Judith « Zebra » Knight alias « Ramtha » est un relai et une porte-parole. Lorsqu’elle indique sur son nom dans le livre « La dernière valse des tyrans. La prophétie. » que « Le complot pour la formation d’un gouvernement mondial unique impliquant les familles de banquiers Rothschild refait surface avec beaucoup de détails et de documentation chez Myron Coureval Fagan », la référence peut sembler vague et lointaine. M.C. Fagan avec sa « Cinema Educational Guild » fut également un diffuseur plutôt qu’un révélateur dans le sillage de thèmes de campagnes parmi lesquels une souveraineté face au communisme et à l’ONU, « survivre » à l’abandon de la ségrégation et aux mouvements de contestationÉvoquer des « archives du complot » en se servant de M.C. Fagan signifiait pour JZK/Ramtha la recherche d’effets développant des théories plus explicites sans être moins discutables. Hors les allusions, un usage consiste à faire passer pour contestation une accumulation de raccourcis empruntés à l’actualité et de tentatives de démonstrations. La personnalité publique de Judith « Zebra » Knight, du personnage de « Ramtha » et des équipes rapprochées expriment des convictions à partir desquelles remonter à des sources. Auprès des membres, des sympathisants ou des curieux, si un message dominant est maintenu artificiellement hors d’atteinte, les ambiguïtés sont entretenues. Des contenus de la Ramtha’s School of Enlightenment (RSE) favorisent ainsi des points de passage avec diverses sensibilités idéologiques.

.

Avec M.C. Fagan, les positions d’abord définies par une hostilité au communisme étaient indissociables d’un engagement, face à la politique américaine du « New Deal », à la « guerre froide », à la déségrégation, à l’institution. Ici, c’est moins un complot qui « refait surface » qu’un récit pour soutenir un outil d’analyse et de propagande. Confidentiel avant internet, le discours lu par M.C. Fagan est devenu plus accessible dans son intégralité, avec même sa transcription, jusqu’aux images des pochettes de disque d’époque. Le texte « Illuminati CFR » paraît en 1967 en une série de trois disques, copyrightés par la « Cinema Educational Guild » de M.C. Fagan, et produits par « American United ». Le graphisme sobre est explicite avec une mire de tir et l’adresse de locaux du « Council on Foreign Relation » (CFR), accompagné du message figurant au dos : « ELIMINATE THE ILLUMINATI… SEE THAT THIS MESSAGE IS HEARD… ».

.

.

Un bâtiment et une adresse ; la cible avait notamment était désignée dans le livre « The invisible government » en 1962 par Dan Smooth. Ce dernier avait été employé au FBI avant d’intervenir dans les milieux politiques de la droite américaine radicale, notamment auprès de H.L. Hunt puis D.B. Lewis. La thématique « Illuminati-CFR » est à situer dans le contexte d’une lutte d’influence autour du Parti Républicain entre les tenants d’une ligne conservatrice et les partisans d’une ligne qui se revendiquent réformatrice et plus modérée. Le sujet permettait également d’aller à la pêche aux voix et aux soutiens auprès de mouvements satellites à la veille d’élections. C’est dans ce contexte de lutte d’influences politiques qu’émergent la « John Birch Society » fondée par Robert Welch et le « Liberty Lobby » animé par Willis Carto.

.

Le dos de la pochette du disque Volume 1 introduit M. C. Fagan. Le texte tente bien de donner du prestige à un passé professionnel dans le milieu du théâtre, sans dépasser la biographie formelle. La notice n’évoque ni personnalité, ni empreinte autre que quelques titres et des noms d’acteurs. Les noms, M.C. Fagan en fait sa profession à partir de 1948 comme indicateur et délateur, pour revendiquer une « croisade » et des « révélations » est-il écrit. Sur les « Rouges » d’abord. Et d’autres par ailleurs. En 1966 (« CFR Completely Unmasked As Illuminati in U.S ») et en 1967, avec le CFR.

.

.

.

Au dos de la pochette
Volume 2 figure la promotion
de plusieurs sociétés, 
« American United », « Impact »
et « Fact Records
« 

diffusant des disques et des lectures
qui mettent en avant plusieurs
personnalités, partenaires
pour la circonstance,
de M.C. Fagan.

.

George E. Stratemeyer. Est affiché comme membre du Comité de Conseil lors de la création du « Liberty Lobby ». Le témoignage du militaire de carrière cautionne et recommande sans réserve les théories présentées par M.C. Fagan.

