En septembre 1986, JZK/Ramtha annonçait pour mars 1987 un séminaire intitulé « The Ramtha Workshop on Developping Financial Freedom » (L’atelier de Ramtha sur le développement de la liberté financière). Le thème s’insérait dans un rythme à tenir pour mobiliser. JZK/Ramtha recommandait de quitter les villes, d’acheter de l’or et de l’argent, d’acquérir un bien immobilier avec un terrain cultivable, de stocker des provisions, de ne pas avoir d’emprunt. Elle désignait la famille Rothschild, l’inflation et ce qu’elle leurs associait pour présenter l’obstacle à un éveil et l’imminence d’un bouleversement. L’affiche tentait d’intégrer le rejet de modèles, un attrait pour la nature, un choix de capitaliser et d’investir. Publié en 1971, « How to Prepare for the Coming CRASH » signé Robert L. Preston assemblait une argumentation et une méthode à comparer.  

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« J’ai assez parlé de nourriture. Passons à la seconde priorité qui consiste à acheter de l’or et de l’argent en pièces ou en lingots, de préférence en pièces. Si vous n’avez pas les moyens d’acheter de l’or, achetez de l’argent. Ce sont des valeurs tangibles et elles prendront de la valeur. Achetez-les maintenant, pendant que vous le pouvez. »
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« La dernière valse des tyrans. La prophétie. Ramtha. » p.136-137, Judi Pope Koteen, ed. Louise Courteau, trad. d’après « The last waltz of the tyrants. The Prophecy » 1989.

1971 Comment se préparer à l’effondrement à venir. En couverture, une légende précisait : « Nous allons bientôt assister au plus grand krach boursier et à la plus grande dépression que cette nation a jamais connu ! Les 10 étapes du programme de Robert L. Preston vous préparent non seulement à survivre facilement, mais vous montrent aussi comment en tirer profit. » Pour imager, le montage superposait au premier plan le cliché détouré d’une femme avec deux enfants et en arrière-plan distinct une façade. Avec une réédition en 1973, un onglet promotionnel revendiquerait 320.000 exemplaires imprimés.

La quatrième de couverture suggérait des qualificatifs —« Choquant! » « Incroyable! » « Alarmant! » « D’importance vitale.! »—. Pour orienter l’intérêt sur une accumulation de questions : « Pourquoi l’or est constamment retiré de notre stock par des créanciers étrangers ? Pourquoi les «United States Silver Certificates» ont été totalement enlevés de notre monnaie ? Pourquoi les pièces en argent ont été remplacées par celles sans valeur en cuivre nickelé ? Pourquoi nos impôts continuent de monter en flèche ? Pourquoi le contrôle des prix et des salaires est nécessaire ? Pourquoi de plus en plus d’économistes disent qu’un autre krach boursier est proche ? ». Par gravité, la promesse en « manuel de survie » devait rendre acceptable un discours — pour « être préparé des années à l’avance plutôt qu’un jour trop tard ! »— à défaut de réponses.

À partir de la projection d’une crise économique décrite comme inévitable, imminente et profonde, l’ouvrage combinait des extraits de différentes sources afin d’annoncer pour quand, pourquoi et comment s’y préparer. Ça décrivait un cycle financier pour désigner des motivations. Ça énonçait une Réserve Fédérale, une dette nationale, une inflation, une dépression, une relance, un gel des prix, une dévaluation, une intervention de l’état, d’après la volonté de contrôler les États-Unis pour asservir sa population. Ça affirmait une urgence et jouait du contraste avec des perspectives de chômage, d’émeutes, de meurtre, de maladie, de chaos. Ça énumérait les priorités en eau, médicaments, nourriture, arme ; pour conseiller de quitter les villes, d’acheter un terrain cultivable, de se détourner des investissements boursiers et bancaires. En conclusion, l’auteur recommandait de prendre contact avec sa société « Constitution Mint » pour acheter de l’argent et avec le « Liberty Lobby » pour s’impliquer.

Dans un rayonnage, le titre aurait une place entre « How you can profit for the coming devaluation » (1970) signé Harry Browne et « Famine and survival in America » (1974) signé Howard J. Ruff. « How to prepare for the coming crash » citait le premier (« Comment vous pouvez profiter de la dévaluation à venir ») et était cité par le second (« Famine et survie en Amérique »). Ça participait à un genre et à des créneaux.

