success of this pamphlet (it has now gone through some twenty editions) shows how much this was an attack in the right direction. King Rothschild has been obliged to publish two defences against these attacks of a man whom nobody knows, and the whole of whose property consists in the suit of clothes he wears. The public have taken up the controversy with the greatest interest. Some thirty pamphlets have been published pro and con. The hatred against Rothschild and the money lords is enormous, and a German paper says, Rothschild might take this as a warning that he had better take up his headquarters somewhere else than upon the ever-burning volcano of Paris.

Ndt sur le passage qui évoque le pamphlet de M. Dairnvaell : Un travailleur a écrit un pamphlet contre la tête du système, pas contre Louis-Philippe, mais contre « Rothschild Ier. Roi des juifs ». Le succès de ce pamphlet (qui a maintenant dépassé les vingt rééditions) montre à quel point l’attaque était portée dans la bonne direction. Le roi Rothschild a été obligé de publier deux brochures en défense contre ces attaques d’un homme que personne ne connaît, et dont les seules propriétés sont les vêtements qu’il porte. Le public a suivi la controverse avec le plus grand intérêt. Une trentaine de pamphlets ont été publié pour et contre. La haine contre les Rothschild et les seigneurs financiers est énorme, et un journal allemand a écrit, que Rothschild pourrait prendre cela comme un avertissement qu’il ferait mieux d’implanter son siège ailleurs que sur le volcan de Paris.

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—1855—

  • Article de Karl Marx paru dans le n°469 de « Neue Oder-Zeitung », le 8 octobre 1855 :
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However protean these rumours may appear as far as their details are concerned, they all indicate that the Banque de France is heading towards a crisis and that this institution, which has always been regarded as unshakeably solid since its foundation during the reign of Napoleon I, has become under Napoleon III just one more of the inverted credit pyramids which must be regarded as the most characteristic monuments of his reign. That section of French society which demanded more than anything else the appearance of abundant credit and of a « prospérité toujours croissante » cannot complain when it is time to pay the price for this pleasant deception. In any case the financial operations, stock exchange manoeuvres and bank speculations which caused such a tremendous sensation in the last years of Louis Philippe’s reign and gave rise to a whole polemical literature of the type of Juifs rois de l’époque, La dynastie Rothschild, etc., appear as mere child’s play when they are compared with what has been achieved in this line from 1852 to the present time.
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« Neue Oder-Zeitung », 8 octobre 1855, extrait d’un article attribué à Karl Marx

Ndt sur le passage qui évoque le livre d’A. Toussenel : Cette partie de la société française qui exigeait plus que toute autre l’apparition d’un crédit abondant et d’une « Prospérité Toujours croissante »ne peut pas se plaindre quand il est temps de payer le prix de cette tromperie agréable. Dans plusieurs cas, les opérations financières, les manœuvres boursières et les spéculations bancaires ont eu un impact considérable dans les dernières années du règne de Louis-Philippe et donné lieu à toute une littérature polémique du type des Juifs rois de l’époque, La dynastie Rothschild, etc, qui apparaissent comme un jeu d’enfant quand on les compare à ce qui a été réalisé depuis 1852 jusqu’à présent.

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Source :

• « Encyclopédie Nouvelle… » MM. P. Leroux et J. Renaud -> Livre numérique Google
• « Les juifs, rois de l’époque… » d’A. Toussenel -> http://archive.org/details/lesjuifsroisdel01tous
• « Revue sociale », P. Leroux -> Livre numérique Google
• « Histoire édifiante et curieuse de Rothschild Ier, Roi des Juifs, Suivie du récit de la catastrophe du 8 juillet » signé M. Dairnvaell -> http://sammlungen.ub.uni-frankfurt.de/judaicaffm/content/titleinfo/1940770?lang=en
• Article de F. Engels au « Northern Star » -> http://marxists.org/archive/marx/works/1846/09/01.htm
• Article de K. Marx au « Neue Oder-Zeitung » -> http://marxengels.public-archive.net/en/ME0959en.html