Pour connaître Myron Fagan depuis 1958, et étant membre de la CEG, je peux de tout cœur me porter garant de son intégrité, de sa loyauté envers notre République et de son EXCEPTIONNEL patriotisme… son analyse est tout à fait incontestable… cet enregistrement est le plus important jamais produit. C’est avec un grand honneur et avec humilité que je recommande ces albums, intitulés « ILLUMINATI CFR » dans lesquels il révèle la grande conspiration depuis ses débuts jusqu’à nos jours. Je ne peux pas exagérer mon admiration sans borne pour son patriotisme et sa loyauté envers Dieu et notre nation. »
(N.D.T., cf texte original en note)

G.E. Stratemeyer avait également cautionné quelques années auparavant l’ouvrage « The Iron curtain over America » (1951) de John Beaty, également ancien militaire, qui propageait la théorie sur les Khazars comme ancêtres des juifs, opérant par là un lien avec la lutte contre le communisme. En août 1954, G.E. Stratemeyer critiquait les choix politiques et décisions militaires prises durant la guerre de Corée devant un Sous-comité du Sénat sur la Sécurité Intérieure. Le propos « We were required to lose the Korean War » qui lui est attribué paraît dans la presse. G.E. Stratemeyer a organisé avec d’autres militaires à la retraite une campagne de soutien au sénateur J. R. McCarthy en 1954 (en charge d’un comité d’enquête sur la menace communiste au sein des institutions) tandis qu’il allait être soumis à un vote de sanction par le sénat américain. En 1959, il participait également à un « Citizen’s Foreign Aid Committee » pour appeler à un abaissement du budget de l’état alloué à l’aide étrangère. Dans les colonnes du magazine « The American Mercury » (propriétaire : Russell Maguire, millionnaire, fabriquant d’armes, impliqué en politique) en février 1959, était publiée une lettre ouverte de G.E. Stratemeyer :

Une force sinistre a atteint les États-Unis depuis la seconde guerre mondiale. Il y a une force cachée ou un pouvoir caché ou quelque chose qui influence notre peuple. Ils n’agissent pas comme des américains, les américains sont censés avoir des « tripes » — notre politique devient insipide et paisible. Je vous le dis, ces États-Unis feraient mieux de se réveiller et notre presse ferait mieux de réveiller notre peuple sur les gens qui diffament ceux qui essayent de démasquer et de se débarasser des voleurs, des menteurs et des assassins. Si j’en avais le pouvoir, je romprais les relations avec la Russie Rouge et chaque pays communiste satellite et je les expulserais en dehors des États-Unis.
(N.D.T., cf texte original en note).

Anthony J. Hilder. La production de « ILLUMINATI CFR » est signée « American United » d’Anthony John Hilder. Vers la fin des années 1950 début 1960, A. J. Hilder évolue dans le milieu musical à Los Angeles et devient producteur/auteur (Impact, Del-Fi… « The Revels », « The Charades »…) avec semble-t-il une reconnaissance professionnelle sur le tard liée à la mouvance musicale autour des surfers. Sur certaines pochettes et disques, apparaissent des messages politiques ( « Our country can never go right by going left » [Ndt : Notre pays n’ira jamais droit en allant à gauche], « Not all liberals are communists – but all communists are liberals »…). Certains albums ont des ancrages plus affirmés (« Our opinion of Barry Goldwater, the next President/ Discrimination », « New breed – John Birch American/ Lexington Green », « The letter – Voice of Liberty / Bob Preston ») et des textes hostiles à Lyndon B. Johnson, aux Libéraux, à Life Magazine, à l’ONU, plaidant pour la libre entreprise et l’enseignement religieux scolaire. A.J. Hilder délaisse progressivement la production musicale et participe à des projets avec des personnalités liées à la « John Birch Society » à la fin des années 1960.

hild

.

En 1972, il signe « The war lords of Washington (secret of Pearl Harbor), an interview with Col. Curtis Dall » tandis que Curtis B. Dall (marié en 1926 à Anna Eleanor Roosevelt fille du Président Franklin D. Roosevelt) apparaissait comme Président du « Liberty Lobby » en 1971. Il est désormais producteur de vidéos avec la société « Free world Film Works ». Quelques titres de son catalogue : « Air Auschwitz » et la théorie sur HAARP (N.D.T. en accroche : « Il était plus facile de survivre aux camps de la mort que de survivre aux  déversements de la mort des IllumiNazi ») ; « Beast of the Bible belt » et les théories sur Albert Pike, la Banque Fédérale ; les Illuminati, G. Bush et l’attentat du 11 septembre, une menace extra-terrestre, le contrôle par implants électroniques, un Nouvel Ordre Mondial… En 2005, A.J. Hilder produit la vidéo « The Illuminati » avec comme intervenants Davick Icke et Ted Gunnerson. Il fait partie de l’équipe (en 2003 Eustace Mullins y collaborait également), du « American Free Press »  de Willis Carto depuis les années 2000..

Gary Allen. Il apparaît dans le catalogue « Fact Records » avec « Black Power », « une chronique sur les mouvements civiques » pour « une journée dans le monde cauchemardesque de la révolution rouge ». Inspiré par le thème « Illuminati CFR », il publiera « None dare call it conspiracy » (1972), avec comme co-auteur Larry Abraham, et une préface de John G. Schmitz (candidat à la présidentielle de 1972 pour le « American Party »), tous trois proche de la « John Birch Society ». Il intervient dans des conférences et dans les magazines d’opinion de la JBS « American opinion » (dont articles sur le « Problème de l’éducation sexuelle » en milieu scolaire, décryptage du rock moderne « incompréhensible pour la plupart des adultes »(sic)…) et « Conservative digest ». Il a écrit des discours pour le politicien Georges Wallace (Parti Démocrate en Alabama, favorable à la ségrégation, American Independent Party à la présidentielle de 1968) et des livres sur R. Nixon, Jimmy Carter, Kissinger, Rockfeller, Ted Kennedy. Ouvrage posthume l’année qui suit son décès : « Say No ! to the New World Order » publié en 1987..