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Investissement chronique

  • 1971 : Publication de « How to Prepare for the Coming CRASH ».
  • Juin, juillet 1971 : Lors de conférences itinérantes, R.L. Preston se présente comme un « grand patriote », président de « Wake-up America Crusade » (Croisade pour le réveil de l’Amérique). Il propose comme thèmes attentats, émeutes raciales, toxicomanie, décadence morale et interpelle : « Sommes-nous vraiment aussi peu soucieux du destin de ce grand pays pour permettre sa destruction par notre défaillance ! ».
  • 1972 : Publication de « Wake-up america. It’s later than you think ! » (Réveille-toi Amérique. Il est plus tard que vous le pensez !) et « The plot to replace the Constitution » (Le plan pour remplacer la Constitution) signés R.L. Preston, chez l’éditeur « Hawkes Publications » basé à Salt Lake City, près de Provo dans l’Utah. En méthode, les trois publications reprennent et combinent des références de nombreux ouvrages. Le discours associe une menace contre la nation américaine à une élite, des « Illuminati », le communisme. L »actualité sert d’illustration forcée, comme lorsqu’il s’agit d’évoquer les travaux de Rexford G. Tugwell sur une réforme de la Constitution américaine.
  • Mars, mai 1972 : À Ogden (Utah) et dans l’Idaho, la société « International Silver Mint Corp. » (ISMC, dont le siège est à Salt Lake City) est associée à une conférence qui annonce : « Homme du destin ? Les grands hommes sont en avance sur leur temps. L’un d’eux est Robert L. Preston, auteur du livre passionnant «How to prepare for the coming crash». Le titre raconte l’histoire. M. Preston est l’homme du moment pour de nombreux américains concernés. Peut-être êtes-vous l’un d’entre eux. N’attendez pas avant qu’il soit trop tard. Soyez en avance sur votre temps. Auteur persuasif et dynamique, M. Preston effectue une tournée de conférences publiques auprès des américains concernés pour leur dire face-à-face comment ils peuvent renforcer leur sécurité financière pour demain tandis que les temps sont déjà durs aujourd’hui. »
  • anprest_03Juin, juillet 1972 : Le bureau du procureur dans l’Idaho poursuit la société ISMC, son directeur R. Grabar et le commercial K. Bybee, sur sept chefs d’accusation liés à la protection des consommateurs. Sont notamment pointées l’organisation par ISMC de conférences de Robert L. Preston à la suite desquelles le public était démarché, ainsi que certains arguments commerciaux (origine de l’argent, pérennité de l’entreprise). La société ISMC déplace ses bureaux de l’Idaho au Montana. D’après voie de presse, R.L. Preston déclare ne pas être au courant du détail des poursuites et les attribue à un problème de règlement d’impôt. La décision de justice interdit à l’ISMC d’utiliser comme technique de vente des conférences basées sur une « expertise politique et économique qui peut avoir un intérêt pour tous » […] « mais dont le réel objet était de vendre de l’argent ». L’injonction impose également de ne pas utiliser des affirmations trompeuses dans ses communications. Par communiqué, R. Grabar assume la technique de vente, présente les théories de R.L. Preston comme une « recherche approfondie pour apporter une sécurité financière à sa propre famille » et minimise les infractions.
  • Octobre 1972 : Conférence sponsorisée par « International Mint Corporation »- IMC annoncée à Tucson (Arizona) : « À quel point votre sécurité est-elle sûre ? Dans son nouveau livre,  ‘How to prepare for the coming crash’ l’auteur R.L. Preston dit aux américains concernés comment diversifier leurs intérêts pour relever les défis de l’inflation et la hausse des coûts. »…
  • 1973 : En marge d’un divorce, R.O. Grabar a fondé la société « International Mint Corporation » dans l’Utah et poursuivit son offre commerciale avec la vente d’argent sous forme de lingots et de pièces de collection intitulées « Universaros » frappées de 1972 à 1975. Des annonces sont publiées dans « American Opinion » et « Review of the news », des supports associés à la John Birch Society. Des publications signées R.L. Preston sont adaptées en titre et en visuel de couvertures selon deux produits ; la pièce « Universaro » avec le titre « How to build your fortune with silver » et la pièce « Mundinero » avec le titre « Building your fortune with silver ».
  • Juin, juillet 1973 : Dans la ville de Provo, l’inauguration de la société « Constitution Mint » dont R.L. Preston est président du Bureau de Direction, est saluée par le maire. La société annonce que le nom de la société a été choisie pour sa « saveur patriotique ». Une machine de frappe est prévue pour la fabrication d’une pièce avec l’inscription « No state shall… make anything but gold and silver coin a tender in payment of debts… », « Article 1, section 10 US Constitution ». Sur l’autre face : « Honest value. Never Falls ». La citation tronquée est tirée de la Constitution américaine à son origine.