Warren Carroll. Également dans le catalogue « Fact Records » avec « The 3 faces of socialism ». Les biographies de différentes sensibilités évoquent un passage à la CIA dans les années 1960 dans un département de lutte contre le communisme. Il fait partie de l’équipe du sénateur John G. Schmitz dans les années 1960-1970. Chroniqueur pour l’émission radio et TV « Lifeline » de H.L. Hunt. En 1977, il fonde le « Christendom College » avec l’aide de Leo Brent Bozell Jr (décrit comme l’auteur du livre « The conscience of a conservative » en 1960, signé B. Goldwater qui définit un programme de l’aile conservatrice du Parti républicain). Défavorable à la décision de prendre des distances avec la « John Birch Society » au milieu des années 1960. À partir de la fin des années 1960, revendique des affinités avec l’Espagne de Franco et s’engage dans un activisme catholique.* * *

J. Steinbacher. Apparaît dans les trois catalogues « American United », « Impact » et Fact records ». Ses publications : en 1968, « The man, the mysticism, the murder » avec Walter Winchell sur le meurtre de Robert Francis Kennedy et la théorie d’un meurtrier soumis à une influence spirituelle. En 1970, « The child seducers » (Ndt, note sur la pochette : « Un exposé factuel de la conspiration d’une Sexploitation des États-Unis »), et « Bitter Harvest » (ndt, note sur la pochette : « Bitter Harvest est l’histoire d’une Révolution [sur Cesar Chavez à Sacramento]. Une révolution financée avec vos taxes et dirigée contre VOUS, le citoyen américain qui prend sa liberté pour acquise !!! »). En 1972, « Schmitz and the American Party », une biographie sur J. G. Schmitz Républicain, élu au Congrés et au Sénat, candidat à la présidentielle de 1972 et membre de la « John Birch Society ». J. Steinbacher collabore au magazine « American Mercury ». Il participe à des activités du « Liberty Lobby »..

Billy James Hargis. Est présenté comme membre du Comité de Conseil du « Liberty Lobby » en 1962. « The cross & sickle » avec des textes de B. J. Hargis est également produit par « American United ».

.


M. C. Fagan et Willis Carto

En avril 1955, se tient à San Francisco en Californie une session d’un comité du Sénat qui recueille l’opinion de représentants de la vie civile sur la question d’une « Révision de la Charte des Nations-Unies »(1). Tribune. La séance voit défiler près de 80 personnes disposant chacune de 5 minutes pour faire une déclaration dont des copies écrites devaient être soumises 24h auparavant. Cadence. Lorsqu’un intervenant a fini son allocution, un greffier introduit le suivant, et appelle celui d’après. Lorsque dans la séance, M. C. Fagan en termine, un greffier, Mr Israel, introduit un Mr. Paul V. Ammen et appelle Mr. Carto. Le directeur national de la « Cinema Educational Guild » et le directeur exécutif de « Liberty & Property » portent un discours proche et commun.

M.C. Fagan commence sa déclaration ainsi : « Now, gentlemen, I propose to establish that the United Nations is a
 sham and a fraud and a delusion; that it is the greatest menace in the
 United States today against our sovereignty. I also propose to establish that in 1945, the United Nations employed
 deceit, fraud, and misrepresentation to delude and induce the Senate
 Foreign Relations Committee to ratify the treaty and the charter ». (Ndlr : Maintenant, messieurs, je vous propose d’établir que l’ONU est une imposture et une fraude et une illusion, qu’elle est la plus grande menace aux États-Unis aujourd’hui contre notre souveraineté. Je propose également d’établir qu’en 1945, l’ONU a employé 
la tromperie, la fraude, de fausses déclarations pour tromper et amener le Comité du Sénat pour les Relations Étrangères à ratifier le Traité et la Charte.)

L’introduction de W. Carto s’inscrit dans une même veine : « The question of revision of the U. N. Charter is one in which every 
American has a vital stake. This arises out of the peculiar nature of
the charter itself; its history; its backers; its effect upon domestic 
law and, by far the most important, any plans to convert the U. N. into a world superstate. Because of these reasons, the closest attention 
should be paid to any plans for revision.
 It is certainly safe to say that no American worthy of the name
 wishes to hand our priceless and blood-bought sovereignty to a group
 of foreigners, even were we to have representation among those foreigners. We have fought wars to assure that our sovereignty would 
endure. » (N.D.T. La question de la révision de la Charte des Nations Unies est de celles qui représentent un intérêt vital pour chaque Américain. Cela découle de la nature particulière de la charte, de son histoire, de ses soutiens, de son effet sur le droit courant [juridique] et, plus important, sur les plans pour convertir l’ONU en un super-État mondial. Pour ces raisons, la plus grande attention devrait être accordée à tout projet de révision. Il est certainement juste de dire qu’aucun américain digne de ce nom souhaiterait remettre notre souveraineté inestimable et acquise dans le sang, à un groupe d’étrangers, même si nous devions avoir une représentation parmi ces étrangers. Nous avons mené des guerres pour nous assurer que notre souveraineté perdurerait.)

Le discours est globalement commun jusque dans les effets. Pour l’un l’UNESCO est une « monstruosité »; pour l’autre adhérer à l’ONU c’est « nourrir un Frankenstein ».


Le lobbying de Willis Carto

  • 1954 Anime l’organisation « Liberty and Property », en relation avec Aldrich Blake (mouvement « America Plus » 1951-52 : campagne sur l’argument du « Freedom of choice » pour s’opposer aux réformes de la Constitution sur les Droits civils). Participe au « Congress of Freedom » lancée l’année précédente par Arnold Kruckman, sponsorisée par « Operation America Inc. » pour fédérer des organisations dispersées (en 1953, une centaine d’enregistrées et plus de 200 escomptées) qui ne se reconnaissent pas dans le bi-partisme, pour coordonner des actions face au gouvernement fédéral, sur la politique étrangère des États-Unis, dans un engagement contre le communisme et le socialisme.
  • 1955 Publie le journal « Right » (/1960) qui va chercher son positionnement : « A monthly newsletter of, by and for the american rightwing », puis « The journal of forward-looking american nationalism », puis « The national journal of forward-looking americanism ».
    Élu secrétaire du « Congress of Freedom » avec pour président Robert Lefevre. « Congress of Freedom » (revendique le parrainage de G. Stratemeyer ; y participeront M. C. Fagan, R. P. Oliver, Billy James Hargis, Mary M. Davison…) annonce comme objectif une « évaluation de l’ONU en ce qui concerne les principes américains de liberté individuelle ».
    Publie 2de édition d’un annuaire d’organisations « Rightist ».
  • 1957 Projet de création du « Liberty Lobby », avec l’annonce parmi les membres du comité consultatif temporaire du Lt. Gen. G.B. Stratemeyer, du Lt Gen. P. del Valle et du juge Tom Brady.
  • 1959 Création d’un bureau permanent du « Liberty Lobby » à Washington.
    1959-1960 : la date varie d’après les propres déclarations de W. Carto sur une activité de quelques mois avec la « John Birch Society ».
  • 1960 Publie la lettre d’information mensuelle « Liberty Letter ». Curtis B. Dall apparaît comme Président du « Liberty Lobby », W. Carto comme trésorier.
  • 1962 Publie avec sa maison d’édition « Noontide Press » une réédition de « Imperium » de Francis Parker Yockey dont la thèse est que les juifs incarnent une force matérialiste hostile à l’ensemble des civilisations, et que la civilisation occidentale,  particulièrement européenne, doit évoluer en empire pour affirmer une suprématie. Une polémique existe sur la paternité de l’introduction attribuée c’est selon, soit à Willis Carto, soit à R. P. Oliver.
    Publie le vol.4 de « First National Directory, of ‘Rightist’ Groups, publications, and some individuals in the United States and some foreign country » sorte d’annuaire qui recense près de 1900 groupes radicaux aux USA, une centaine à l’étranger, dont en France les groupes « Jeune Nation », « La défense de l’Occident », « Mouvement national Communautaire », « Occident ». On y trouve aussi la « Cinema Educational Guild » de M.C.Fagan.
    Parmi les membres du comité qui soutient le « Liberty Lobby » apparaissent Taylor Caldwell, Billy James Hargis,  G.E. Stratemeyer, Tom Anderson, J. Bracken Lee.
  • Auprès d’une commission sénatoriale, C.B. Dall affirme représenter une plateforme de 263 groupes et près de 1 500 000 membres pour s’opposer au « Trade expansion act of 1962 ».
  • 1964 Édite la revue « Western destiny »; pamphlet —« LBJ, a political biography »— pour tenter de discréditer la candidature de L.B. Johnson.
  • 1965 Publie la lettre « Washington Observer » (1965-1976). « Liberty Lobby » soutient la candidature indépendante de George C. Wallace (programme ségrégationniste, opposé aux mouvements de droits civiques) pour la campagne présidentielle de 1968 en animant le mouvement « Youth for Wallace » (qui se structurera plus tard en « National Youth Alliance ») avec William Pierce avant de rentrer en conflit avec ce dernier. La « Liberty Letter » revendique le soutien de Karl Prussion, Joseph P. Kamp, Kenneth Goff.
    Taylor Caldwell préside le « National Coordinating Committee, Friends of Rhodesian Independence » incluant des membres de Liberty Lobby et de la JBS.
  • 1966 Contribue au « American Mercury » avec La Vonne Furr. Le magazine était anciennement édité par Jason Matthews (décédé en 1964), dépositaire de la société « Legion for the Survival of Freedom » ;  avec la participation de Edwin A. Walker sur les questions militaires.
    Les journalistes Drew Pearson et Jack Anderson publient une série d’articles sur le « Liberty Lobby » pour dénoncer un projet initié en 1955 par W. Carto et des personnalités politiques d’un « Joint Council of Repatriation » de « rapatriement des noirs en Afrique ». Les poursuites contre les journalistes seront rejetées au motif que « la publication des document est dans l’intérêt du public ».
    « Noontide Press » publie « Blood groups & race » de Roger Pearson.
  • 1967 1ère Convention nationale de « Liberty Lobby ». Y interviennent le sénateur John G. Schmitz, ainsi que les républicains Georges V. Hansen, James A. McClure, James B. Utt, le démocrate John Rarick.
    Curtis B. Dall signe « My exploited father in law » publié par la maison d’édition « Christian Crusade Publication » de Billy James Hargis.
  • 1968 Curtis B. Dall annonce avoir été sollicité par le Parti Républicain pour participer à des Primaires dans le New Hampshire.
  • 1969 Publie avec sa maison d’édition « Noontide Press » (sans le consentement de l’auteur David Hoggan qui donnera lieu à un accord à l’amiable), « The Myth of the Six million », ouvrage qui tente de nier le génocide des juifs et de décrire l’Allemagne avant tout comme une victime.