cm_01United States Constitution, Article I, section 10, clause 1: « No State shall enter into any Treaty, Alliance, or Confederation; grant Letters of Marque and Reprisal; coin Money; emit Bills of Credit; make any Thing but gold and silver Coin a Tender in Payment of Debts; pass any Bill of Attainder, ex post facto Law, or Law impairing the Obligation of Contracts, or grant any Title of Nobility. » Constitution adoptée en Convention le 17 septembre 1787.

Aucun État ne pourra conclure de traité, former d’alliance ou entrer dans une confédération; délivrer des lettres de marque et de représailles; battre monnaie; émettre du papier-monnaie; donner cours légal, pour le paiement des dettes, à autre chose que la monnaie d’or ou d’argent; faire de loi portant condamnation sans jugement, de loi rétroactive ou portant atteinte aux obligations contractuelles, ni conférer de titres de noblesse.


  • Octobre 1973 : Le Bureau du Procureur de l’Utah diffuse un communiqué pour attirer l’attention sur l’accroissement des sociétés de vente de pièces en argent, l’argumentation commerciale qui en émane et la volatilité du marché.
  • 19-21/10 : Dans l’hôtel Muehlebach à Kansas City, sur trois jours, la Troisième Convention Nationale du « Liberty Lobby » de Willis Carto a notamment pour thèmes des séminaires « National Tax Action Program » et « Survival Strategy ». R.L. Preston fait partie des intervenants à côté de Tom Anderson (JBS, « American Party », « Farm and ranch »), Ned Touchstone (« The Councilor »), Pedro A. del Valle (« Defenders of the American Constitution »), Franck Capell (« Herald of freedom »), Martin A. Larson (« Tax revolt : USA »). Un banquet, auquel assiste Roy Frankhouser (ex « KKK », « American Nazi Party »), est dédié à Robert B. DePugh, fondateur des para-militaires « Minutemen », condamné en 1969 à 11 ans de prison et libéré en mai 1973. Dans l’année est publié « Can you survive ? Guidelines for resistance to tyranny for you and your family » signé R.B. DePugh.
  • En 1974, R.L. Preston déclare dans la presse que les banques sont dans la même situation qu’en 1929, que le budget fédéral doit être réduit de 15 à 20%, qu’une phase de dépression aura lieu avant 1976, qu’une aide américaine à l’Italie est suicidaire, que la récession peut être une transition pour réduire les dépenses de l’état et maintenir des taux d’intérêt bas. En mai, « How to prepare for the coming crash » est signalé parmi les meilleures ventes dans un classement du « New York Times News Service, Mass Market Paperbacks » établi d’après quelques 450 points de vente.
  • Août, septembre 1974 : Procédure du bureau du Procureur Général de l’Utah à l’encontre de « Constitution Mint » concernant des actes et pratiques qui tromperaient les consommateurs : retards et absences de livraison, manipulation des inventaires et de la comptabilité, rupture des engagements. Au 31 juillet 1974, le déficit de la société était estimé à 2,3 millions de dollar (env.. 10 millions actuel). La « Security and Exchange Commission » (SEC) enregistre des plaintes séparées pour infractions devant la Cour Fédérale pour le district de l’Utah contre « Silver Mint Mortgage »« Constitution Mint Inc », « Constitution Mining and Development Corp. », « Silver Bullion Exchange Inc. » impliquant R.L. Preston, Rodney B. Beyer, Michael L. Davies, Stanley B. Meaker, H. Dale Goodwin et Garry Smith.
  • Avril 1975 : La faillite de « Constitution Mint » est prononcée.
  • Février 1976 : À Provo, audience préliminaire portant sur 25 chefs d’accusation contre « Constitution Mint Inc », « Constitution Mining and Development Corp. », « Silver Bullion Exchange Inc. », toutes basées à Provo ; et huit hommes : R.L. Preston, Stanley B. Meaker, Rodney B. Beyer, Michael L. Davies, Robert Bromley, H. Dale Goodwin, Garry Smith, Elliott Simons. Le montant évoqué concernerait 412.000$ (environ 1 600 000 actuel).
  • En juin 1978 : Un grand jury fédéral déclare 14 chefs d’accusation de fraude postale à l’encontre de R.L. Preston comme Président du Conseil d’administration et principal actionnaire de « Constitution Mint », R.M. Bromley comme Directeur commercial, S.B. Meaker comme vice-Président. Les accusations portent notamment sur les communications auprès du public, qui affirmaient que « Constitution Mint » avait en réserve une quantité d’argent suffisante pour satisfaire les commandes, que la société était financièrement solide et fiable, qu’elle possédait un des plus riches district minier en or et argent, qu’une assurance était validée auprès de « Lloyds of London ». Les autorités donnent comme estimation près de 1200 clients lésés pour des commandes d’argent insatisfaites équivalentes à près de 2 millions de dollars (environ 8 millions actuel).
  • Octobre 1978 : Un grand jury déclare R.L. Preston, R.M. Bromley et S.B. Meaker coupables sur les 14 chefs d’accusation.
  • Avril, mai 1979 : La Cour du District de l’Utah condamne au motif de fraude postale (18 USC § 1341 : fraude et escroquerie) : R.L. Preston à 2 ans de prison, 13 000$ d’amende et 5 ans de probation. S.B. Meaker : 15 mois de prison, 5 ans de probation. R.M. Bromley : 1 an de prison, 5 ans de probation, 3 500$ d’amende. Le juge met en relation une sévérité des peines avec une multiplication de cas de fraude similaires dans l’Utah durant la même période.
  • Septembre-novembre 1980 : R.L. Preston, R.M. Bromley et S.B. Meaker font appel de la décision d’après les arguments juridiques de la « bonne foi » et de vices de procédure. La Cour avance que les accusés connaissaient les difficultés de l’entreprise à partir de janvier 1974 et que les communications auprès du public qui ont suivi étaient trompeuses concernant : une garantie de protection contre les pertes financières, un inventaire en argent suffisant pour satisfaire les commandes, une situation saine de l’entreprise, le rendement des mines possédées. Les arguments de la défense sont rejetées et les condamnations sont ré-affirmées.
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Entre les lignes

La trace d’autres publications signées Robert L. Preston se perd si ce n’est l’éventualité d’un titre, « Healthology®, your master key to perfect health », publié par « Hawkes Pub. » en 1977.  Autres traces, celles de « How to prepare for the coming crash » cité à son tour en référence.
> En 1972 et 1973, Larry T. Wimmer, professeur d’économie à la Brigham Young University (BYU, université de l’église Latter Day Saint, Provo, Utah) se livrait à une approche critique de « How to prepare… », sur des erreurs factuelles, son impact auprès de la communauté mormone et son rapprochement d’avec les thèses omniprésentes de W.C. Skousen (professeur au sein de la BYU à différentes périodes, figure politique).
> Il faisait l’objet d’un rapport du American Institute for Economic Research (« Research Reports » janv. 1973) qui notait des données économiques « erronées » et « infondées » tout en signalant une pertinence.
> Dans « Review and Herald » (sept. 1973 magazine de l’église Seven-Day Adventist), il devenait point de départ pour un examen théologique.
> Dans le magazine « Mother Earth News » (sept/oct. 1974) destiné à un lectorat susceptible de changer de style de vie pour passer de la ville à la campagne, « How to prepare… » était préconisé dans un article « comme le meilleur livre de départ » pour la préparation d’une survie à domicile.
> Il figurait notamment dans la bibliographie des livres publiés en 1974 « Everything you need to know about gold and silver » signé Louis E. Carabini (dir. Pacific Coast Coin Exchange, filiale de Monex International) dans la même collection qu’ « How you can profit … » d’Harry Browne ; et dans celle de « California Superquake 1975-77? » de Paul James. L’auteur était également cité dans « The shadows of power. The Council on Foreign Relations And The American Decline » signé James Perloff en 1988.