  • 1973 Convention nationale avec notamment des séminaires sur le thème « la survie ».
  • 1974 Diffusion du programme « This is Liberty Lobby » sur les ondes radio.
  • 1975 Arrêt de la « Liberty Letter » et publication de l’hebomadaire « National Spotlight » (en 1986,  revendiquera 200 000 abonnements). Plateforme revendiquée par « Spothlight » : Lutte contre l’ALENA et le GATT d’après l’argument de protéger les emplois et l’industrie; Demande un système de prêts sans intérêt octroyés par le Congrès aux collectivités locales pour l’emploi et le désendettement; Opposition à la « Conference of the States Parties » des Nations Unies au motif qu’elle porte atteinte à la République américaine ; Dénonciation de la Commission trilatéral, du Council on Foreign Relations (CFR) et du groupe Bilderberg, pour leur influence insidieuse sur les affaires du monde ; Projet de réécriture de la Constitution ; Lutte contre la main-mise des Nations Unies et d’autres organismes mondiaux qui porte atteinte à la souveraineté américaine ; Promotion d’une politique étrangère en particulier sur le Moyen-Orient ; Opposition à l’ « Atlantic Union » ; Promotion de la notion de « Taxpayers Bill of Rights »; Abolition de la Réserve fédérale bancaire ; Lutte pour renforcer les lois d’immigration et le contrôle des étrangers en situation irrégulière.
  • 1978 Publie avec « Noontide Press » « Debunking the genocide myth »- « Le mensonge d’Ulysse » traduit du français Paul Rassinier, mettant en doute le génocide dans les camps de concentration.
  • 1979 Fonde le « Institute for Historical review » avec David McCalden (anglais, militant d’extrême droite) et organise une « Convention Révisionniste Internationale » à Los Angeles. La thèse revendiquée : « A Third World War looms ominously on the horizon, and it threatens to engulf the United States yet again. »… « If we are able to demonstrate effectively that six million jews were not « gassed » but were simply a product of the Zionists’ Machiavellian imaginations, the entire war-mongering strategy will collapse on its own terms. » (N.D.T.: « Une troisième guerre mondiale se profile dangereusement à l’horizon menaçant d’impliquer les USA encore une fois. », « Si nous sommes capables de démontrer que 6 millions de juifs n’ont pas été ‘gazés’ mais qu’ils sont simplement le produit de l’imagination machiavélique des sionistes, l’ensemble de leur stratégie belliciste s’effondrera de lui-même »).
    Publie avec « Noontide » une nouvelle édition de « Facts are Facts » de Benjamin H. Freedman.
  • 1980 Publication du « Journal for Historical Review » avec la présence du français Robert Faurisson dans le comité de rédaction. Au sommaire du 1er numéro : « La controverse internationale de l’ « holocauste », Les mécanismes du gazage, Les aspects cachés du massacre de Katyn, L’ « holocauste » mis en perspective, Le problème du mensonge des photographies, Carnet de bord Auschwitz.
  • La « Legion for Survival of freedom » et le « Institute for Historical Review » promettent 50 000$ à qui fournira la preuve que des juifs ont été gazés à Auschwitz.
    « Noontide Press » publie « IQ and Racial Differences » de Henry E. Garrett.
  • 1982 Signe « Profiles in populism ».
  • 1983 Fonde le « Populist Party » représenté par Robert Weems (ex-KKK).
  • 1984 Le « Populist Party » réalise 66 000 voix dans 14 états. Carto cessera sa participation suite à des dissensions qui profiteront à David Duke, ancien leader du Ku Klux Klan.
  • 1985 Willis Carto et son épouse, « Liberty Lobby »« Legion for Survival of Freedom », « Insitute for Historical Review » et « Noontide Press » sont attaqués en justice par Mel M. Mermelstein pour le « défi » à prouver l’existence des chambres à gaz, et seront condamnés. Willis Carto sera défendu par Mark Lane, avocat ayant signé plusieurs livres, qui s’est fait connaître à travers les affaires des assassinats de John Kennedy, de Martin Luther King et la tragédie de Jonestown.
  • Publication de « Conspiracy against freedom » par « Liberty Lobby ».
  • 1991 Le « Liberty Lobby » anime un « Populist Action Committee » pour faire la promotion de candidatures indépendantes.
  • 1994 Fonde le mensuel « Barnes Review » dont la ligne éditoriale est de revisiter des évènements historiques en appliquant une démarche « révisionniste » de remise en cause ou d’interprétation d’après des théories de complots par association « juifs-sionistes », « intellectuels-élitistes », « politiciens-tyrans ». En surface, le magazine défend sa démarche d’après les arguments que « seule la vérité peut nous rendre libre » et que le « révisionnisme » s’apparente à une « promotion de la paix ». En fil rouge éditorial de numéro en numéro : un héroïsme des armées allemandes, l’abomination du communisme, une conspiration permanente contre les États-Unis, la description d’une persécution. Eustace Mullins (« Secrets of the Federal Reserve », 1952) figurera parmi les rédacteurs.
  • 1993 Des membres du « Institute for Historical Review » (dont Tom Marcellus) entament une procédure contre W. Carto l’accusant d’avoir détourné des fonds de la socièté-mère « Legion for the survival of freedom ».
  • « Liberty Lobby » publie « Populism vs Plutocracy ».
  • 2001 Après 8 ans de bataille juridique, W. Carto perd le procès « Institute for Historical Review »; la faillite financière de « Liberty Lobby » est prononcée et la perte de ses droits d’utilisation.
    Fonde et publie l’hebdomadaire « American free Press » qui comprend un supplément « santé » et se présente ainsi : « Le point de vue d’American Free Press (AFP) est mieux décrit par populiste et nationaliste. AFP est POUR la vie et la Liberté et CONTRE le Nouvel Ordre Mondial ». Dans la rédaction figurent Anthony J. Hilder, Eustace Mullins.