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Éléments de chronologie d’après des encarts publicitaires de « Constitution Mint », de R.L. Preston et des références associées à « How to prepare for the coming crash ».  

Les auteurs associés depuis R. L. Preston se revendiquaient notamment « patriots », « conservatives », « libertarians ». S’il est possible de traduire ces expressions en « patriotes », « conservateurs », « libertariens », il est important d’y associer des caractéristiques qui varient selon les pays. Cette réserve vaut également concernant les organisations telles que la « John Birch Society », le « Liberty Lobby », les « Minutemen ». Aux États-Unis, cette diversité qui affiche des affrontements et des nuances n’a pas empêché des rapprochements à partir d’arguments communs.  

Dans le registre économique, les contributions de Friedrich A. Hayek, de Ludwig Von Mises, de Milton Friedman, de Henry Hazlitt, de Murray Rothbard sont fréquemment citées. Parmi ces derniers, l’inflation est un angle parfois utilisé pour décrire les difficultés contemporaines en passant par la présidence de F. D. Roosevelt, l’impact du « New Deal » et celui de l’économiste J.M. Keynes.

L’assemblage d’extraits pose question lorsque les démonstrations servent à introduire des théories coupées de leur objet ; pour revendiquer un crédit que la méthode annule. Une méthode qui tend aussi à ignorer ou gommer les différences et les désaccords, jusqu’à détourner l’attention. L’auteur qui semble convaincu pour décrire la fonction transactionnelle de l’argent et de la monnaie, est un peu plus général au moment de justifier la prédominance de l’or et de l’argent par la rareté ou la notion d’échange ; pratiquement muet quand il s’agit de lier une valeur de travail à ce qui contribuerait à une valeur individuelle. En revanche, quand il s’agit de ramener les rouages économiques aux stéréotypes d’une psychologie, alors, quel zèle…


Kit à raconter

Pour caractériser un rapport entre l’économie et la conduite d’un pays, « How to prepare for the coming crash » attribuait à Mayer Amschel Rothschild la phrase « Give me control over a nation’s currency and I care not who makes its laws. » (Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je me moque de qui écrit ses lois.). Et renvoyait en référence à Wickliffe B. Vennard avec le livre « The Federal Reserve Hoax ». Dans ce dernier, un chapitre s’ouvre en fait sur une variation –« Let me issue and control a nation’s money and I care not who writes its laws. »– qui l’attribue à M.A. Rothschild sans autre précision. La formule devait marquer, au moins depuis un pamphlet attribué à l’écossais Andrew Fletcher, soit une quarantaine d’année avant la naissance de M.A. Rothschild !

« What great corruptions do you find in this place, so obstinate and incorrigible? said the Earl. No laws or regulations, replied Sir Chr—, are sufficient to restrain the luxury of women, to banish so many thousands of common prostitutes, or to prevent a far greater number of that sex from being debauched by the innumerable occasions and opportunities which so vast a city affords, where by means of a masque, a hackney-coach, a tavern, and a play-house, they are at liberty to do what they please. Even the poorer sort of both sexes are daily tempted to all manner of lewdness by infamous ballads sung in every corner of the streets. One would think, said the Earl, this last were of no great consequence. I said, I knew a very wise man so much of Sir Chr—’s sentiment, that he believed if a man were permitted to make all the ballads, he need not care who should make the laws of a nation. And we find that most of the ancient legislators thought they could not well reform the manners of any city without the help of a lyric, and sometimes of a dramatic poet. » [dans des considérations sur l’indépendance de l’Écosse face à l’Angleterre, le passage évoque sur le ton d’une conversation le thème de la corruption et de la dépravation.] dans « An ACCOUNT OF A Conversation concerning a right Regulation of Governments for the Common Good of Mankind. In a Letter to the Marquis of Montrose, the Earls of Rothes, Roxburg and Hadington, from London the 1st of December, 1703 » p. 10. Pamphlet anonyme publié à Edinburgh en 1704, attribué à Andrew Fletcher.

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««Let me write the songs of a nation and I care not who writes its laws.» So says the poet. But, let me control the money of a nation and I will write the laws of that nation.» [ le texte de campagne contre le projet de banque centrale incarné par le sénateur Nelson Aldrich, poursuit en désignant la responsabilité de Wall Street dans la « panique » de 1907 ] 1910 Dans « LaFollette’s Weekly Magazine » (publication de Robert La Follette Sr) Vol.II, n°33, 20 août 1910, p.13.

 » The maxim of the money lenders of the Old World will then be in operation; «Let us control the money of a country and we care not who makes its laws.» » [ cette partie du texte fait référence à la « panique » de 1907 et désigne l’ « Association des Banquiers »]. Et  » Their maxim is, «Let us issue and control the money supply, and manage the United States Treasury, and we care not what political party is in power.» » [ le texte qui précède désigne « la maison anglaise Rothschild », ainsi que les maisons « Belmont, Morgan, et autres » ] 1911 Dans « Real money versus Banks of issue promises to pay » , T. Cushing Daniel, p. 77 et 160.

 » Recognizing the interest that England had in our money system, and the influence of her money lenders at this time, we can fully realize the tremendous meaning and significance of their maxim «Let us control the money of a country and we care not who makes its laws.»  » [ après un passage désignant Alexander Hamilton et le système bancaire anglais ] 1912 Dans « High Cost of living », T. Cushing Daniel, p.123, ed. The Monetary Educational Bureau.

« Mr. Daniel. «Let us control the money of a country and we care not who make its laws». This is the maxim of the house of Rothschilds, and is the foundation principle of European banks. » 1914 Témoignage de T. Cushing Daniel, Rapport « Rural Credits-Subcommittes of the Committees on Banking and Currency of the Senate and the House of Representatives charged with the investigation of rural credits », ed. 1915.

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 » «Let me make a nation’s songs and I care not who makes the laws,» said one; in this country the Jews have had a very large hand in making both.«  dans le n° du 6 août 1921 du « Dearborn Independent » (Henry Ford), article intitulé « Jewish Jazz becomes our National Music », réed. dans « Jewish Influences in American Life. Vol. III of The International Jew. The World’s Foremost Problem ».

« Permit me to issue and control the money of a nation, and I care not who makes its laws » Auteurs qui attribuent cette citation à Meyer Amschel Rothschild : 1935 Gertrude M. Coogan « Money creators », chap. XVI p. 329, préface R.L. Owen, ed. Sound Money Press / 1939 Robert L. Owen, « National economy and the banking system of the United States ». / 1969 Melford Pearson, « Challenge to crisis » ed. Aquila Press / 2000 Jim Marrs, « Rule by secrecy », HarperCollins Pub. / 2012 Paul B. Skousen, « The naked socialist ».

« Permit me to control the money of a nation, and I care not who makes its laws » attribué à Meyer Amschel Rothschild par 1975 M.A. Larson « The Federal reserve and our manipulated dollar » ,ed. Devin-Adair, p.10, référence citée par R. Epperson dans « The unseen hand : an introduction to the conspiratorial view of history » – 1985, ed. Publius, p.140.

« The fact that the Jews made a special effort, to issue and control currency supports the opinion that the Money-lenders had adopted the slogan «Let us issue and control the money of a nation and we care not who make its laws,» long before Amschel Meyer Bauer** (1743-1812) used the slogan to explain to his co-conspirators. the reason the Jewish Money-lenders had obtained control of the Bank of England in 1694 » 1955 William Guy Carr, « Pawns in the game »

« Rothschild said : «Let me have the power to issue and control a Nation’s money, and I care not who writes its laws.» «  1958 Silas Walter Adams, « The legalized crime of banking and a constitutional remedy », ed. Meador Publishing Company.