///


Autour du lobby de la John Birch Society

  • 1958 création de la John Birch Society (JBS) à l’initiative de Robert Welch et d’un Conseil de diverses personnalités (dont Revilo P. Oliver, Fred C. Koch, S. M. Draskovitch…), revendiquant un positionnement conservateur et pour objectif premier de combattre le communisme.
  • 1959 Kent Courtney, auteur de « America’s unelected rulers » (paru en 1962, exprimant la thèse que le CFR détruit la souvereineté américaine, asujettit la constitution US à l’OTAN et place les États-Unis sous le contrôle d’un gouvernement mondial socialiste, organise à Chicago une conférence de deux jours appelant à la création d’un nouveau parti aux valeurs conservatrices, et soutient parmi d’autres l’initiative de la JBS. L’une des premières campagnes de la JBS appelle à une sortie des États-Unis de l’ONU.
  • 1964 R. Welch soutient la candidature de Goldwater face à R. Nixon aux primaires républicaines.
  • 1966 La présidence de R. Welch et les orientations de la JBS sont contestées au sein de l’organisation. Des courants s’affrontent et des débats se cristallisent sur l’efficacité de l’engagement contre le communisme, sur le rapport aux républicains et aux Démocrates, sur le contenu et la portée des campagnes (sur le Vietnam, l’anti-sémitisme, les droits civiques…). En juillet, au centre d’une polémique avec son discours « Conspiracy or Degeneracy ? », Revilo P. Oliver démissionne du Conseil National de la JBS, S. Draskovich un mois plus tard.

Robert Welch, John Birch Society, discours « The truth in time ».
  • 1968 la maison d’édition « Western Islands » rattachée à la JBS publie une réédition de « Proofs of a conspiracy » (1798) de John Robison qui avait contribué à populariser la théorie d’un complot maçonnique, juif, « illuminati ».
    Charles Koch démissionne de la JBS.
  • 1985 Lancement du magazine « New American » (G. Edward Griffin parmi les contributeurs).

///


De la diffusion 

pitgWilliam Guy Carr a donc été copieusement plagié avec la reprise de passages entiers de « Pawns in the game » pour fabriquer le discours « CFR Illuminati ». Sans être cité, W. G. Carr fait ainsi figure de relai de la théorie « Illuminati » imbriquée au faux document des « Protocoles des sages de Sion » et également de source. Pour que les théories du canadien W.G. Carr soient diffusées aux États-Unis, il fallait des éditeurs parmi lesquels « Angriff Press » (Box 2726, Hollywood, Californie) pour les livres « The red fog over America » (1956) et « Pawns in the game » (1958).
Aux États-Unis, la société « Angriff Press » dirigée par William Morrison est signalée en annuaire professionnel comme spécialisée sur « les questions raciales, l’entrainement militaire et policier ». La société figure également dans le répertoire national de 1962 d’organisations et personnalités identifiées à une droite radicale, imprimé par le « Noontide Press » de Willis Carto.
« Angriff » signifie « Attaque » en allemand. De là à penser qu’il y avait une volonté de rappeler « Der Angriff », support de presse fondé par Joseph Goebbels en 1927 pour propager les thèmes du national-socialisme en Allemagne. Et des titres au catalogue, principalement des rééditions : « Explosives like grandad used to make : over 200 formulas & processes for making blasting compounds, gunpowder, fireworks, nitro, guncotten, etc. : also includes complete explosives manual » de Don E. Sisco [pseudonyme de Kurt Saxon] (1967 compil.), « Prodigal genius : the life of Nicola Tesla » de J. O’Neil,« Tragedy and Hope » de Carroll Quigley (1974 réed. 1966), « Mein Kampf » d’Adolf Hitler (réed.), « The chemistry of powder and explosives » de Tenney L. Davis (1975 réed.), « The Jew, the Gypsy and el Islam » de Richard Francis Burton (réed.), « Ezra Pound, The difficult individual » d’Eustace Mullins (réed.1961), « The inventions, researches, and writing of Nikola Tesla, with special reference to his work in polyphase currents and high potential lighting » d’après Thomas Commerford Martin, Nikola Tesla (1986 réed. 1894), « The cause of world unrest » et « The surrender of an empire » (1972 réed. 1931) de Nesta Webster, « The makers of civilization in race & history : showing the rise of the Aryans or Sumerians, their origination & propagation of civilization, their extension of it to Egypt and Crete, personalities & achievements of their kings, historical originals of mythic gods & heroes with dates from the rise of civilization about 3380 B.C. reconstructed from Babylonian Egyptian, Hittite, Indian & Gothic sources » de L.A. Waddell (réed. de 1929), « Nitroglycerine and nitroglycerine explosives » de P. Naoum et E. M. Symmes (réed. 1998/orig.1928), « Iron curtain over America » de John Beaty (réed. 1986/orig.1951), « Plot against christianity » d’Elizabeth Dilling, « Money creator » de Gertrude M. Coogan.

///

tc En 1962, Taylor Caldwell fait campagne pour soutenir et récolter des fonds pour le « Liberty Lobby ». Elle se dit « sûre que quelques congressistes sont des traîtres » et  appelle à se méfier de l’ennemi « libéral/communiste ». Lorsqu’elle met sa notoriété au service des organisations de la « droite patriotique », T. Caldwell a déjà publié plus d’une vingtaine de livres. Parmi eux, des sagas ou romans historiques dont certaines trames illustrent des arguments diversement déclinés (« extrêmes », « radicaux », « fondamentalistes », « conservateurs ») dans des courants de la droite américaine. Son Cicéron dans « A Pillar of Iron » (1965) décrit les intrigues politiques, le pouvoir de l’argent, les variations autour des notions de république et de démocratie, le profit des banquiers en période de guerre, la tyrannie et la Constitution ; autant de démonstrations suggérées à transposer au paysage contemporain. « Captains and the Kings » (1972), décrit l’ascension sociale d’un immigrant irlandais aux États-Unis au XIXe siècle, pour tracer un portrait des puissants financiers qui contrôlent le monde, « despotisme bienveillant accompagné d’un spectacle divertissant d’élections et de plébiscites – ce qui ne signifiait rien du tout » (« Benevolent despotism accompanied by an entertaining show of elections and plebiscites—which meant nothing at all. » p.611) ; et de nouveau le thème du péril de la République menacée par la Démocratie, celui du complot contre le peuple, de l’asservissement par la dette, la stigmatisation des élites. Des thèmes repris et illustrés dans d’autres titres encore (« The eagles gather », « The devil advocate », « Dear and glorious physician »…). En 1974, une collaboration avec Jess Stearn ouvre le sujet de la réincarnation avec « The search for a soul : Taylor Caldwell’s psychic lives », puis « Romance of Atlantis » (Salustra est la jeune impératrice d’une Atlantide technologiquement avancée, confrontée au royaume Althrustri, peuple barbare voisin : romance et aussi, chambre de rajeunissement, rapport au pouvoir, mauvaise utilisation de l’énergie, cataclysme… ).

///

csrdEn 1966, Revilo Pendleton Oliver, cesse officiellement ses activités au sein du Conseil national de la JBS et dans le magazine « American Opinion » en évoquant des désaccords et dissensions internes, lutte d’influence et exclusions arbitraires, gestion de l’organisation et mise en cause de dérives salariales, désaffection de membres, conflits sur les positions et les actions politiques. Cette distance se produit notamment après un discours intitulé « Conspiracy or Degeneracy ? » (NDT : « Complot ou dégénérescence ? », Boston, juillet 1966) de R.P. Oliver exposant la théorie d’un déclin politique et historique de l’Occident qui se confond avec une « dégénérescence culturelle et biologique ». La rupture publique consommée est accompagnée de polémiques autour des formulations mais les positions de R.P. Oliver marquent dans le fond et la forme des désaccords sur l’orientation politique et les thèmes de campagne tandis que la JBS, qui revendique une représentation juive (cf « Jewish Society of Americanist ») dans ses rangs, semble souhaiter au milieu des années 1960 ne pas vouloir s’exposer à l’argument de l’anti-sémitisme. Son implication dans « National Youth Alliance » lui vaut d’être impliqué dans le conflit qui oppose W. Pierce et W. Carto pour la direction de l’organisation. Auteur prolifique des thèses d’extrême-droite, R.P. Oliver n’en continuera pas moins de diffuser ses idées à travers de nombreuses publications et des articles dans le support « Liberty Press ».

.