« Let me issue and control a nation’s money and I care not who writes its laws. » Auteurs qui attribuent cette citation à Meyer Amschel Rothschild : 1941 John R. Elsom, « Lightening over the treasury building », ed. Meador Pub. Cie. 1959 Wickliffe B. Vennard, « The Federal Reserve Hoax » (rééd. de « The Federal reserve Corporation »), ed. Meador Pub. Cie. / 1971 June Grem, « The money manipulators » (préface de Curtis B. Dall, dédicace à W.B. Vennard), chap. VII, Enterprise Pub. /  1988 James Perloff, « The shadows of power », chap. II p. 19, Ed. Western Islands.

« Give me the power to issue a nation’s money ; then I do not care who makes the laws. » Attribué par Dr B. Bruce à Anselm Rothschild : 1962 Dr B. Bruce , « ‘Constitutions be damned !’say the internationalists »,  ed. Forum Pub. Company, p. 35

« Give me the power to issue a nation’s money, and i care not who writes the laws. » 1979 Attribué par Peter Beter à Meyer Amschel Rothschild, dans Audio Letter n°45 (27 avril 1979).

« Give me control over a nation’s currency, and I care not who makes its laws. » Auteurs qui attribuent cette citation à Meyer Amschel Rothschild : 1967 Curtis B. Dall, « F.D.R. My exploited father-in-law », ed. Christians Crusade Publications  / 1991 William Cooper, « Behold a pale horse » ed. Light Technology Publications / 1992 Gyeorgos Ceres Hatonn « Phoenix journal » 1997 Bob Frissell, « Something in this book is true », ed. Frog Ltd.

« I care not what puppet is placed upon the throne of England to rule the Empire on which the sun never sets. The man that controls Britain’s money supply controls the British Empire, and I control the British money supply. » Eustace Mullins attribue cette citation à Nathan Mayer de Rothschild  dans « The secrets of the Federal Reserve » 1983.

« They are without borders. It matters not the laws because they influence them. They own the world because they control the money. » « Last waltz of the tyrants. The prophecy revisited » « Ils ne connaissent pas les frontières. Les lois ne les préoccupent pas parce qu’ils influencent les lois. Ils possèdent le monde parce qu’ils en contrôlent l’argent » « La derrière valse des tyrans. La prophétie nouvelle version » 1989, (© 1989, ©2009 JZ Knight), p.45, Ramtha. [dans le texte, « ILS » fait référence aux « hommes gris », formule utilisée par JZK/Ramtha pour désigner la famille Rothschild et autres par extension].

En français, la formule se retrouve dans divers ouvrages parmi lesquels « Les secrets de la Réserve fédérale » signé Eustace Mullins. La traduction diffusé par la maison d’édition « Le retour aux sources » en 2010 faisait figurer en couverture la citation « Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait ses lois. » l’attribuant à Mayer Amschel Rothschild. Le texte était préfacé par le co-éditeur Michel Drac et traduit par Jean-François Goulon.


À propos

dljs« How to Prepare for the coming crash » ne fournit pas d’indication sur le montage photographique en couverture. Ses sources doivent être cherchées ailleurs. L’arrière-plan insère en symbole la façade du « Federal Hall », rue Wall Street à New York ; le cliché, sous copyright Bettmann/Corbis, est daté du 25 octobre 1929 et associé au « krach boursier ». Le premier-plan utilise une photographie de Dorothea Lange qui travaillait pour la « Resettlement Administration » (puis la « Farm Security Administration ») créée durant la gouvernance de Franklin Delano Roosevelt. L’agence fédérale dirigée par R. G. Tugwell devait mettre en œuvre un programme dans le cadre du « New Deal » auprès des fermiers, familles et personnes en situation précaire : « Dust Bowl », « krach de 1929″… faillite, chômage… La photographe faisait partie des équipes qui allaient sur le terrain pour enquêter et restituer des urgences. Parmi ses milliers de prises de vue, celle intitulée « Mère migrante » est sans doute la plus reproduite. Celle utilisée pour la couverture de « How to prepare for the coming crash » a autrement illustré une réédition Folio de « Les raisins de la colère » de John Steinbeck.

Le cliché appartient à une série légendée « Siskiyou County, Tulelake, Californie, 1939 ». Au moins huit autres photos la composent qui font de la sélection d’une d’entre elles un choix éditorial.