///

mulEn 1988, Eustace Mullins signe « Murder by injection » et affirme que l’entreprise familiale de Robert Welch a été rachetée par Nelson Rockefeller, que R. Welch est un franc-maçon et qu’il a nommé des personnes du CFR à la tête de la John Birch Society. E. Mullins reproche à la JBS d’avoir mis à l’index « depuis 30 ans » des auteurs conservateurs (dont lui-même), et l’accuse d’avoir trahi les objectifs de lutte contre le communisme.

///

  • Années 1960. Billy James Hargis et son mouvement « Christian crusade » font la promotion d’un enregistrement de Gary Allen sur le « Black power ».
  • Années 1970. La promotion du texte « Illuminati CFR » est faite dans le magazine « American Mercury »; dans le livre « Descent Sinto slavery » de Des Griffin. Dan Smoot apparaît dans la liste des témoignages promotionnels au titre d’ « ancien assistant de J. Edgar Hoover », pour créditer les théories du livre « None care call it conspiracy » de Gary Allen.
  • Années 1980 : À la tête des organisations « New Christian Crusade Church » et « Christian defense League », James K. Warner et sa société « Sons of Liberty » (qui publia également W.G. Carr, Nesta Webster, Elizabeth Dilling…) ré-imprime des anciens bulletins de M.C. Fagan, et distribue le texte « The Illuminati » sous forme de cassettes audio à partir de 1985.
  • Années 1990. Le congressiste William E. Dannemeyer dénonce un « gouvernement invisible » et fait notamment la promotion des lectures de M.C. Fagan.
  • En 2007, le militantisme de M. C. Fagan est cité en exemple dans un bulletin par J. S. Torell, fondateur et président de la « European American Evangelist Crusades »
  • En 2011, on trouve le texte « Illuminati CFR » cité en référence dans des analyses sur l’origine de la crise grecque.

///

rfc

Les plaies de fronts 

À observer ce qui a nourri l’objet « Illuminati CFR », des personnalités se démarquent qui balisent parfois des périmètres. Artistique à travers Ezra Pound. Militaires et politiciennes avec Yockey Francis Parker, Archibald Ramsay, Arthur Kenneth Chesterton, W.G. Carr. Religieux avec G. L. K. Smith, Denis Fahey, B.J. Hargis, W. L. Pierce. Militantes avec Eustace Mullins, Oliver P. Revilo, Dan Smoot (« The invisible government »), Emanuel M. Josephson (« Rockefeller, ‘Internationalist’ : the man who misrules the world »), Gary Allen (« None dare call it conspiracy »). Lobbying avec Robert Welch, Willis Carto, Lyndon Larouche. Saisir les parcours est souvent complexe au premier abord du fait des plagiats, des concurrence, et des parrainages. En témoignent les alliances qui volent en éclat, les convergences opportunistes, les accusations d’homosexualité, d’espionnage pour l’Anti-Defamation League, la CIA, le FBI, le Mossad, de vols de listing, à l’image d’un « Deguello Report » paru anonymement en 1976. Des parcours balisés par des livres, des journaux, des revues et des tracts, des campagnes politiques, des discours, des procès.

.

/////////////////////////////////


Sources :
• (1) Review of the United Nations Charter. Hearings before a subcommittee of the Committee on Foreign Relations, United States Senate, Eighty-third Congress, session on proposals to amend or otherwise modify existing international peace and security organizations, including the United Nations. M.C. Fagan : p.1310. Willis Carto : p.1316. G.L.K. Smith : p. 1756 -> Texte complet accessible sur http://hdl.handle.net/2027/uc1.$b643220

• Ref. à archive d’un complot : « La dernière valse des tyrans », nouvelle version, éd. Ada, 2009, p. 26.
• Anderson V. Liberty Lobby – 477 US 242 (1986) => supreme.justia.com/cases/federal/us/477/242/case.html

Témoignage Stratemeyer disque Illuminati-CFR : « Having known Myron Fagan since 1958, and being a member of the Cinema Educational Guild for years, I can whole-heartedly vouch for his GREAT integrity, loyalty to our Republic and OUTSTANDING Americanism… his accuracy is completely unquestionable… This RECORD is the most vital recording ever produced. It is with great honor and humbleness that I recommend these albums, titled « ILLUMINATI CFR » in witch he reveals the entire great conspiracy from its outset to the present day. I cannot emphasize too greatly my unbounded admiration for his patriotism and loyalty to God and our country ».

 Témoignage Stratemeyer disque Illuminati-CFR :  « A sinister force has been undermining these United States since WW II. There is some hidden force or some hidden power or something that is influencing our people. They do not act like Americans, Americans are supposed to have « guts »—our policy has become wishy-washy and appeasing. I tell you, these United States had better wake up and our press had better wake up to those people who smear people that are trying to uncover and get rid of the thieves, murderers and liars. If I had the power to do it, I would sever relations with Red Russia and every Communist satellite and I’d kick them out of the US. »

• Ex. reportage Willis Carto (copier adresse) => youtube.com/watch?v=-N945JsjYJM
• Ex. conf. Eustace Mullins (copier adresse) => youtube.com/watch?v=LYcpjem__c8

• Discours de Revilo P. Oliver à destination de la National Youth Alliance en 1969
(copier adresse)=> disclose.tv/action/viewvideo/78717/Dr__Revilo_P__Oliver____National_Youth_Alliance/