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Source :
> Encarts et articles sur R.L. Preston et Constitution Mint : 22 juin 1971 : « Daily Herald », page 4. • 25 juin 1971 : « The Herald », page 9. • 5 juillet 1971 : « The Ogden Standard Examiner », p.16. • 30 mars 1972 : « The Ogden Standard Examiner », p.12. • 8 mai 1972 : «  »Times-News, Twin Falls » Idaho, p.9. • 30 juin 1972 : « Billings Gazette », p.1. Ref. à « Consumer Protection Act and Securities Act » • 12 juillet 1972 « Spokane Daily Chronicle » p.42. • 24 juillet 1972 : « Deseret News », 10F. • 4 août 1972 : « Deseret News ». • 18 octobre 1972 : « Tucson Daily Citizen » p.63. • 18 octobre 1972 : « Scottsdale Progress » • 18 mars 1973 : « The Naples Daily News » (Naples, Floride) • 1er, 8 juillet 1973 : « The daily herald ». • 28 sept 1973 : « The Daily Register », p.20. • 6 octobre 1973 :  » Salt Lake tribune ». • 24 déc. 1973 : « The Newark Advocate ». • »Road to dominion », Sara Diamond, The Guilford Press, p. 155. • 3 octobre 1973, « The Kansas City Star ». • 22 octobre 1973, « The Kansas City Times ». • Liberty Letter 1973 : « Kansas city success », « Survival Strategy ». • « White Rage : the extreme right and american politics », Martin Durham, Routledge.. • 12 mai 1974 : « Daytona Beach Morning journal », « New York Times Paperback Picks » • 31 juillet 1974 : « Beaver County Times ». • 15 aout 1974 : « Provo Daily Herald », p.2. • 27 sept. 1974 : « Spokane Daily Chronicle », « Silver sale suit settled ». • 31 octobre 1974, « Valley Morning Star ». • SEC Issue 74-222, nov. 1974 : dossier LR-6586. • 22 juillet 1975, « The Daily Herald ». • 30 sept. 1975 : « The deseret News », « Silver hearing continued ». • 17 déc. 1975 : « The Deseret News », « Trustee of mint sues ». • 2 février 1976 : « Ogden Standard Examiner », « Theft, Deception case Continued » • 28 avril 1976 : « Provo Daily Herald », « Judge to give ruling friday in fraud case ». • 27 juin 1978: « The Deseret News », « 2 ex-officers in silver company face 14 counts of mail fraud ». • 1er juillet 1978 : « The Deseret News », « Third defendant turns self in ». • 13 octobre 1978 ; « The Deseret News », « Jury convicts 3 silver mint officials of fraud ». • 1er mai 1979 : « The Deseret News », « Sentences given in mail fraud ».

> Sur « How to prepare… » cité en source dans : • « Mother earth News », sept/oct. 1974, art. « Survival preparation at home ». • « Everything you need to know about gold and silver » signé Louis E. Carabini, ed. Arlington House, 1974. • California Superquake 1975-77? » signé Paul James, ed. Exposition Press, 2de ed. 1974-75. • « The Silver Connection : A Review of How to Prepare for the Coming Crash », Larry T. Wimmer, p.319, « BYU Studies » Vol. 14, n°3, 1974.

> « How to prepare for the coming crash » (ed.1973) : adresse « Constitutional Mint » p. 105, adresse « Liberty Lobby » p. 117. Citation attribuée à M. Rothschild : cf p.20.

> SEC Issue 79-109, 6 juin 1979, LR-8772. > Procès : SEC Vs Constitution Mint, Inc., et al., C-74-354. • Procès : US Vs Robert Lee Preston, et al., CR-78-88. > Procès en appel : 634 F.2d 1285 / 7 Fed. R. Evid. Serv. 741. UNITED STATES of America, Plaintiff-­Appellee, v. Robert Lee PRESTON, Stanley Burr Meaker, Robert Mathias Bromley, Defendants-­ Appellants. Nos. 79-­1553, 79-­1554 and 79-­1555.

> Clichés de D. Lange dans une collection « Library of Congress / Farm Security Administration – Office of War Information Photograph » entrée générale => loc.gov/pictures/collection/fsa/  

Notes : la plupart des traductions sont de la Rédaction.